Sept petits matchs et puis s’en va ? C’est en tout cas la tendance actuelle concernant Mandanda, le portier étant successivement assimilé à divers clubs de Ligue 1. Pourtant, retour sur une demi-saison plus que convenable de l’homme aux 600 apparitions avec l’OM.
Un capitaine vite effacé
Nouvelle saison, mêmes ambitions pour notre Steve national : rester une référence à son poste en Ligue 1 et viser une participation à la Coupe du Monde 2022 avec l’Équipe de France. Sortant d’une saison 2020/21 aboutie, c’est tout naturellement qu’il souhaite réitérer ses performances passées afin de maintenir l’OM en haut du classement.
Entre discrétion et leadership
Le recrutement de Pau López à la Roma met en place une concurrence annoncée naturelle entre les deux gardiens de but. En convalescence, l’Espagnol ne peut tenir sa place dans un premier temps, au profit de Mandanda donc. Trois premières journées de Ligue 1 prolifiques au cours desquelles le natif de Kinshasa encaissera tout de même cinq buts.
Pour la première de l’exercice face à Montpellier, le dernier rempart flanche à deux reprises. Sur des occasions peu évidentes, il aurait sans doute pu faire mieux mais n’est pas le principal responsable à blâmer. Un match compliqué malgré tout, où il ne réalisera tout simplement pas une seule parade. Statistique étonnante mais révélatrice d’un début de saison pas évident. Bref, un match plus que moyen.
Opposés aux bordelais lors du match aller, les Olympiens déçoivent. Et Mandanda le premier. Face à une équipe dans le dur et jouissant d’une belle avance, l’OM fond complètement. Les visiteurs enchaînent et arrachent le match nul avec un Mandanda très timide. Si son jeu au pied n’a jamais été vraiment critiqué car supérieur à la moyenne, il semblerait que Sampaoli en attende autres choses.
Enfin, le portier tricolore enchaînera pour la seule fois de la saison jusqu’à maintenant sa troisième rencontre consécutive dans les buts. Et la donne change cette fois-ci. Contre l’ASSE, l’OM déroule mais se fait tout de même peur à cause d’une égalisation rapide sur corner. C’est un Mandanda bien différent qui apparaît : confiant, meneur d’homme et motivateur. Il n’aura pas de clean sheet mais sort une prestation très réussie avec pas moins de six arrêts à la clé.
Descente aux enfers
Après cette passe cependant, l’international aux 34 apparitions ne voit plus le jour. Remplacé par son confrère espagnol, il cire le banc et n’est appelé que pour les matchs sans réel enjeu ou les rencontres de Coupe de France. Un choix rude qui doit forcément lui amener une certaine frustration. D’autant plus lorsque, conscient de sa nouvelle situation en club, Didier Deschamps a fait le choix de ne plus le sélectionner, lui préférant notamment Aréola.
Alors qu’un vide médiatique s’est installé autour de lui, quelques éléments ne jouaient pas en faveur d’un remaniement de situation. Déjà, les bonnes prestations de López laissent peu de place au Français pour s’exprimer. Ensuite, si le joueur s’est toujours montré professionnel dans son attitude, il ne venait pas forcément s’échauffer avant les matchs, et préférait rester dans son coin. Des faits anodins mais qui ne renvoient pas la meilleure image aux supporters quant à sa motivation.
Résultat : pendant plus de deux mois, Mandanda ne joue plus et se retrouve sur la touche pour une durée indéterminée. En championnat, il sera uniquement titulaire face à Metz par la suite, préservant un match nul et vierge. Il s’offre là son premier clean sheet de la saison par la même occasion.
Les joies de la Coupe… et de l’Europe !
Le gardien de but garde sa place en Coupe de France, et avec ça l’occasion de se montrer. Une entrée en matière délicate dans la compétition avec un but concédé en premier. Mandanda boude, l’OM retombe dans ses tristes travers. Le scénario s’inverse cette fois et les Marseillais obtiennent la victoire à 11 contre 10. Peu sollicité, le portier se contente d’un service minimum.
De retour après les fêtes, Mandanda retrouve les terrains pour la première de l’année, le week-end dernier. Performance très satisfaisante pour lui. Haut sur le terrain pour aider à la relance, il semble s’être bien adapté à la tactique du coach argentin. Si peu de parades ont été nécessaires, son jeu au pied fut très précis. Allant même jusqu’à des remerciements de la part de Payet. Une confiance retrouvée ? Il est tôt pour le dire, mais la muraille phocéenne montre qu’elle peut être toujours autant impénétrable qu’auparavant. Face à une petite équipe certes, mais ces matchs ne sont jamais gagnés d’avance.
Mandanda ira même jusqu’à faire son apparition en Europa League, lors du match retour à faible enjeu face au Lokomotiv Moscou. Là encore, il garde ses cages inviolées et sort quelques parades décisives dans une fin de match compliquée. Il est là pour soutenir une défense olympienne à l’agonie. Ce sont donc sept rencontres disputées par El Phenomeno cette saison, durant lesquelles il aura globalement donné une impression correcte. Mais les choix tactiques de Sampaoli et le niveau de López ne lui auront clairement pas facilité la tâche jusqu’alors.
Départ acté cet hiver ?
Le sort de Mandanda semble bien être difficilement modifiable pour le reste de la saison. Alors qu’il ne lui reste plus que quelques saisons à jouer avant la retraite, il pourrait songer à chercher un dernier challenge. Saint-Étienne et Monaco ont, entre autres, déclaré leur intérêt pour le joueur semble-t-il. Néanmoins, aux dernières nouvelles, Nice aurait aussi son mot à dire. Selon Foot Mercato, les Aiglons auraient eux aussi coché le nom de l’un des joueurs marquant de ce siècle en Ligue 1.
🔄 Afin de pallier à un éventuel départ cet été de Walter Benitez, Nice songerait à s’attacher les services de Steve Mandanda dès cet hiver.
— Peuple Olympien (@peupleolympien) January 3, 2022
Le portier olympien ne serait que le second choix du club azuréen.
Foot Mercato | #TeamOM #MercatOM pic.twitter.com/eHod9ecesQ
Alors, consécration vers un nouveau challenge ou bataille pour retrouver sa place de titulaire ? Nul n’en sait, toutefois Sampaoli a sa préférence. Il faudra redoubler d’efforts pour que Mandanda enchaîne à nouveau les titularisations. Une moitié de saison compliquée mais dans laquelle tout n’est pas à jeter…