Arrivé l’été dernier à l’OM, Mattéo Guendouzi est très rapidement devenu indispensable sur et en dehors du terrain. Leader assumé, il a fait l’unanimité aux yeux des observateurs et supporters. Retour sur sa saison pleinement réussie.
56 sur 56. Voilà le chiffre qui résume parfaitement la saison 2021-2022 de Mattéo Guendouzi. Le milieu de terrain de 23 ans a participé aux 56 matchs de l’OM, engagé dans 4 compétitions (Ligue 1, Coupe de France et les deux Coupes d’Europe) ! Il a démarré 52 matchs pour seulement 4 entrées en jeu ! Cette statistique rare et exceptionnelle – hormis pour les gardiens – prouve la régularité dont a fait preuve l’ancien Lorientais. Jamais blessé ni suspendu, il fut l’un des grands artisans de la belle saison olympienne, à tel point qu’il est dans le débat des meilleurs joueurs du championnat français. Jorge Sampaoli a su lui faire confiance dès le mois d’août, Mattéo Guendouzi le lui a bien rendu. Le numéro 6 olympien a même dépassé toutes les attentes des supporters.
Adaptation express, leadership naturel
Arrivé en juillet en prêt avec option d’achat, Mattéo Guendouzi s’est rapidement imposé comme un titulaire indiscutable dans le onze marseillais. Aux côtés de Boubacar Kamara, Valentin Rongier et Gerson, il a rayonné. Dans un rôle de milieu relayeur droit, il s’est distingué par une grande générosité dans l’effort mais aussi une qualité technique importante pour la construction du jeu. À l’aise à la récupération, Guendouzi sait aussi être à l’origine des actions…et à la conclusion. Il a, en effet, inscrit 5 buts cette saison, dont 4 en Ligue 1. Ironie du sort, sa victime préférée aura été son club formateur, le FC Lorient, contre lequel il a marqué à l’aller comme au retour. À ses buts, s’ajoutent 14 passes décisives pour un tableau statistique inattendu et prometteur.
Mattéo Guendouzi a prouvé durant dix mois qu’il était un joueur atypique. Aucun de ses coéquipiers ne lui ressemble dans l’effectif, ce qui le rend d’autant plus indispensable. L’ancien Gunner est aussi devenu un leader du vestiaire, par sa détermination et son caractère. Un caractère qui colle parfaitement à l’ambiance du Vélodrome et à l’OM. Dans les moments difficiles, il n’a pas hésité à remonter ses troupes. L’explication musclée entre lui et Gerson après un but encaissé face à Lens (2-3) a montré l’exigence qu’il a apportée au groupe dès les premières semaines de compétition.
Le symbole de l’équipe
Sa saison résume assez bien celle de l’OM. Il n’a jamais rien lâché jusqu’à la fin du championnat malgré la fatigue et les 56 matchs dans les jambes. Lorsqu’il est apparu moins fringant, c’est tout le collectif qui était en difficulté, notamment à Feyenoord (3-2), à Rennes (2-0) ou plus tôt dans la saison face à Lille (2-0) et Lens (2-3). À l’inverse, dans la majorité des matchs gagnés par les Olympiens, Guendouzi était cité comme l’un des meilleurs joueurs sur la pelouse. En guise de récompense, il a d’ailleurs reçu le prix Orange Maritima 2022 du meilleur Marseillais de l’année. Au-delà du terrain, Guendouzi entretient une relation presque paternelle avec Jorge Sampaoli.
« Sampaoli, c’est comme un père et un fils dans le football. Il m’a beaucoup fait grandir cette saison, il m’a appris énormément de choses, et je lui en suis très reconnaissant. »
– Mattéo Guendouzi, dans Téléfoot dimanche 12 juin
Une place renforcée chez les Bleus
Ses excellentes performances en club lui ont permis de s’installer dans le groupe de l’Équipe de France à quelques mois du Mondial au Qatar. Au mois de mars, il s’est offert une passe décisive (au Stade Vélodrome) puis un but, à Lille, face à l’Afrique du Sud. Il a bouclé « sa meilleure saison en pro » (déclaration dans Téléfoot) avec le rassemblement de juin et quatre matchs. S’il continue sur cette lancée avec l’OM, il a de grandes chances d’être dans la liste de Didier Deschamps pour le mondial.
Mattéo Guendouzi a conquis tous les supporters par ses performances et son caractère. Il s’est imposé comme le métronome du jeu olympien. Il est épanoui à Marseille et donne l’impression d’être ici depuis dix ans. La saison prochaine sera celle de la confirmation.