Les victimes sont les supporters, le meurtrier c’est André Villas-Boas. La victoire acquise de manière difficile sur le score de 0-1 ne fait pas oublier le triste spectacle offert par les Olympiens ce soir.
Composition de départ
Une belle armada sur le papier, Sanson est mis sur le banc. Place au pied gauche soyeux de Pape Gueye, qui s’est illustré en Champions League.
𝙓𝙄 𝘿𝙀 𝘿𝙀𝙋𝘼𝙍𝙏 🔜 #FCLOM
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) October 24, 2020
L'équipe sélectionnée par André Villas-Boas pour affronter le @FCLorient à 17h00 ⚡️
🗣 #CommeUnSeulOM 💙 pic.twitter.com/oCMViRcCfB
On peut même rajouter le ballon et le beau jeu dans la liste des victimes. Le lieu est loin d’être aussi merveilleux que les paysages traversés par le train de la CIWL. Pas d’Istanbul ou de Vienne, mais bien un Stade du Moustoir empli de boue par la pluie qui s’est déchargée en continu sur la pelouse. Pourtant le match commence sur de bonnes bases. Les Lorientais sont entreprenants, mais l’OM tient à montrer un meilleur visage.
À la septième minute, Thauvin dépose un corner sur la tête de Balerdi. Nardi repousse la balle. Et puis c’est à peu près tout ce qu’il y a à se mettre sous la dent pour cette mi-temps. Cuisance a du ballon, il joue simple. Le milieu prêté par le Bayern apporte une touche technique, une élégance quasi-déconcertante. Tout n’est pas parfait, mais son apport est précieux. Il décale souvent ses partenaires, n’hésite pas à revenir chercher les ballons. Comme le montre l’action vers la vingtième minute. Il perd un ballon dans l’axe droit de la moitié lorientaise, mais ne lâche rien et récupère le cuir à l’opposé dans le camp marseillais.
Manque de sérénité
Les Lorientais ne sont pas là pour faire de la figuration, ils gênent les relances des Marseillais. À la 11e minute, Kamara et Gueye sont étouffés. Pape Gueye, qui est venu s’intercaler devant les centraux, perd un ballon. Le pressing adverse est bien effectué, de quoi faire perdre des repères. Quelques minutes après, c’est Amavi qui s’emmêle. C’en est trop pour Thauvin, qui s’est dit « allez, on tente la spéciale ». Cela ne fonctionne pas, compliqué à 30 mètres de tromper le portier adverse. Sa frappe termine loin du cadre. C’est un geste forcé de l’ailier, qui ne réussit pas grand chose dans ces 45 premières minutes. Trop maladroit ou trop égoïste, il enchaîne les mauvais choix.
Thauvin sous la pluie c'est Barrada le bordel #FCLOM
— Yass' (@aircoz) October 24, 2020
Rien de mieux à la reprise
C’est compliqué pour les Marseillais. La construction est quasi inexistante. Aucun mouvement n’est bien construit. Villas-Boas ne tente pas grand chose. Les consignes « Flotov Pipa, écartez sur les ailes ! » paraissent déconnectées. Benedetto, un poil plus trouvé qu’à l’accoutumée, est toujours esseulé. Le faire jouer ailier gauche, ne risque pas de l’aider. Ce match est immonde, les Lorientais ne semblent pas inquiets, il faut dire que les Olympiens ne sont pas dangereux. Bouba perd un ballon dangereux, lui qui alterne dans cette rencontre le moins bon et le correct. Quentin Boisgard a failli tromper Steve Mandanda, mais le montant sauve les acteurs marseillais.
Le fond a failli être atteint, au point même que le scénario cauchemar est attendu de pied ferme. L’OM a la possession, mais ne sait pas trop quoi faire du ballon. C’est soit un but, soit un coup de pied miraculeux de Thauvin, soit la frappe à ras-de-terre imparable de Moffi. Heureusement, c’est la première option. Et pas de n’importe quelle manière, une sorte de coup-franc incompréhensible du numéro 26 à 40 mètres du but de Lorient qui termine sur la tête de Balerdi. L’Argentin, loin d’être mauvais, bien que trop juste sur la relance par moment, met une super tête. L’OM gagne et peut remercier Nardi, qui est sorti de manière hasardeuse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Thauvin passeur décisif, quelques minutes après, centre pour Pipa, qui ne cadre pas sa tête. Ça serait sympa de le servir plus d’une fois.
Entrée de Sanson et d’un troisième défenseur central
Tout est dit. Voilà on s’arrête là. C’était difficile, mais on s’attendait pas à ça. On pensait être écarté de ce genre de manipulation, mais non, André Villas-Boas en a fait autrement. Sanson remplace Gueye. L’ancien du MHSC, qui apprécie courir sous la pluie, prend sa place en tant que relayeur gauche. Il n’a pas tout réussi, d’ailleurs il a même oublié d’être intelligent. Côté gauche de la surface, Pipa décale le milieu, mais il se fait rattraper. Alors que ça semblait partir sur une bonne occasion, ça termine dans les pieds adverses.
Puis, le tiré de rideau, le clou du spectacle fut terrible. Il était temps d’en finir, normal quand un match ressemble à un téléfilm mou de C8. Quoi de mieux pour assurer la victoire que de faire sortir un attaquant pour Ćaleta-Car en fin de match. Le foot, c’est avant tout la sécurité, Rudi Garcia en connait un rayon.
En attendant City, c’est trois points dans la poche, mais en attendant City, c’est une énième purge.
Magnifique article qui mérite ces 5 étoiles, notamment quand vous citez le magnifique tweet de la légende « Aircoz ». À refaire !