La fin du mercato d’été aura vu débarquer à l’OM un jeune brésilien de 18 ans en la personne de Luis Henrique. Après une logique période d’adaptation, l’ailier gauche fait petit à petit son trou au sein de l’effectif olympien. Une impression qu’il a confirmée au journal quotidien régional La Provence.
« Un nouveau départ »
Ne bénéficiant pas de la confiance d’André Villas-Boas, Luis Henrique suscite beaucoup d’interrogations lors de cette première partie de saison. À de son arrivée, le coach lusitanien l’a qualifié de « pépite ». Une déclaration qui a considérablement accentué les attentes autour d’une recrue transférée pour une somme avoisinant les 12 millions d’euros. L’ex-joueur de Botafogo ne bénéficie pourtant pas d’un temps de jeu conséquent lors de ces premiers mois.
Je n’ai pas eu la chance de beaucoup jouer au début, mais maintenant, j’ai de plus en plus d’opportunités pour m’exprimer. C’est un nouveau départ, avec un nouveau coach.
Luis Henrique à La Provence
Alors qu’un avant-centre était attendu par l’entraîneur portugais, c’est finalement un joueur au profil d’ailier qui est venu renforcer l’équipe marseillaise. Au grand dam de Villas-Boas qui ne cachera pas son agacement et dont la relation avec le brésilien en pâtira.
Peut-être qu’il a vu que ce n’était pas encore mon heure. C’était une période un peu difficile pour moi, mais je n’ai pas voulu l’embêter avec ces questions.
Une période compliquée qu’il aura mise à profit pour parfaire son intégration et faire connaissance avec sa nouvelle équipe.
J ‘ai pris le temps d’observer les différences tactiques, le pressing, le un-contre-un, les pertes de balle, les contre-attaques…
Recrue estampillée Longoria, le joueur s’est retrouvé malgré lui au coeur du conflit opposant l’entraîneur au directeur sportif. Affublé de surnoms flatteurs ou comparé à de grands joueurs brésiliens, l’Espagnol prend un pari sur l’avenir.
J’étais surtout très heureux d’être comparé à de si grands joueurs. Je garde la tête froide, ça me permet d’améliorer mon jeu.
Son arrivée à l’OM
Arriver en Europe à cet âge n’est jamais évident pour un jeune joueur. Quittant pour la première fois son pays natal, il débarque seul en terres provençales. Rejoint depuis peu par sa petite amie, le fait d’être entouré peut compter dans ses récentes bonnes prestations.
Même si mes parents n’ont toujours pas eu l’occasion de venir, tout est beaucoup mieux depuis qu’elle est là. On peut discuter, échanger au quotidien. C’est mieux aussi pour l’alimentation car avant qu’elle n’arrive, je mangeais un peu n’importe quoi.
Découvrant le ballon rond dans l’école de football de son père, Luis Henrique est le fils d’un ancien joueur évoluant au même poste que lui. Comme bon nombre de brésiliens, son amour pour ce sport et la sélection nationale coule de source. En choisissant de quitter son continent pour tenter sa chance en Europe, il constate bon nombre de différences entre les deux pays. Une comparaison plutôt franche et sincère lorsqu’il évoque ce parallèle.
Je pense qu’on s’entraîne un petit peu moins ici. Au Brésil, on s’entraîne plus dans la durée, on reste la journée au centre. En France, on travaille plus dans l’intensité.
Alors qu’il achèvera sa première saison sous les couleurs de l’OM dans quelques semaines, Luis Henrique ne s’estime pas encore totalement à son aise en Provence. Une aventure qui devrait néanmoins se prolonger l’année prochaine.
Je ne suis pas encore à 100%, mais je suis au-delà de 50%. Je parle beaucoup plus facilement, je comprends pratiquement tout.
« La véritable pépite de l’OM, c’est Bouba Kamara ! »
Encore en lice pour une place en Coupe d’Europe, le Brésilien livre un petit bilan sur la saison en cours, l’effectif et avoue être surpris par le niveau d’un joueur en particulier, Boubacar Kamara.
La véritable pépite de l’OM, c’est Bouba. Il a un potentiel incroyable et j’aime beaucoup ce qu’il fait.
En confiance depuis quelques matchs, l’augmentation de son temps de jeu est due en grande partie à l’arrivée de Jorge Sampaoli. Le nouvel entraîneur de l’OM accorde sa confiance à un élément qui avoue avoir été déstabilisé par les changements à ce poste.
Je le connaissais du Brésil, où il est très réputé. On dit beaucoup de bien de lui là-bas, que son travail est très intense. Je ne l’avais jamais vu de près avant qu’il n’arrive à Marseille, mais je constate qu’il est très exigeant.
Un coach qui n’hésite pas à le titulariser à un poste légèrement plus défensif et inhabituel. Un rôle qu’il accepte mais qu’il n’aimerait pas voir s’éterniser.
Je dois presser l’adversaire mais aussi faire le repli défensif à la perte de balle. C’est plus difficile, je n’ai pas l’habitude de le faire. Je dois améliorer mon travail défensif. Mais si le coach veut me positionner plus haut, j’apprécierai car c’est là où je joue depuis que je suis tout petit.
Malgré des débuts plus qu’hésitants, Luis Henrique se fond une place dans un effectif qui se prépare à évoluer à l’intersaison. Même s’il est encore à la recherche de son premier but, il compte quatre passes décisives à son actif. On le sent de plus en plus à l’aise entre les lignes de son interview pour La Provence et il ne cache pas ses ambitions au sein de son club. Il clame également son envie de jouer le plus rapidement possible devant les supporters et de découvrir la chaude ambiance du Vélodrome.