Demain soir, l’OM défie le PAOK Salonique en quarts de finale aller de la Conference League, au stade Vélodrome. À la veille de ce grand rendez-vous, projection sur le tableau et analyse des chances de l’OM dans la compétition.
Quatre ans après son parcours héroïque en Europa League, l’OM retrouve les quarts de finale d’une Coupe d’Europe. Cette fois, c’est la “petite” et nouvelle Coupe d’Europe, l’Europa Conference League. Même si l’objectif initial de l’OM était de briller à l’échelon supérieur, l’occasion est belle d’enfin ramener un trophée sur la Canebière, 10 ans après la Coupe de la Ligue en 2012.
L’appétit vient en mangeant
Si l’on pouvait, au départ, avoir des doutes sur les motivations marseillaises dans cette compétition, les hommes de Jorge Sampaoli ont vite rassuré. Très sérieux, les Olympiens ont disposé assez facilement de Qarabağ, en 16èmes de finale (3-1, 3-0), puis de Bâle en 8èmes (2-1, 2-1). Les voilà maintenant parmi les huit équipes rescapées, avec une réelle ambition d’aller au bout comme l’a rappelé Pape Gueye il y a quelques semaines.
Pour cela, il faudra d’abord vaincre le PAOK Salonique (analyse du club grec juste ici) avant de voir plus loin. Plus loin, ce sont les demi-finales que l’on peut déjà imaginer, le tirage ayant été réalisé intégralement.
Si l’OM venait à se qualifier, il aurait affaire au Slavia Prague ou au Feyenoord, deux clubs habitués aux joutes européennes. Les clubs tchèque et néerlandais étaient d’ailleurs dans le même groupe en septembre. Feyenoord avait fini en tête, 6 points devant le Slavia. Dans les confrontations directes, ce fut serré avec une victoire 2-1 du club néerlandais à l’aller puis un nul 2-2 au retour. Le quart de finale devrait être tendu avec un léger avantage pour Feyenoord qui n’a pas encore connu la défaite en Europe cette saison.
Le vainqueur de cette confrontation affronterait donc l’OM (si qualification il y a) avec un match retour au Vélodrome. Cette éventualité fait déjà saliver les supporters marseillais.
Les favoris de l’autre côté du tableau
Même si toutes les équipes ont leur chance dans cette compétition, l’OM a plutôt été épargné durant le tirage au sort. Les ambitions de finale sont légitimes pour le club olympien. Si l’on jette un œil à l’autre côté du tableau, on retrouve trois gros morceaux : Leicester, l’AS Rome et le PSV Eindhoven. La surprise de la saison, Bodø/Glimt, complète le carré. En quarts de finale, l’équipe norvégienne défiera la Roma pour une revanche après le score historique en phase de poules (6-1 pour Bodø/Glimt). Dans le même temps, Leicester fera face au PSV pour le choc de ces quarts de finale. L’attaque de feu d’Eindhoven tentera de faire vaciller les Foxes, qui n’ont plus que ça à jouer cette saison. Ces deux affiches s’annoncent alléchantes et promettent du spectacle.
L’équipe qui sortira de cette partie de tableau sera évidemment redoutable en finale. En regardant les côtes « vainqueurs de la compétition », Leicester est légèrement placé en favori devant la Roma et l’OM. Suivent les deux clubs néerlandais, à ne pas sous-estimer, le PSV et Feyenoord. Difficile aujourd’hui de sortir une équipe du lot tant le niveau semble homogène. Pour l’OM, l’opportunité d’une finale existe, il faudra pour cela être à son meilleur niveau.
Un titre et le podium ?
Pour aller au bout, le plus important sera de gérer à la fois les matchs de championnat et les jeudis européens. Au mois de mars, les Olympiens ont réussi à enchaîner les matchs sans piocher physiquement. Jorge Sampaoli peut, pour cela, compter sur un effectif de qualité avec une quinzaine de joueurs qui répondent à ses attentes. Pour les deux derniers mois de compétition, le coach argentin ne fera aucune impasse, conscient qu’il peut marquer l’histoire en allant chercher un titre européen. Un débat revient souvent dans les médias et chez certains supporters. Une victoire en Conférence League ou le podium et la Ligue des Champions ? La réponse est simple. Pourquoi choisir quand on peut combiner les deux ? Bien placé en Ligue 1 à 8 journées de la fin, l’OM peut appréhender sereinement cette Conference League. À quatre matchs de la finale, l’heure n’est plus au calcul.
Garnir le palmarès
L’Europa Conference League est surtout l’occasion pour l’OM de réparer une anomalie. Dix ans sans titre, trop longue période de disette pour un club comme l’OM. Pour les joueurs aussi, gagner ce titre européen vaudrait beaucoup. On pense à Dimitri Payet, dont le palmarès (à l’OM) est toujours vierge. Steve Mandanda, titulaire et capitaine dans la compétition, rêve aussi d’offrir ce titre à son club de toujours.
L’OM nourrit des ambitions légitimes dans cette compétition. Une belle histoire passera d’abord par des grosses performances face au PAOK. À deux tours d’une finale à Tirana, les supporters rêvent déjà d’être « À jamais les premiers ».