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PROCHAINS MATCHS

[#BilanSaison] Nasser Larguet : Coach malgré lui

Cette saison a été marquée par le changement d’entraîneurs, à deux reprises. Alors qu’André Villas-Boas était bien ancré dans l’exercice 2020-2021, avec de bons résultats l’année dernière, la crise dans laquelle l’OM s’est plongé, l’a vu partir. En cause, le mercato et la venue d’Olivier Ntcham. De fait, le Portugais dépose sa démission. Il faut à l’équipe trouver rapidement un nouveau coach, d’où la venue de Nasser Larguet.

Des minots aux pros

Alors occupé à construire un centre de formation digne de ce nom, Nasser Larguet est appelé à coacher sur le banc des professionnels. L’urgence est de mise et le Marocain n’a que peu de temps pour digérer la nouvelle et se préparer pour diriger l’équipe première masculine. Une tâche loin d’être facile…
À ses côtés : Philippe Anziani, coach de la Réserve. Les jeunes, ainsi que les féminines, sont en effet privés de matchs. Leurs championnat ayant été suspendus. Il est donc moins compliqué de leur demander de s’occuper de l’équipe masculine, en attendant un nouvel entraîneur.

C’est alors appréhension qui s’empare des têtes des supporters. Forcément, plus rien ne va, Eyraud est définitivement l’ennemi du peuple marseillais et nous nous retrouvons avec un coach peu habituel sur le banc. La dynamique n’est pas très bonne. Depuis la reprise début janvier, l’OM compte deux victoires, un nul et trois défaites (en comptant celle en finale du Trophée des Champions). Bien que le dernier match soit marqué par la gagne face à Rennes, les performances ne sont pas rassurantes. C’est donc un certain chantier dans lequel se retrouve Nasser Larguet.

Nasser Larguet tente de communiquer avec Pol Lirola lors de LOSC-OM.

Bien moins charismatique que son prédécesseur ou que son successeur, il n’a pas la tête de l’emploi, si l’on peut s’exprimer ainsi. Son attitude calme et réservée ne rassure pas forcément les connaisseurs du club, qui veulent vite revoir l’OM en bonne forme.

[À lire également] Nasser Larguet : un homme de l’ombre

Un passage mitigé mais pas catastrophique

Des premiers matchs très hétérogènes

Il débute avec une rencontre face au promu nordiste, Lens. Au stade Bollaert, il tente de composer une équipe peu habituelle, en 4-4-2. Avec Germain et Milik devant, Álvaro au milieu et Perrin en défense centrale, l’OM ramène le point du nul (2-2). C’est en effet l’hécatombe au milieu de terrain, Larguet doit bricoler. En parallèle, il fait rentrer Cheick Souaré au cours de la partie, minot formé au club. Comme une envie peut-être, mais il fallait bien se servir du potentiel présent sur le banc. En effet, quatre joueurs sur huit sont des jeunes récemment devenus professionnels.

Pour son deuxième match, c’est déjà un mont à gravir. L’OM accueille le PSG et bien que la victoire est revenue aux Marseillais lors du match aller, les choses ont bien changé depuis. La finale du Trophée des Champions est passée par là et la confiance n’est plus la même pour les hommes de Larguet.
Cela dit, le banc est bien plus fourni, le retour de certains cadres permet au coach marocain d’élaborer un XI plus familier. En 4-3-3, il reforme un milieu convenable avec Kamara, Gueye et Rongier. Cependant, Milik est blessé et se voit remplacé par Germain au démarrage. Derrière, ce sont les deux Japonais qui viennent occuper les côtés. Cela n’empêche pas la défaite 2-0.
Prise de fonction compliquée pour Larguet qui doit enchaîner par la suite avec la coupe de France.

C’est l’AJ Auxerre qui fait office d’adversaire pour ce 3e tour de la compétition nationale. Nouveaux chamboulements dans l’équipe titulaire. Benedetto entre en piste, Kamara, en capitaine, redescend en défense et laisse Khaoui au milieu. Germain et Henrique sont titularisés également en attaque. Larguet laisse leur chance à ceux qu’on ne voit que très rarement sur les semaines précédentes. Il ne semble pas avoir de préférence ni d’indésirable, il compose avec ce qu’il a. Il fait d’ailleurs rentrer Dieng, qu’il connait bien de par la formation, mais aussi Ntcham et Rocchia. L’OM s’impose sur le score de 2-0 et rallie le palier suivant. Première victoire pour Larguet.

Nasser Larguet et Bamba Dieng, fraîchement arrivé de l’institut Diambars (Sénégal).

Des nuls et un zeste de victoire

Viennent par la suite des points engrangés mais aussi des matchs nuls. À Bordeaux, à Nantes et face à Lyon, les compositions changent, les systèmes légèrement aussi mais le résultat est le même. Milik absent pour les deux premiers, Larguet laisse le boulot à Benedetto puis à Dieng, titularisé pour la première fois. Cuisance est également utilisé, Ntcham aussi, qui ne verra pas autant de temps de jeu lui être octroyé avec Sampaoli. À Bordeaux, le match est marqué par les cartons rouges de Balerdi et Benedetto, un écueil en plus pour le Marocain, qui doit improviser. Le 0-0 conclut ce triste match.

Mais à Nice, Larguet signe sa deuxième victoire, en faisant confiance à un joueur déjà ancré à l’OM : Khaoui. Le Tunisien n’a jamais vraiment eu sa place dans le onze et peut enfin profiter de la bienveillance de Larguet. Face à Nice, il vient alors marquer ses deux premiers buts sous le maillot olympien. Il permet à Marseille de rester devant et de l’emporter 3-2. Son émotion marque les supporters et il peut remercier Larguet sur ce coup. Ce fut un peu la marque de fabrique du coach intérimaire, le temps de ces quelques matchs : l’utilisation de joueurs qui n’avaient jamais vraiment eu de temps de jeu et qui n’en ont pas eu beaucoup plus par la suite. Des compositions parfois étonnantes et parfois logiques.

À Nantes, le score reste nul avec un 1-1. Khaoui a été reconduit logiquement, au vu de sa dernière performance. Dieng est utilisé en pointe et Henrique sur le côté gauche. Encore un nouveau onze. Peut-être un bémol aussi qu’est cette instabilité…

Pour terminer cette série, l’OM vient buter sur le même score, face à Lyon. Pour la troisième fois dans un 4-2-3-1, Milik est de retour en 9, avec toujours Khaoui sur le côté. Le reste du XI est sans surprise. Le bilan jusque-là est donc très mitigé, mais loin d’être horrible, avec deux victoires, quatre nuls et une défaite.

La décadence pour finir

Les choses se gâtent sur la fin du mandat de Larguet. Alors que Sampaoli est annoncé à l’OM, il faut encore au coach argentin qu’il termine sa saison au Brésil puis qu’il respecte la quarantaine, arrivé en France. Le temps pour Nasser Larguet de jouer encore un match de Ligue 1 et un match de coupe de France.

De retour dans le Nord pour affronter Lille cette fois-ci, Larguet opte pour un 4-3-3 avec Ntcham comme seule « surprise » de la composition. Le XI type ne parvient cependant pas à s’imposer et perd 2-0, face à des Lillois en mission pour gagner le championnat. « Impuissant » fut le mot pour décrire la posture du coach franco-marocain.

Pour terminer cette courte aventure en tant qu’entraîneur de l’OM, c’est Canet-en-Roussillon qui joue les trouble-fêtes… Une rencontre que les supporters n’ont pas oublié, loin de là. Face à un adversaire largement à la portée du club phocéen, l’équipe échoue lamentablement 2-1. De quoi entacher lourdement le parcours de Larguet qui, jusque-là, restait presque correct, au vu des circonstances.

Il finit avec un bilan de deux victoires, quatre nuls et trois défaites. Ainsi que dix buts marqués et douze encaissés.

Et aujourd’hui ?

À l’arrivée de Sampaoli, notre cher Larguet est reparti à ses affaires concernant le centre de formation. Des rumeurs de départ ont circulé durant quelques temps, avant de s’amenuirent, laissant place à la confirmation de son poste. La saison s’est continuée sous les ordres de l’Argentin, Larguet a été remercié (verbalement) pour son dépannage et n’a pas eu tant de critiques par les supporters. Il a tenté de tenir le coup avec l’équipe mais la mauvaise forme ne l’a pas aidé.

Aujourd’hui, il est bel et bien confirmé à son poste de directeur du centre de formation. Il accueille d’ailleurs Maoulida en tant qu’entraîneur des U19 et renouvelle ainsi son staff. La direction veut relever le centre et permettre à plus de joueurs de s’épanouir et de devenir de grands joueurs, comme on peut le voir dans certains autres clubs.

Pour une prise en charge dans l’urgence, Nasser Larguet ne s’est finalement pas tant ridiculisé. Ce n’est clairement pas sa place au sein de l’OM, lui qui dirige le centre de formation. Il a su faire avec ce qu’il avait dans l’effectif et avec les instabilités morales et physiques. Le bilan n’est pas brillant mais la transition entre Villas-Boas et Sampaoli aurait pu être bien pire.

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