Arrivé cet été en prêt d’Arsenal, Nuno Tavares a impressionné dès ses débuts en Ligue 1. Sans concurrence au poste de piston gauche, le Portugais est ensuite rentré dans le rang, alternant fulgurances et maladresses.
Un mois d’août en boulet de canon
Dès le début de la saison, Nuno Tavares a été installé comme titulaire indiscutable dans l’inamovible 3-4-2-1 d’Igor Tudor. Le Portugais a vite mis le feu dans la chaleur de l’été marseillais. Ses grosses qualités physiques et ses courses incessantes vers l’avant ont beaucoup plu. Le piston gauche de 22 ans a en plus marqué pour son premier match officiel sous le maillot de l’OM, lors de la première journée de championnat face à Reims. Et du pied droit s’il vous plaît. Au mois d’août, Tavares aura inscrit trois buts, dont un autre de son « mauvais pied » à Nice. Preuve de ce départ tambour battant, il est devenu le deuxième défenseur marseillais à inscrire trois buts sur ses quatre premiers matchs, après Laurent Blanc en 1997.
« Je crois, je suis même sûr que je suis gaucher, cela correspond à mon poste de latéral gauche. Mais je préfère frapper du droit, je sais que c’est pareil pour Dembélé. »
– Nuno Tavares, en conférence de presse le 2 septembre dernier, après ses deux buts du pied droit en Ligue 1
À l’image de l’équipe olympienne, il a pleinement réussi son début d’exercice 2022-2023. Au point d’avoir conquis tous les supporters qui se montraient ravis d’avoir enfin un latéral gauche de haut niveau, capable de faire des différences balle au pied. Sa vitesse, ses dribbles et son impact offensif ont vraiment apporté au jeu olympien. D’ailleurs, le latéral formé au Benfica est l’un des meilleurs dribbleurs du championnat. Dans ce classement, il se situe à la 11ème place avec 22 dribbles réussis, soit le meilleur défenseur dans le domaine.
Des premières limites en Ligue des Champions
Très à l’aise en Ligue 1, Nuno Tavares a découvert la Ligue des Champions en pleine confiance. Néanmoins, face à Tottenham puis Francfort, ses premières limites ont fait surface, notamment sur le placement défensif. De plus, le Portugais a été très sollicité par Igor Tudor et a enchaîné les matchs. Son jeu étant très énergivore, le numéro 30 marseillais a peiné à être régulier de septembre à novembre. Il a connu des hauts et des bas, et ce à l’intérieur des matchs. Tavares fait partie de ces joueurs qui frustrent les supporters et les observateurs. Ses dribbles et ses superbes chevauchées sur l’aile sont souvent gâchés par un mauvais choix dans la zone de vérité. En fait, Nuno Tavares résume bien, à lui seul, l’OM d’Igor Tudor. Généreux dans l’effort et dominant physiquement, le piston se crée énormément d’occasions mais peine dans le dernier geste. C’est pourquoi le sentiment d’inachevé gagne souvent le Stade Vélodrome.
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Un danger permanent, malgré tout
Toutefois, la première partie de saison du Gunner peut être jugée positive. L’espoir portugais a participé à 20 matchs sur 21 possibles pour 3 buts inscrits. Sur sa feuille de statistiques, on note aucune passe décisive, symbole de son manque de lucidité en attaque. Il reste toutefois un atout pour l’OM. Dans le système de Tudor, son rôle est primordial comme celui de Jonathan Clauss. Qu’il soit dans un bon jour ou la tête dans le guidon pendant 90 minutes, Tavares est le point de départ de nombreuses offensives marseillaises. Si son manque de lucidité agace, il garde la capacité à se mettre facilement en position de centre ou de frappe. En 2023, le staff marseillais peut espérer beaucoup de son joueur. En effet, Il ne jouera plus qu’un match par semaine, ce qui devrait être un avantage pour ses jambes de feu.
Une doublure au mercato d’hiver ?
Pour le faire souffler, Jonathan Clauss a été utilisé trois fois (à Auxerre, Angers et Strasbourg) en piston gauche tandis que Sead Kolasinac a vite été considéré comme un défenseur axial. À l’heure actuelle, Nuno Tavares n’a pas de concurrence à son poste. Le board olympien décidera-t-il de recruter au mois de janvier pour titiller le Portugais ? C’est possible, même si les trois pistons de l’effectif auront moins de matchs à jouer, avec seulement la Ligue 1 et la Coupe de France. Quoi qu’il en soit, le staff et les supporters attendront beaucoup de Nuno Tavares au retour de la Coupe du Monde.
La première partie de saison de Nuno Tavares est un mélange d’espoirs et de regrets. Le latéral a démarré très fort pour devenir une des attractions du championnat. Mais match après match, la réussite le fuit, mettant en lumière ses carences. Il devra convaincre en 2023 pour, peut-être, inciter Longoria à négocier avec Arsenal l’été prochain.
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