Ce dimanche, les Marseillais se déplacent dans la capitale afin d’affronter le Paris-Saint Germain. Une équipe difficile à jouer à domicile, mais surtout invaincue depuis 2011 face à l’OM. Une éternité…
PSG-OM : 8 ans que ça dure
C’était il y a un peu moins de 8 ans, le 27 novembre 2011 précisément, et Didier Deschamps était encore sur le banc. À la 84e minute, André Ayew crucifie Sirigu d’une tête piquée suite à un débordement de Morgan Amalfitano et vient sceller la dernière victoire de l’OM face au PSG. Dans un Stade Vélodrome en rénovation, le score est de 3-0 et c’est d’autant plus savoureux, car le club parisien est passé sous pavillon qatari seulement quelques semaines plus tôt. Ibrahimovic, Neymar et Mbappé sont encore loin, mais le club de la capitale vient tout de même de s’offrir Pastore, Lugano ou encore Jérémy Menez.
À l’époque, ce mercato était déjà clinquant pour une Ligue 1 en manque de relief et qui verra le Montpellier Hérault Sport Club champion de France à l’issue de l’exercice 2011/2012. Depuis cette victoire ? En championnat, en Coupe de France comme en Coupe de la Ligue, les chiffres sont éloquents : 19 matches, 17 défaites et seulement 2 matches nuls ! Mais alors, comment l’OM est arrivé si bas face à un si grand rival ?
Des investissements incomparables, la vérité sur le terrain
L’argument du budget vient logiquement à l’esprit lorsque l’on s’interroge. En effet, depuis le rachat du PSG en 2011, le club francilien a investi plus de 900 millions d’euros en transferts quand l’OM a dépensé légèrement plus de 300 millions. Ce chiffre est important, mais il est inférieur comparé à la masse salariale du club parisien pour la seule saison 2017/2018, qui s’élève à 332,1 millions d’euros ! Soit une différence de 30 millions d’euros entre huit ans de mercato marseillais et une seule année de salaire parisien. Ces chiffres qui donnent le tournis, prouvent que l’OM et le PSG ne boxent plus dans la même catégorie. Du moins, sur le ring des transferts…
Car la vérité du terrain est différente et c’est bien ce qui fait la beauté du football et du sport en général. L’Ajax Amsterdam l’a prouvé sur la scène européenne la saison dernière, avec une épopée formidable face à des géants comme la Juventus de Turin et le Real Madrid. On le voit aussi dans les championnats voisins où le FC Séville ou encore Tottenham répondent présent dans les confrontations directes face aux rivaux plus aisés. Sans même sortir de nos frontières, l’Olympique Lyonnais et le Racing Club de Strasbourg arrivent eux aussi à regarder le Paris Saint-Germain droit dans les yeux depuis quelques saisons.
L’OM doit jouer décomplexé
Pour l’OM, l’excuse du budget a assez duré. Elle ne tient plus, et n’oublions pas les 200 millions d’euros du Champion’s Project partis en fumée… L’espoir existe et la résignation ne doit pas habiter les supporters marseillais. Souvenez-vous, il y a eu des matches où l’OM aurait pu l’emporter. Cela s’est joué sur un fil. Sur un coup franc d’Edinson Cavani à la 94e minute, ou une faute imaginaire de Strootman. Sur un carton rouge d’Imbula ou encore une main de Marquinhos non sifflée.
Quant aux joueurs, cette série interminable ne doit pas devenir un frein psychologique, mais plutôt une motivation. Existe-t-il un sentiment d’infériorité dans les rangs olympiens à l’heure où le déséquilibre entre les deux effectifs n’a jamais été aussi grand ? L’histoire de l’OM face au club rival doit les décomplexer. C’est dans ce genre de rendez-vous que certains de leurs illustres prédécesseurs ont commencé à écrire les premières pages de leur histoire olympienne en offrant la victoire, comme Lorik Cana ou encore Daniel Van Buyten. Il n’y a rien à perdre à condition de respecter le blason marseillais. Droit au but.