Pablo Longoria se confie sur ses expériences passées, ses missions et ses objectifs, sa manière de travailler et sur son envie de rejoindre l’Olympique de Marseille.
Un CV XXL !
Il faut savoir que Pablo Longoria possède une expérience et une connaissance déjà hors-norme dans le football. À seulement 33 ans, le natif d’Oviedo en est à sa septième saison dans un club professionnel ! Recruteur à Newcastle puis à l’Atalanta, passant également par Huelva, il devient directeur de recrutement à Sassuolo ainsi qu’à la Juventus Turin. Après son passage en Italie, il se dirige vers un retour en Espagne où il devient directeur sportif de Valence. Pablo Longoria n’en a pas fini de conquérir l’Europe car il est depuis quelques mois, Directeur Général du Football à l’Olympique de Marseille.
Ses objectifs à l’OM
Pourquoi ce club ?
Pablo Longoria est un grand passionné de football. L’Olympique de Marseille c’est un stade, une ville soutenue par tout un peuple qui respire le football. La ferveur marseillaise et l’amour des supporters pour le club sont uniques.
Longoria se livre au cours d’un long entretien dans la social Room de l’OM :
Qu’est-ce qui vous a convaincu de relever ce challenge ?
« C’est la passion. C’est le mot-clé de ma venue à Marseille. J’aime travailler dans les clubs historiques, où il y a de la passion, où tu peux rentrer dans la mentalité du club. Le football est fait pour les supporters. Venir dans un club comme l’OM, avec son histoire, ses supporters, son stade, était un choix fondamental pour moi. Du moment que l’OM est venu me chercher, l’OM est devenu une priorité. Je voulais vivre un challenge comme l’OM surtout par rapport à la pression et la passion des supporters. La connexion ville-club est très importante ici. »
Que représentait l’OM pour vous avant de rejoindre le club ?
« C’est particulier pour moi… Je suis un sentimental dans le football. J’ai beaucoup voyagé quand j’étais recruteur mais, mon premier voyage, c’était en 2004 à Göteborg pour la finale d’Europa League. Travailler à Valence et à l’OM, c’est symbolique pour moi, il y a quelque chose de magique dans ce choix. C’était la première fois que je prenais l’avion, j’ai vécu ce match en tant que supporter. J’ai vu, ce soir-là, qu’il y avait quelque chose de spécial chez les supporters marseillais ».
Sa philosophie !
En effet, s’adapter à différents clubs fait partie des qualités de Pablo Longoria. Il a gagné de l’expérience un peu partout en Europe en travaillant en Espagne, en Angleterre ainsi qu’en Italie. Selon lui, il est important d’apprendre de chaque pays. Pablo s’est d’ailleurs confié à ce sujet.
Vous avez une trajectoire fulgurante. Recruteur à Newcastle puis à l’Atalanta, directeur du recrutement de Huelva, Sassuolo et de la Juventus avant de devenir directeur sportif de Valencia… Que retenez-vous de ces expériences ?
» J’ai voulu avoir des expériences européennes. J’ai travaillé en Angleterre, en Italie, en Espagne et finalement en France. C’est important de comprendre les différentes mentalités. Quand j’ai commencé dans le foot, il était important d’apprendre chaque culture footballistique. Il faut prendre le meilleur de chaque pays en Europe. Pour moi, vivre dans ces pays et comprendre chaque mentalité est fondamental. C’est très important pour mon parcours et mon épanouissement ».
Espagne, Angleterre, Italie et maintenant France, vous avez une large connaissance du football européen, de ses codes…
« Les codes et la manière de faire dans le football sont différents en Espagne, en Italie ou en Angleterre. Dans un même pays, c’est différent entre les clubs. Sassuolo est différent de la Juventus et la Juventus est différente de l’Atalanta. C’est important de s’adapter à tous les clubs, de s’adapter à la mentalité marseillaise et de m’imprégner de la culture marseillaise, du club et de la ville. Chaque club est différent. Durant les premiers mois ici, j’ai appris beaucoup du club, de la ville, des supporters. Je cherche à m’adapter à la mentalité du club car je souhaite faire une football ad hoc à Marseille ».
Ses missions à l’OM !
Longoria occupe le poste de « Head of Football ». Il devra donc jouer un rôle important au sein du club lors de cette fameuse phase 2 du projet.
Expliquez-nous la phase 2 du projet OM ?
« On peut parler de la phase 2 comme un projet à long terme. On a des objectifs pour le futur. Il faut faire grandir le club et le stabiliser dans le top 20 des clubs européens. C’est une position naturelle que l’OM peut atteindre dans le futur. On souhaite aussi avoir une cellule de recrutement très forte car le futur des clubs européens est basé sur un scouting très fort. C’est un projet à long terme où les datas et les statistiques auront une importance capitale comme la performance sportive. Il faut créer un équilibre entre les joueurs d’expérience qui peuvent jouer avec de la pression et des jeunes joueurs qui vont prendre de la valeur grâce à la performance sportive ».
La formation est l’un des piliers du club. Quelles sont les idées que vous souhaitez mettre en place ?
« La formation doit être un pilier fondamental pour le club dans la phase 2. On a parlé du scouting, des datas mais le centre de formation doit être essentiel. On doit rendre à la ville ce qu’elle nous donne. Il faut bien travailler sur les joueurs marseillais et faire un travail très fort avec la jeunesse marseillaise. Il faut également faire que l’OM soit un club très solide sur la sélection des talents en France et commencer à positionner le club à un niveau important sur la sélection des talents à l’international. On doit renforcer la méthodologie, comment on travaille avec nos entraîneurs, les processus au niveau collectif dans une gestion quotidienne de ressources très importante basée sur l’éducation. L’éducation des sportifs est une question très importante. J’étais très content de voir, quand je suis arrivé ici, que tous nos jeunes ont réussi le Baccalauréat. »
On a envie de bien l’aimer je trouve. Une tête sympathique, un bon discours, une bonne motivation, c’est une bonne recrue pour le moment, on peut le dire !
Pablooooooo ! Lui c’est mon gars sûr. Très prometteur, et quel CV !
Marrant que la meilleure recrue soit… un recruteur.