Au terme d’une rencontre riche en buts et rebondissements, Marseillais et Lensois se quittent sur le score de 2/3. Les buts ont plu, mais Lens en a encaissé le moins et quitte la cité phocéenne avec les trois points. Après une contreperformance à Angers, les joueurs perdent à nouveau de précieux points. L’équipe reste sur le podium en chutant d’une place. Cependant, ces cinq points perdus dernièrement restent des regrets pour cette équipe visant le podium en fin de saison.
Un bon état d’esprit
Ce qui est à souligner est la mentalité affichée par les Olympiens. Effectivement, après avoir été mené assez tôt, l’OM est hors rencontre. Les possessions olympiennes sont stériles et les ballons rapidement rendus. La défense est passive et friable à chaque duels. Marseille ne se facilite pas la tache non plus. Beaucoup de passes entre Pau López et sa charnière dans de petits périmètres auraient pu coûter cher. Le portier fait deux pertes de balles. Par la suite, les Phocéens ne rentrent toujours pas dans la rencontre. « Passivité » est l’adjectif de la première demi-heure marseillaise. Par la suite, sur une superbe action de Przemysław Frankowski, Lens vient punir le début catastrophique de l’OM. Puis, le leader réunionnais a pris ses responsabilités.
Après une tentative d’insertion dangereuse de Dimitri Payet, une faute lensoise est commise. Le coup-franc est intéressant et dangereux. Néanmoins, sa proximité apporte une complexité. Il faut savoir parfaitement doser. Chose faite par le meneur de jeu. Après un superbe coup-franc, l’OM revient à 2/1. Suite à la réduction du score, l’OM se libère. Les offensives sont plus concrètes et les possessions de balle deviennent intéressantes. Sur un rush de Bamba Dieng, une faute est à nouveau commise offrant un penalty à Payet. Celui-ci le transforme et ramène l’Olympique de Marseille sur les bons rails.
Mais un manque de concentration…
Le manque de concentration est certainement ce qui a marqué l’OM en conclusion. Après avoir fait les efforts nécessaires pour revenir, les Marseillais étaient moins présents offensivement qu’en fin de première période. Les offensives étaient moins appuyées. Les entrants n’ont également pas pu s’exprimer comme espéré. De la Fuente aura été quasi-transparent tout comme Harit. L’entrée la plus intéressante aura été celle de Pol Lirola. Certainement un des rares joueurs n’étant pas passé entièrement au travers de son match.
Ünder, Lirola et Payet ont été ceux qui sont le plus resté concentré et focus. Que ce soit par des débordements, des frappes ou des centres, ces trois-là ont essayé de renverser la situation. Une barre est trouvée par le Turc. Manque de réussite dans ce dernier geste, mais action qui aurait pu donner le tempo aux autres joueurs. Mais sans résultat. Le manque de concentration se traduit par de grosses erreurs défensives. Les trois centraux qui réalisaient un bon début de saison ont totalement pris l’eau. Aucun n’a été rassurant et décisif. Sur le centre de Lens amenant le troisième but, un mauvais repli défensif de Peres est à souligner après une erreur de marquage dans la surface. Un seul Lensois est présent mais le ballon termine dans les cages du portier marseillais.
Suite à ce troisième but concédé, l’OM prend l’eau. Saliba et Guendouzi, jusqu’à ce soir-là, étaient étincelants. Mais ce match est à oublier. Avec de grossières erreurs, ils auraient pu être à l’origine d’un score plus large. Le manque de concentration de chacun a permis à Lens de rester serein sur la fin de rencontre, étant donné que l’OM n’attaquait plus.
Échec collectif
La victoire est collective depuis le début de saison marseillais. Mais l’échec de ce dimanche soir est également dû au collectif. Ce qui précédemment avait été la grande force de l’OM, est aujourd’hui la raison de son échec. Hormis deux joueurs, les leaders habituels, tels que Guendouzi, Peres et Saliba, sont totalement passés au travers de leur match. Erreurs techniques, mauvaises lectures de balle et nombreuses pertes de balle sont ce qui les ont définis. Et ils ne sont pas les seuls, la plupart des huit autres joueurs n’ont pas aidé l’équipe à aller de l’avant. Il ne faut pas chercher le bouc-émissaire dans l’effectif, puisque cet échec est collectif. Les leaders ont des plus grosses responsabilités, certes, mais ils doivent être accompagné par le reste des joueurs. Sur ce match, le seul accompagnement était dans l’échec.
Ce qui est regrettable, c’est cet échec, malgré le fait que l’équipe soit revenu au score dans le match. La deuxième période était le moyen de faire oublier la première désastreuse chez certains. Mais il n’en aura était rien. La deuxième, comme la première, a était catastrophique pour tous, sauf trois joueurs : Payet, Ünder et Lirola.
Des satisfactions ?
Malgré un match complètement raté de l’équipe, deux satisfactions sont à souligner. Premièrement, la capacité de réaction. Dos au mur, mené par deux buts, l’OM de Payet a su se relancer dans cette rencontre. Deux buts sur coup de pied arrêté, mais deux buts pas des plus évidents. Les autres satisfactions reposent sur des performances individuelles, comme souvent dans des matchs ratés.
Premièrement, Dimitri Payet. Il s’est à nouveau illustré en inscrivant deux buts, dont un superbe coup-franc. À plusieurs reprises, il est à l’origine de décalages et offensives dangereuses. Il est surtout un exemple au niveau de l’état d’esprit. Quand son équipe était dos au mur, il a su montrer tout son talent, en relançant le club.
Le second joueur est Ünder. Tout comme son homologue aux deux chignons, il ne s’est pas laissé noyer comme ses coéquipiers. Il a énormément provoqué, tenté des renversements de jeu et des centres. Plusieurs frappes également tentées pour lui. Tout au long du match, il tente de marquer ou de faire marquer les autres. Il déserte également sa zone pour aider le côté gauche, ce qui aurait pu amener un but et mettre l’OM en tête.
L’OM perd ses 3èmes, 4èmes et 5èmes points en quatre jours. Après l’échec angevin, les hommes de Jorge Sampaoli n’ont pas su maîtriser cette rencontre, proche d’être catastrophique pour certains. Cependant, Marseille reste sur le podium, avec un match en moins. Il faudra réagir au plus vite, ce qui se traduit par une victoire quasi-obligatoire, ce jeudi en Europe, contre Galatasaray, puis dimanche, à Lille.
