Peuple olympien ! On ne va pas se mentir ! Le classico de dimanche face au PSG s’avère très compliqué. Je vais même être cash ! Vu la situation actuelle, vu ce qui se passe dans la vraie vie du club ces derniers temps, on n’a logiquement peu de chances de
l’emporter face à des Parisiens qui vont venir jouer la gagne dimanche soir au Vélodrome. Même faire match nul semble difficile !
Un contexte particulier
Tout d’abord, on a un nombre assez important de blessés, notamment Gigot, Nadir, Murillo, Sarr, Clauss, Gueye, Balerdi et Meïté qui risque d’être forfait jusqu’à la fin de la saison. Sans parler du retour de Rongier en match officiel qui n’est pas pour maintenant. Ensuite, lors de notre dernière rencontre à Rennes, il y a vraiment eu un « coup d’arrêt ». Je ne veux pas être méchant mais contre Rennes, la prestation de nos joueurs n’allait pas sans rappeler par moment les pires matchs que l’on a fait cette saison. Est-ce que l’on saura montrer un autre visage face à Paris, dimanche ? Les victoires remportées avec l’arrivée de Gasset face à des
équipes situées généralement en bas de tableau auraient fait un peu illusion. Et à présent, ce serait la réalité de l’OM qui nous reviendrait en pleine figure, avec tout le manque de créativité, le manque de combativité et le manque de concentration que l’on a vu parfois cette saison. Si on regarde statistiquement et objectivement les choses, il est fort à parier que c’est un hiver triste et froid qui nous attend en ce début de printemps, avec d’autres matchs difficiles qui vont arriver après Paris.
N’avons-nous d’ailleurs pas livré une prestation plus que timorée lors du match aller, au Parc des princes ? Les quatre but encaissés ce soir-là resurgissent de nouveau dans ma tête alors que la date fatidique du 31 mars 2024 approche à grand pas. Cette saison n’est pas notre saison, disent certains. On a changé quatre fois d’entraineur, on n’a pas souvent
gagné contre les équipes du top 10, encore moins face à celles qui figurent sur le podium. On a concédé des matchs nuls contre des
équipes mal classées telles que Nantes et Metz (qui nous a tenu en échec deux fois cette saison), on a tous en mémoire les ratés de nos
attaquants, milieux et défenseurs. Le « On a touché le fond » de Gattuso après ce match contre Brest, digne des plus sombres tragédies
grecques, résonne encore à nos oreilles, ami(e)s supporters.
Supporters, gardez l’espoir !
C’est pour cela que, dimanche, les choses risquent d’être très compliquées. Certains supporters marseillais espèrent uniquement que l’on ne se fera pas humilier chez nous, au Vélodrome, par une équipe du Paris-Saint Germain qui a quasiment gagné le championnat, a battu Montpellier 6 à 2 avant la trêve et a surtout en tête la revanche contre le
Barça en Ligue des Champions. Toutefois, concevoir le football uniquement sous cet angle serait très réducteur. Comme l’a très bien
montré Valentine dans son « Après match » de Nantes-Marseille en deuxième division féminine, un match n’est jamais joué d’avance et tout peut arriver, tant que le coup de
sifflet final n’a pas retenti à nos oreilles, le meilleur comme le pire.
Le meilleur au moment où l’on ne s’y attendait pas, n’est-ce pas ce que nous avons vu le mois dernier lors de la victoire 4 à 0 face au Villarreal de Marcelino, immortalisé dans le décryptage d’Ethan. Le football peut être un merveilleux ré-enchantement du monde. Robin, le responsable de la rédaction de Peuple Olympien, n’a-t-il pas comme devise sur Twitter : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Je ne sais pas
quand ces mots ont été placés là mais cette semaine, ils s’adressent malgré eux à l’OM !
Ce match ne sera pas une formalité
A nos joueurs olympiens, s’ils posent leurs yeux sur ces lignes, on a envie de dire que le football, c’est tout sauf 1+1 = 2. Ce qui
fait le charme du football, c’est lorsque la logique des choses n’est pas respectée, lorsque le rêve d’une victoire inespérée devient réalité, lorsque l’équipe que l’on supporte fait l’exploit et emmène les supporters enflammés caresser les étoiles au-dessus du Vieux-Port ! Olympiens, rappelez-vous le but de Basile Boli lors du OM-PSG de 1993, remporté 3
buts à 1, alors que Paris avait ouvert le score. Souvenez-vous du match de février 2000, où un Olympique de Marseille qui jouait le maintien
écrasait son rival parisien, situé dans les hauteurs du classement, par 4 buts à 1. C’est cet OM avide de succès que l’on attend dimanche ! Juste rappelez-vous de février 2023, où des Olympiens conquérants ont
éliminé le PSG de la coupe de France.
Si vous pressez les Parisiens haut, dimanche, si vous avez un moral d’acier et que vous croyez dur comme fer en la possibilité de gagner ce match. Si Jean-Louis Gasset continue de jouer son rôle d’homme
providentiel et de coacher avec son cœur gros comme ça. Les Aubameyang, Harit, Balerdi et consort, si vous êtes tous solidaires, au
sens où l’entend le philosophe François Jollien (« la solidarité, c’est ce qui nous rend solides ensemble »), et que l’on a aussi la baraka, alors oui, on va gagner dimanche, malgré toutes les blessures et tous les aléas qui ne jouent pas en notre faveur. Allez l’OM ! Allez les Marseillais ! On est toutes et tous avec vous dimanche ; et ce qui vaut pour le classico OM-PSG, vaut aussi pour les prochains matchs de l’équipe féminine de l’Olympique de Marseille qui peut encore jouer la montée en première division !
Vous allez me dire que la vraie vie viendra sans doute me donner tort dimanche soir et qu’il faut arrêter de rêver. Je vous donnerai la même réponse que Selena Gomez adresse à Timothée Chalamet dans Jour de pluie à New York de Woody Allen : « La vraie vie, c’est pour ceux qui se contentent de peu ! ».
