Fin juillet, la LFP a officialisé la règle des 5 changements autorisés dès la saison prochaine. Quelles conséquences cette mesure aura t-elle sur le football français ?
L’évolution du football
Depuis quelques années, le football tente d’innnover et de changer certaines de ses règles. Après l’arrivée de la Goal-line technology en 2014 et celle de l’Assistance Vidéo à l’Arbitrage en 2018, il est désormais temps de révolutionner les changements de joueurs. Ce n’est plus 3 mais 5 changements qui seront autorisés au cours d’un match pour la saison 2020/2021. Alors, est-ce une aubaine pour les clubs, ou au contraire un désavantage ?
Une décision logique
Après cette longue période de confinement, il est évidemment difficile pour les joueurs de retrouver rapidement leur meilleur niveau. En effet, ces deux mois passés sans football ont eu de lourdes conséquences sur le plan physique. Et une reprise de la compétition trop rapide entraîne énormément de blessures, comme on a pu le voir en Allemagne, en Italie et en Espagne qui ont tous les trois repris leurs championnats. Pour éviter ces pépins musculaires, la LFP a décidé d’instaurer 2 changements supplémentaires dès la saison prochaine.
Une innovation pas très équitable
Cette nouvelle mesure peut faire débat chez les supporters. En effet, elle risque d’augmenter les écarts de niveau entre les équipes. Plus un club aura un effectif garni, plus il sera susceptible d’opérer à de nombreux changements tout en conservant un onze compétitif. Prenons l’exemple du Paris-Saint-Germain. Avec un banc de qualité, Thomas Tuchel pourra donc aisément réaliser 5 changements sans diminuer le niveau de son équipe. Les joueurs seront alors bien moins fatigués au cours de la saison et pourront jouer chaque match à 100%. En revanche, un club de Ligue 1 en difficulté, qui a une profondeur de banc beaucoup moins importante que les équipes du haut de tableau, éprouvera plus de difficultés car le niveau de l’effectif ne sera pas assez élevé pour faire 5 rotations à chaque match. Le fossé entre les « grosses » et les « petites » équipes va donc par conséquent encore s’agrandir.
Une bonne nouvelle pour l’OM
Comme vous le savez, cette année les Marseillais vont disputer la Ligue des Champions. Le calendrier de la saison sera donc très chargé. Minimum 6 rencontres viendront s’ajouter à celles de Ligue 1 et de Coupe de France. Et ces matchs de Coupe d’Europe seront très exigeants physiquement. Plus de fatigue donc et un risque de blessures plus élevé.
L’an passé, l’effectif d’André Villas Boas était maigre en quantité. Des joueurs comme Steve Mandanda, Morgan Sanson, Jordan Amavi, Bouna Sarr, Kévin Strootman ou encore Valère Germain ont disputés plus de 30 matchs chacun, toutes compétitions confondues, alors que la saison s’est arrêtée début mars. Une rotation de l’effectif est donc obligatoire cette année si l’OM ne veut pas s’effondrer physiquement. Avec cette nouvelle règle, le coach portugais pourra par exemple faire tourner son effectif avant les gros matchs de Champion’s League pour éviter les blessures ou les suspensions. Ces 5 changements profiteront également aux minots comme Aké, Perrin, Chabrolle, qui auront également un rôle important à jouer. Ils auront donc l’occasion d’exploser aux yeux du grand public en montrant de quoi ils sont capables.
Cette modification majeure va donc évidemment changer les habitudes des coachs de Ligue 1 ainsi que celles des joueurs qui seront forcément plus concentrés et impliqués. Le fait de pouvoir remplacer près de la moitié de l’équipe permettra également de voir plus d’intensité et de vitesse en fin de match. Mais attention toutefois à ce que cette règle ne change pas complétement le cours d’une rencontre.
