Dans une rencontre totalement folle, l’OM se joue de Lyon et de l’arbitrage et prend les trois points. Ces 90 minutes digne d’un film laissent place à une soirée mémorable. Un Olympico déjà dans la légende !
Flash-back à gogo
Une tornade de sentiments…
Quarante secondes de jeu, faute de Balerdi… carton jaune. Un excès d’engagement non nécessaire qui le suit depuis plusieurs années maintenant. Trois minutes plus tard, rebelote et le carton devient rouge. A vitesse réelle en grand angle et pour M. Bastien, la faute est flagrante face à Lacazette. Mais en voyant le ralenti, on ne peut que se questionner sur cette décision qui d’un seul coup tourne au ridicule. Que dire de cette décision venant tuer le match dans l’œuf. Du Balerdi dans les gestes, de l’arbitrage dans le texte. Le sort réservé à l’Argentin n’est pas sans rappeler celui de Cornelius la semaine dernière comme l’a bien rappelé Benatia à l’issue du match.
« Je ne suis pas venu parler du match, c’est très grave ! En deux semaines ça fait beaucoup ! Beaucoup trop de choses sont douteuses dans ce match. Il y a trop de choses qu’on ne peut pas laisser passer. À votre avis, pourquoi toute la semaine on est préoccupé parce que Monsieur Bastien qui va nous arbitrer ? Voilà pourquoi. »
Medhi Benatia au micro de DAZN
L’OM se recroqueville mais tient. Toutefois, trop de pertes de balles laissent autant d’occasions à Lyon. Une barre touchée, mais pas coulée. L’OM rétorque tant bien que mal et Rongier parvient presque à se muer buteur. Juste avant la mi-temps, c’est la négligence de ce dernier qui coûte cher à Marseille avec un pénalty accordé à l’OL. Une situation là encore ubuesque au vu de la position très incertaine du capitaine Lyonnais sur son centre. Quoiqu’il en soit, les flash-back continuent avec un arrêt fabuleux de Rulli sur sa ligne comme contre Brest. La mi-temps s’achèvent sur un score de parité mais un goût bien amer en bouche.
Les Phocéens se sont montrés soudés mais ne rassurent pas, face à des Lyonnais en manque cruel de réalisme. Pourtant, malgré la nette domination des locaux dans la possession, des occasions existent des deux côtés. Mais c’est bien Lyon qui trouve le chemin des filets en premier, sur une tête d’un ancien marseillais bien entendu. En plus du dépit, c’est de la rage qui exulte du peuple olympien à ce moment. Un sentiment d’impuissance qui subsiste depuis tout ce temps.
…dans un océan de bonheur
Pourtant, la cité phocéenne flanche mais ne tombe pas. Sorti de nul part, Lirola égalise et l’OM trouve les ressources pour accrocher le match nul. On notera la superbe avant dernière passe de Kondogbia qui assume ce rôle inédit de défenseur-relanceur-relayeur. Il était partout ce soir. Et c’est lui aussi qui est à l’origine du but de Garcia, sur un ballon déposé par le latéral espagnol. On se demande même si ce n’est pas le Leverkusen de Xabi Alonso qui est sur le terrain à ce moment là. Vaillants mais encore et toujours soumis à des erreurs techniques, l’OM se fait rattraper dans les derniers instants. Quelle sensation indescriptible de voir un match perdu d’avance se finir de cette manière, alors que l’impossible était fait.
Désormais, retour il y a cinq ans. L’OM reçoit Brest… vous voyez où je veux en venir ? A l’instar de Radonjic en 2019, Rowe décide de lui voler la vedette en allumant un pétard qui restera dans les annales. Marseille humilie Lyon à 10 contre 11 et s’impose au Groupama Stadium. Mieux encore. L’OM s’est construit ce soir, et a forgé un groupe soudé qui ne s’arrêtera pas de rêver. Impossible n’est pas Marseillais.
L’Olympique de Marseille est le plus grand club de France.