César Azpilicueta. L’Espagnol, positionné en défense, latérale comme centrale, a marqué notre OM des années 2010 en y restant deux saisons. Retour sur le latéral droit que la rédaction a décidé d’inclure dans son XI de la décennie.
Qui est-il ?
Le 28 août 1989 à Pampelune, en Espagne, César voit le jour. À 10 ans, il intègre le club de sa ville natale, le Club Atlético Osasuna. Il débute au poste d’attaquant, mais comme beaucoup de joueurs que l’on connaît aujourd’hui, il se retrouve bien ailleurs… en défense. Il y fait ses marques, ses progrès et se lance enfin dans le grand bain avec les professionnels. Un 8 avril 2007, il foule les pelouses de la Liga, face au Real Madrid.
La nécessité de l’aligner vient assez rapidement et « Azpi » devient solide à son (ses) poste(s).
Son parcours en club
Aujourd’hui trentenaire, il n’a pas beaucoup voyagé finalement. Et pour cause, cela fait déjà 8 ans qu’il se délecte de la foule londonienne au sein du club de Chelsea. Puis avant cela, il est bien évidemment passé par le Vieux-Port !
Son palmarès est resté vierge en Espagne. Mais lorsqu’il a débarqué en France puis en Angleterre, tout a changé. Rien de bien étonnant au vu du niveau de ses deux clubs, plus au diapason européen.
Son parcours à l’international
Passé par toutes les catégories de jeunes, il peut enfin espérer grimper dans la hiérarchie espagnole quand il est sélectionné pour jouer les Jeux Olympiques. Bien que l’équipe soit considérée comme U23, la compétition qu’il s’apprête à entamer est loin d’être ridicule. Cela dit, ils ne font pas long feu, sortant au 1er tour.
C’est le 6 février 2013, que Vicente del Bosque réalise enfin le rêve du jeune César. Sa première sélection avec les pros est un match amical contre l’Uruguay. Il enchaîne avec la Coupe du Monde 2014 puis l’Euro 2016.
Son passage à l’OM
Des débuts prometteurs
C’est l’été 2010, nous sommes plus exactement le 21 juin. L’OM annonce à ses supporters la venue de ce jeune latéral du nom d’Azpilicueta. Un peu inconnu au premier abord, certes. Il a coûté 6 millions d’euros environ mais peu importe, le petit espagnol de 20 ans semble être un joueur efficace. Deschamps l’espère en tout cas.
À peine arrivé et un trophée déjà dans la poche avec sa nouvelle équipe (Trophée des Champions 2010).
Mais il n’est jamais facile de s’installer confortablement à Marseille, surtout à cet âge-là. Le contexte olympien est spécial et ne laisse pas beaucoup de place aux erreurs. Cependant le gamin séduit rapidement par sa maîtrise du jeu, du positionnement, des passes.
Par la suite, il peine à nouveau et les critiques fusent déjà. Mais son premier but sous les couleurs olympiennes fait taire les détracteurs et le lance dans une nouvelle phase positive. Premier pion, qui au passage, vient qualifier l’OM pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue.
Arrêt soudain
Mais cette euphorie est de très courte durée puisqu’il se blesse gravement lors du même mois. Rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, rien que ça…
Six mois d’absence, durant lesquels le jeune Olympien doit puiser sur son mental et voir en parallèle la concurrence s’installer. En effet, Deschamps décide de recruter à ce poste pour pallier l’absence de l’Espagnol, qui était devenu important au sein du onze titulaire. Rod Fanni débarque en Phocée.
Il manque exactement 29 matchs avec l’OM. Mais ce n’est que partie remise. Car il est bien plus solide de caractère qu’on pourrait le croire. Il revient en toute fin de saison, lors d’un match face à Valenciennes, le 21 mai 2011.
La saison suivante est bien meilleure sur le plan individuel. Les supporters marseillais peuvent revoir le talentueux de Pampelune cavaler de façon régulière sur les pelouses. 44 matches en tout.
Il reprend sa place avec détermination et malgré des performances collectives désolantes (10e place), il continue de pousser vers le haut ses coéquipiers. Ils atteignent ainsi les quarts de la Ligue des Champions avec un César en feu.
Départ outre-atlantique
Après une saison pleine et des performances peu décevantes, des clubs louchent sur le potentiel du garçon. Chelsea entre autres… Qui viendra positionner 8,8 millions d’euros et s’attachera les services du défenseur.
Azpilicueta part sans regrets ni remords. Il veut aller de l’avant et la Premier League, championnat plus qu’excellent, est parfait pour lui permettre d’évoluer.
Ses réactions
Je remercie beaucoup les Marseillais, les supporters qui m’ont beaucoup aidé. On a parfois connu des moments difficiles avec les résultats, mais j’ai essayé de me donner à fond parce que c’était la meilleure façon de progresser. Je garde un très bon souvenir de mon passage là-bas…
– Interview de RMC Sport datant d’août 2012.
Je suis arrivé à Marseille sur la pointe des pieds. J’ai essayé d’être tout le temps professionnel envers tout le monde, de travailler le plus possible pour l’équipe et pour améliorer mes performances. Et c’est quand vous partez que vous vous dîtes que vous ne pouvez qu’être heureux d’avoir joué à Marseille.
– Interview de RMC Sport datant d’août 2012.
Sa forme actuelle
Il débarque sur les terres anglaises avec l’envie de s’améliorer encore et toujours. La première saison lui montre la dure réalité de la Premier League et il ne performe pas comme il le voudrait. Mais lors de l’exercice suivant, il se montre indiscutable sur le poste de latéral gauche et détrône Ashley Cole.
Depuis, il est devenu capitaine et reste indispensable au collectif des Blues. Il a effectué à ce jour 395 matchs avec Chelsea, très loin des 795 capes de Ron Harris, mais tout de même.
Parole aux fans
Dans cette carrière, déjà bien remplie et qui n’est pas prête de s’arrêter, quel a été le fait marquant concernant ce joueur ? Et quelle qualité peut-on lui louer ?
Ce sont deux questions que nous avons posées à un fan du joueur. Et voici ses réponses :
« Son premier but avec Chelsea, contre Arsenal. Et sa meilleure qualité est la façon dont il se donne entièrement à chaque match, un vrai capitaine. »
Un premier but et pas des moindres
Quoi de mieux que de marquer son premier but contre l’un des gros rivaux, Arsenal ?
César ne s’en est pas gêné en tout cas. Il est sûrement rentré un peu plus dans le cœur des supporters à ce moment précis. Comme il a su le faire chez les Marseillais.
Hispanique de qualité !
César Azpilicueta est un joueur exemplaire. Son caractère et sa détermination ne sont pas visibles chez beaucoup d’autres joueurs. Il s’est forgé en capitaine et il sera dur de lui retirer le brassard.
Puis en parallèle, son sens tactique et ses passes très justes lui donnent des points. Il aime également tacler et peut jouer à de nombreux postes. Cette polyvalence tant recherchée par les entraîneurs est un point plus que positif.
Il démarre arrière droit et se décale latéral gauche à Chelsea, pour obéir à Mourinho. Par la suite, il évolue en défense centrale mais continue de faire l’essuie-glace de gauche à droite. Il s’adapte, il travaille et il tire son équipe vers le haut.
En somme, Azpilicueta est un exemple de joueur. Bien qu’il se soit épanoui un peu plus à Chelsea, à l’OM il a apporté sa fougue de la jeunesse et son envie constante d’aller de l’avant. Sa blessure l’a peut-être empêché de montrer d’autres qualités mais ses performances lui ont offert une place légitime dans notre XI de la décennie. Et cela veut dire beaucoup.
Merci à @cesar28azpifans d’avoir donné son avis !