Pour cette 16ème journée de Ligue 1, notre Olympique s’est déplacé sur la pelouse du FC Nantes avec quelques doutes quant à son animation offensive. La troupe de Sampaoli se devait de montrer autre chose contre une équipe nantaise qui s’est complètement trompée de combat. Poussés par le stade de la Beaujoire, nos joueurs ont montré mieux et nous ont redonné du baume au cœur.
La compo’
Arkadiusz Milik laissé sur le banc, ce match marquait le retour du 3-2-4-1 avec Payet en position de faux numéro 9. Cengiz Ünder toujours indisponible, De la Fuente et Harit ont occupé les ailes, tandis que Gerson était associé à Guendouzi au milieu de terrain, mais dans un rôle très offensif où le Brésilien s’est montré plus qu’intéressant.
Antoine Kombouaré, lui, privé de Chirivella et Fabio, suspendus, reconduit une équipe tout à fait classique, et compte évidemment sur son duo phare offensif Kolo Muani-Blas pour faire la différence.
La composition nantaise : Lafont – Merlin – Pallois – Castelletto – Appiah – Simon – Cyprien – Girotto – Moutoussamy – Blas – Kolo Muani
Les Nantais ont perdu à leur propre jeu
Les Canaris étaient présents en tant que bouchers ce soir, et ont tout de suite affiché leurs intentions. Six fautes dans le premier quart d’heure de jeu, et autant de munitions sur coup-franc pour Dimitri Payet, n’ont pas réussi à mettre les Marseillais dans de bonnes conditions.
Après quelques bons mouvements mais pas vraiment de situation concrète, c’était au tour du FCN de porter le danger vers les cages du très fiable Pau López. Un énorme raid de Kolo Muani, un une-deux avec Ludovic Blas et une première intervention importante pour notre portier.
La rencontre prenait une voie bien monotone, mais c’était sans compter sur le réveil – assez tardif – d’un Gerson visiblement en feu ce soir. À la demi-heure de jeu, servi dans la surface par Payet, le milieu brésilien nous gratifie d’un enchaînement contrôle orienté-reprise du gauche aussi magnifique que surprenant et fusille le très bon Alban Lafont.
Sur la remise en jeu du ballon qui suit, Nantes veut réagir et cherche toujours à couper le rythme dicté sans partage par les Marseillais. Et ce qui devait arriver arriva : Nicolas Pallois fait la faute de trop et écope d’un second carton jaune à la 31ème minute pour une intervention en retard sur Amine Harit.
En retard au tableau d’affichage et en infériorité numérique, les Canaris se sont mis dans une situation plus que délicate en l’espace de deux minutes.
L’OM maîtrise sans conclure
Évidemment, à 11 contre 10, Amine Harit (auteur d’une multitude de gestes techniques aussi magnifiques qu’inutiles) et ses copains d’attaque se sont fait plaisir. L’histoire de quelques situations non transformées, plusieurs shows de Dimitri Payet et une somptueuse talonnade de Gerson en pleine surface de réparation adverse, et puis nos Olympiens ont fermé la porte à clé et se sont planqués derrière.
Si ce n’est un face-à-face perdu par Guendouzi face à Alban Lafont à la 85ème minute, il ne se passera plus rien dans les 25 dernières minutes du match.
Si nos Olympiens ont assuré le plus important en s’emparant de la victoire et de la seconde place au classement par la même occasion, le problème de finition présent depuis le début de saison est toujours là. À 11 contre 10 et avec un score de 1-0 à la demi-heure de jeu, qui aurait deviné que le score en resterait là ? Il y a donc toujours un gros soucis à régler, même si le très bon match de Gerson est une réelle satisfaction et soulagera peut-être les maux de tête de Jorge Sampaoli. Le Brésilien aura peut-être une première occasion de confirmer samedi après-midi contre Brest au Vélodrome.