L’Olympique de Marseille s’est imposé 4-1 hier soir face à son voisin montpelliérain, grâce à un Illiman Ndiaye libéré. Aligné en soutien de deux joueurs excentrés, il a enfin eu l’espace pour éclabousser le Vélodrome de sa classe, décryptage.
Sarr a donné du temps et de l’espace à Ndiaye
Pour son deuxième match avec Jean Louis Gasset à la tête de l’OM, les Phocéens ont évolué en 4-4-2 losange en phase offensive et 4-2-3-1 en phase défensive. Privé de Clauss, c’est Sarr qui est venu apporter la largeur côté droit, bien aidé par Chancel Mbemba qui a été replacé latéral droit pour ce match, au vu de sa qualité à animer le couloir.
Illiman Ndiaye était en soutien de Sarr et d’Aubameyang. L’international gabonais évoluait lui dans une position axiale gauche, pendant que la largeur était assurée par les montées de Quentin Merlin. Dans ce système hybride, le tandem Sarr-Aubameyang s’occupait de fixer la défense du MHSC sur la largeur, pour offrir à l’ancien joueur de Sheffield de l’espace dans l’axe, afin de s’exprimer.
Ndiaye décroche entre les lignes et n’est pas suivi, il peut servir Kondogbia face au jeu qui va ouvrir vers Aubameyang dans la profondeur. La vitesse de Sarr et Aubameyang pour attaquer la profondeur représente une menace pour les hommes de Der Zakarian. Celui-ci préfère alors laisser Ndiaye décrocher que découvrir l’axe de sa défense.
Sarr fixe à nouveau sur la largeur, Ndiaye décroche entre les lignes mais ici Sagnan le suit, laissant un espace énorme à attaquer derrière lui. La tête dans le guidon, le Sénégalais ne verra pas Veretout face au jeu mais grattera un coup-franc intéressant.
Une option pour sortir au sol
Jeudi dernier, pour la réception du Shaktar Donetsk, Moumbagna avait été préféré au Sénegalais pour épauler Aubameyang en pointe. L’OM avait alors usé des qualités de protection de balle du Camerounais pour le trouver dans les airs, afin de se rapprocher verticalement du but ukrainien. Un plan de jeu « très simple » selon Jean-Louis Gasset lui-même. Mais Illiman Ndiaye offre d’autres possibilités, notamment pour ressortir court et au sol. Tanké sur ces appuis, le numéro 29 dégage beaucoup de facilité pour recevoir sous pression, fixer le défenseur et lâcher le ballon dans le bon tempo.
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Mais hier soir, il a aussi gratifié le public du Vélodrome de bons déplacements, pour remiser en une touche ou contrôler orienter, afin de fluidifier le jeu et de sortir de la pression adverse.
Balerdi ne peut transmettre à Garcia, Ndiaye vient décrocher pour orienter vers le Suisse en une touche
Garcia renverse vers Aubameyang.
Du gauche, le Gabonais va armer une lourde frappe qui passe proche du cadre.
Autre exemple :
Le bloc montpelliérain vient chercher haut l’OM, Ndiaye est trouvé dos au jeu, il efface Kouyaté grâce à son contrôle orienté, avant d’écarter vers Aubameyang. Il a permis aux Marseillais de sortir de la pression.
Harit qui s’est projeté est trouvé aux abords de la surface, sa frappe passe juste au-dessus de la barre transversale.
En l’espace de deux matchs, Jean-Louis Gasset a utilisé deux animations différentes pour mettre en valeur les qualités fortes des offensifs olympiens. Il avait annoncé de « la simplicité » pour le premier match mais aussi de « mettre les joueurs à leur meilleure position géographique sur le terrain ». Chose promise, chose due, avec Sarr excentré droit, Aubameyang axial gauche et Ndiaye en soutien.
