À l’occasion de ce 16e de finale de Coupe de France, l’OM se déplaçait sur la pelouse de Perpignan pour y affronter le Canet Roussillon FC. D’un côté, les Marseillais avaient à cœur de se ressaisir après trois matchs sans victoire, de l’autre, les joueurs de Canet-en-Roussillon rêvaient de réaliser l’exploit d’éliminer une équipe supérieure de trois divisions.
Un début de match équilibré
Dès le début de la partie, les Olympiens ont souffert en concédant plusieurs occasions franches dès les premières minutes. Les joueurs amateurs du Canet RFC, bien en place tout au long du match, ont montré de belles valeurs et une réelle cohésion d’équipe. Le niveau d’écart entre les deux clubs ne se faisait pas ressentir sur le terrain hier soir, en raison notamment du déchet technique des Marseillais.
Après un premier quart d’heure plutôt serré, les hommes de Nasser Larguet se sont laissé surprendre sur un coup franc des Catalans. Quentin Martin obtient une faute, Jérémy Posteraro conclut magnifiquement le coup de pied arrêté. Une merveille de frappe venue directement se loger dans la lucarne de Pelé. Mais les Phocéens égalisaient avant la mi-temps grâce à Arkadiusz Milik idéalement servi par un centre de Valère Germain. C’est le troisième but du polonais sous ses nouvelles couleurs. Le plus dur semblait être fait, l’OM devant logiquement remonter.
1-1 à la mi-temps
À la pause, les supporters marseillais étaient inquiets. Il n’était pas normal de voir l’OM être mis autant en difficulté. D’autant plus au regard des divisions qui séparent les deux équipes. Nasser Larguet, qui effectuait son dernier match en tant qu’entraîneur de l’OM avant la prise de fonction de Sampaoli, décidait donc de sortir Lirola et Ntcham, décevants, pour faire entrer Sakai et Khaoui.
En deuxième période, le match baissait en intensité. Les Olympiens, brouillons sur le plan technique et visiblement en manque de rythme, faisaient jeu égal avec cette valeureuse équipe de National 2. Les joueurs du Canet RFC n’avaient pourtant joué que trois matchs depuis le mois d’octobre. Et à vingt minutes du terme du match, l’OM, par sa fébrilité défensive, offrait le second but aux Catalans. Yohan Bai, lancé en profondeur par Posteraro, venait redonner l’avantage aux siens. Un petit piqué suffisait à lober Pelé, sorti trop tardivement.
Aucune réaction d’orgueil du côté de l’OM
À 2-1, les joueurs de l’OM, visiblement affaiblis mentalement, ne haussaient pas leur niveau de jeu. Ils ne se créaient pas d’occasions permettant d’égaliser malgré la fatigue physique de leurs adversaires. Les minutes défilaient, le milieu de terrain était toujours dominé, manquant d’envie, et la défense était bien trop approximative. Les Canétois ont effectivement mangé les Marseillais dans l’engagement, les prises de balle et la transmission. Les joueurs du CRFC n’avaient plus qu’à gérer le score tant l’OM était inoffensif dans le camp adverse.
Après trois minutes de temps additionnel, l’arbitre de la rencontre délivrait les Catalans qui pouvaient enfin exulter. Deux ans après l’élimination de l’OM face à Andrézieux, également pensionnaire de National 2, la magie de la Coupe de France a encore une fois opéré. C’est amplement mérité pour les joueurs amateurs tant ils ont fait jeu égal avec l’OM sur cette rencontre. Une prestation affligeante, humiliante même.
Au micro d’Eurosport à la fin du match, le jeune Boubacar Kamara exprimait un sentiment de « honte » et déclarait que son équipe avait « fait de la merde ». C’est donc sur une élimination en Coupe de France que Nasser Larguet va laisser sa place d’entraîneur à Jorge Sampaoli qui aura visiblement beaucoup à accomplir. Espérons qu’il parvienne à améliorer l’engagement et le travail de ses joueurs et qu’il leur permette d’afficher un meilleur mental.
