Du côté des Olympiennes, ça bouge aussi au niveau du nouvel entraîneur. Frédéric Gonçalves, ancien coach de l’équipe féminine du Havre, a été aperçu vendredi dernier du côté de la Commanderie. Il pourrait être le successeur de Frank Borrelli.
Mercato : l’OM se réveille ?
Alors que des équipes féminines de D2 telles que Toulouse annoncent que leur mercato est presque terminé, l’OM en est pour l’instant à 14 départs et 0 arrivée. Oui ! J’ai bien dit 14 départs ! Le dernier en date est celui d’Anna Conesa, annoncé le 29 juin sur son compte Instagram. Pourquoi ? Comment ? On n’en sait rien ! Quoi qu’il en soit, cela semble être l’hémorragie chez les Olympiennes ! Certains commentaires sur les réseaux sociaux voient même la fin de l’OM féminine, sacrifiée au profit de l’équipe masculine après avoir raté deux ans de suite la montée en D1.
Peut-être que les choses ne s’avèreront pas aussi graves qu’on l’imagine. D’une part, des équipes telles que Nantes l’année dernière ou Le Havre en 2021 étaient dans un cas de figure analogue au nôtre sur les départs en fin de saison. Cela ne les a pas empêchées de monter en D1. D’autre part, selon une de nos sources à Marseille, la direction conserve l’OM féminine, ainsi que les minots et le centre de formation, dans le projet global du club. L’ambition de monter en D1 pour les Olympiennes resterait à l’ordre du jour pour la saison 2024/2025.
Alors pourquoi rien ne bouge ? Pourquoi rien n’est communiqué de la part des responsables sur le mercato des féminines ? On se croirait presque dans un western de Sergio Leone. Est-ce le calme avant un déluge d’arrivées ? En faisant un peu de veille médiatique sur les Olympiennes, je suis tombé sur le compte Twitter de Kim Nielsen, rédactrice de la rubrique OM féminine du média en ligne Massalia Live, qui annonce certaines nouveautés importantes pour la saison prochaine, via le journal La Provence. Pour elle, l’OM féminine se réveillerait enfin au niveau du mercato. Un nouvel entraîneur, Frédéric Gonçalves, serait susceptible d’arriver bientôt, accompagné de joueuses telles que Laura Bourgouin, Tess Laplacette, Ninon Blanchard et deux internationales haïtiennes, Chelsea Domond et Maudeline Moryl.
Si l’OM féminine a véritablement pour ambition la montée en D1, le mois de juillet devrait donc être riche en arrivées. Les 14 départs du mois de juin ne seraient peut-être pas tant les signes avant-coureurs d’une saison difficile à venir, mais plutôt une volonté de faire un grand ménage et repartir sur un effectif largement renouvelé, en gardant quelques cadres telles que Monguillon, Perret, Khezami ou Diop.
Avec à la tête de tout cela, un nouveau chef d’orchestre !
Frédéric Gonçalves : un meneur à la tête des Olympiennes ?
Âgé de 42 ans, le potentiel successeur de Frank Borrelli exerce les fonctions d’éducateur sportif et d’entraîneur. Chez les garçons, il a coaché des équipes de U-8 jusqu’aux seniors. Chez les filles, il a commencé sa carrière avec le club de Juvisy avant de rejoindre Saint-Maur et Thonon-Evian, évoluant en D2.
En juillet 2021, il arrive au Havre, qui évolue en D2. Sa mission est de faire remonter l’équipe féminine au sein de l’élite. Dans une interview donnée à cette époque, il indiquera avoir été attiré par la qualité du projet sportif proposé, l’image et le professionnalisme du club ainsi que par le challenge qui l’attendait. L’équipe féminine du Havre avait connu de nombreux départs et arrivées à cette époque. En début de saison, sa devise était « On va avancer doucement mais sûrement ». A la fin, le HAC retrouvait l’élite en première division.
Lors de la saison 2022/2023, les joueuses du Havre, avec toujours à leur tête Frédéric Gonçalves, parvinrent à se maintenir en D1 et même à réaliser quelques prestations héroïques comme le nul 2 à 2 face au PSG, après avoir été menées 2 à 0. Ce jour-là, l’entraîneur déclarera en conférence de presse avoir été « très fier de ses joueuses ». C’est une expression qui revient souvent dans ses interviews et la venue d’un meneur de ce type à l’OM féminine serait une très bonne chose. Comme nous l’avons vu lors des déplacement à Strasbourg ou à Nice cette saison, les Olympiennes pèchent parfois au niveau du mental, que cela soit au niveau de la réaction à avoir suite à un but encaissé ou bien dans la conservation du score en notre faveur. Sur ce plan, l’apport de Frédéric Gonçalves pourrait être salutaire.
C’est un coach qui valorise beaucoup ses joueuses, qui croient en elles et leur demande de donner le meilleur sur le terrain et lors des entraînements. « On abandonne jamais. Même dans la difficulté, on se bat. C’est quand on est au plus bas que l’on arrive à aller au plus haut, comme lorsqu’on était mené 2 à 0 contre Paris et qu’on revient à 2 partout. », avait-il déclaré en conférence de presse après le match du HAC contre le PSG en 2023. Ce discours sera important l’année prochaine pour les joueuses olympiennes face aux grands défis qui les attendent.
Lors de la saison 2023/2024, Frédéric Gonçalves ne sera pas reconduit au Havre et prendra la tête de la sélection de l’équipe nationale haïtienne, où il côtoiera la joueuse de Lyon Delphine Dumornay mais aussi deux Olympiennes : Tabita Joseph et Darlina Florsie.
Sa possible, voire probable, venue à l’OM ne serait peut-être pas anodine. En tout cas, ça sera une très bonne chose pour nous, aussi bonne que l’arrivée de De Zerbi au sein de l’équipe masculine. Frédéric Gonçalves est un homme de challenge, capable d’insuffler de grandes ressources mentales à ses joueuses. Il sait construire une tactique de jeu adaptée à la morphologie spécifique de chaque adversaire, étudiée notamment à partir de vidéos. Enfin, c’est un entraîneur qui aime combiner au sein d’une équipe l’enthousiasme de jeunes joueuses et l’expérience de plus anciennes. Ce n’est pas un hasard si le nom de la vétérane Laura Bourgouin, qui a joué de 2013 à 2023 à l’ASJ Soyaux, a été citée comme potentielle recrue olympienne. S’il devient le nouveau coach de l’OM féminine, les atouts de Frédéric Gonçalves s’avèreront fort utiles en vue de rejoindre enfin l’élite.
Lors de son arrivée au HAC, dans des conditions analogues à celles que connait actuellement l’OM, Frédéric Gonçalves a fait monter l’équipe en D1 et a contribué à son maintien l’année suivante. S’il devient le prochain entraîneur des Olympiennes, on lui souhaite de tout cœur la même réussite.
