Lié à vie au club marseillais, il ne cesse de clamer son amour pour l’OM et de le lui rendre aussi sur le terrain. Payet nous a offert une saison plus que satisfaisante, faite de hauts et de bas certes, mais comme pour l’équipe en général. Au final, il tient de bonnes statistiques et permet à l’OM de finir 2ème du championnat.
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Capitaine, Ô mon capitaine
Avec l’arrivée de Pau López, l’éternel Mandanda n’a plus vraiment l’occasion de porter le brassard de capitaine. Ainsi, Payet prend la relève pour l’enfiler autour du bras et mener ses hommes sur le rectangle vert. Sur toute la saison, il aura été capitaine 29 fois sur ses 46 matchs, toutes compétitions confondues. Un homme d’expérience, qui connaît très bien le club et qui a la confiance totale du coach Sampaoli.
Sportivement indispensable
16. C’est le nombre de buts qu’il aura marqué sur cette saison 2021-2022, dont 12 en Ligue 1. L’amenant à un petit pion de la centaine dans le championnat français. Mais il ne saurait tarder de dépasser ce nombre l’année prochaine.
Étant, avec Milik, le désigné pour les penaltys, on peut lui en attribuer 7 (TCC). Mais cela reste bien évidemment un exercice technique, et il faut les marquer.
Au-delà de son apport côté score, le numéro 10 olympien mène la barque dans le système de Sampaoli. Longtemps décrié pour ses changements ou ses non-changements justement, l’Argentin tente toujours de tourner autour du Réunionnais. Celui-ci est au cœur du jeu, parfois placé en faux 9, parfois en appui pour l’avant-centre… Il doit distribuer et créer le jeu. Et c’est ici que toute la technique et la vision du joueur peuvent être admirées. Payet n’aura pas déçu à ce niveau, même s’il a pu connaître des baisses de régime, comme en Coupe de France, ou sur certaines rencontres importantes.
13. C’est le nombre de passes décisives qu’il a offertes à ses coéquipiers. Et oui, Payet reste un altruiste avant tout, et c’est ce qui fait sa force. Il n’est pas fort que dans un domaine mais confirme bel et bien dans les deux : buts et offrandes. Cette saison, il aura alors bien participé dans tous les aspects du jeu. Et même la défense, en montrant quelques actes de solidarité.
But bonus
Il nous offre, lors du quart de finale aller de Conference League, un but d’anthologie. Cette reprise de volée qui vient se loger dans les filets adverses est élu but de la compétition. Une preuve que Payet est capable de merveilles comme rares en sont capables.
Pour le plaisir ce but déjà mythique de Dimitri Payet face au PAOK 🚀
— Footballogue⭐️⭐️ (@Footballogue) April 14, 2022
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Quelques mésaventures
Au-delà du sportif, il s’est passé aussi pas mal de choses côté tribunes… Les huis-clos de la saison 2020-2021 ont dû en marquer plus d’un et certains pseudo supporters ont dégradé à eux seuls une grosse partie de la saison.
Deux incidents en particulier sont à relever en Ligue 1, concernant les Marseillais.
Tout d’abord à Nice, au mois d’août. Payet reçoit un projectile mais par réflexe, se venge en rendant la pareille. Ce geste chauffe tous les Niçois présents dans la tribune visée, qui n’hésitent pas à passer par dessus les barrières pour venir se frotter aux joueurs marseillais. Le match sera finalement rejoué à huis-clos et avec un point de pénalité pour Nice.
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Mais comme si cela ne suffisait pas, c’est dans l’antre lyonnaise que Payet est touché à nouveau. Une bouteille d’eau lui est envoyé en pleine tête. Très peu agréable… Mais il y a aussi le principe derrière et l’accumulation des débordements dans les stades français. Les jets de projectiles lors des corners n’ont cessé d’avoir lieu durant une grosse période de la saison. Dimitri Payet en première victime.
Le joueur nous a semblé plus fragile ensuite, ratant même trois déplacements de suite pour des blessures (Monaco, Angers puis Lille). Il joue cela dit entièrement les matchs à domicile entre ces rencontres. On peut donc s’interroger sur la vérité et sur le possible choc qui a pu être causé chez le joueur, ne souhaitant plus prendre de risques en se présentant face aux supporters adverses. Mais il a su revenir en grand joueur qu’il est et les incidents se sont tus. Cela dit, ça marque une personne et jouer au football ne devrait pas comporter ce genre de risque.
Une blessure au mauvais timing
La fin de saison n’a pas été de tout repos pour le club marseillais. Une baisse de régime a commencé à faire douter tout le monde sur la possibilité de garder cette deuxième place tant convoitée. Entre l’élimination en Conference League, une énième défaite face à Paris, puis face à Lyon et à Rennes, le suspens a été maintenu jusqu’au bout.
Mais au-delà des résultats, c’est surtout la blessure de Payet qui marque le groupe. En pleine demi-finale retour de Conference League, le capitaine adjoint sort aux alentours de la demi-heure, sur blessure au mollet. Comme un air de déjà vu, l’OM peut se mordre les doigts face à tant de malchance. Le joueur rate alors les trois derniers matchs de la saison. Là où l’équipe avait bien besoin d’un effectif au complet et plus que concerné. Gros coup dur pour l’OM et pour le joueur.
La suite on la connait, cela n’empêchera pas l’OM de garder sa deuxième place, mais non sans mal. Et cela n’enlève en rien l’importance que Dimitri Payet a dans ce groupe et dans ce XI.
Un avenir serein
Engagé avec l’OM pour le reste de sa carrière, Payet ne se voit pas ailleurs. Malgré les rumeurs d’intérêt des Tigres, le Réunionnais n’en démord pas, il est Olympien, un point c’est tout.
Il n’y a donc pas de question à se poser pour lui. Le numéro 10, après avoir fait partie du XI de la saison en Ligue 1, va rempiler pour un nouvel exercice, avec toujours plus d’envie de gonfler ses statistiques et de mener l’OM à la victoire. L’âge n’est clairement qu’un nombre dans le milieu footballistique.
C’est donc une saison plus que satisfaisante que Payet nous a offerte. Et l’OM avait bien besoin que son créateur technique soit en forme pour obtenir cette Ligue des Champions. À Payet maintenant de se remettre d’aplomb dès le début de la préparation 2022 pour nous éblouir un peu plus et espérer faire mieux chez les cadors européens.