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Interview d’Antoine Gambor

Antoine Gambor, 21 ans, passé par le centre de formation olympien pendant une année, a accepté de répondre à nos questions. Une interview menée par @treize013 et rédigée par @SpikyPanda. C’est parti !

Qui est Antoine ?

Pourrais-tu nous parler de toi ?

Je m’appelle Antoine Gambor, je joue actuellement à Ouest Tourangeaux (37). Je mesure 1,85m pour 75kg et j’ai 21 ans.

Comment définirais-tu ton style de jeu ?

Je pense être un joueur assez complet qui peut à la fois jouer dans un rôle de milieu de terrain défensif, offensif et excentré. Mes principales qualités sont la technique et la vision du jeu. Je suis plus un joueur de ballon, j’aime le beau jeu.

As-tu un modèle, une idole à ton poste ? Pourquoi lui ?

J’aime bien Talisca et Draxler mais sinon je n’ai pas vraiment d’idole. J’apprécie leur façon de jouer, leur aisance technique, leur vision du jeu au-dessus de la moyenne. J’aime le foot grâce à ce genre de joueurs.

Son passé avec l’OM

Avant de signer à l’OM en 2015, tu réalises une saison exceptionnelle en U17 avec Tours Nord. 19 buts, 13 passes décisives en 25 matchs… Est-ce ta meilleure saison depuis que tu joues au football ?

Oui, c’est clairement ma meilleure saison depuis que je joue au foot ! J’avais un coach qui me mettait en confiance. Le club avait confiance en moi, mes partenaires aussi, et on avait un groupe d’une grande qualité… mais avec beaucoup d’individualités et d’egos donc malheureusement la sauce n’a pas pris collectivement. Pourtant, si on fait un bilan de ceux qui avaient rejoint le centre de formation, pour un dernier de U17 Nationaux, peu d’équipes peuvent s’en vanter !

Mais avant ça… certains supporters Marseillais ont retrouvé des tweets « anti-OM »… Comment as-tu vécu cela ? Avec du recul, t’en penses quoi de cette polémique là ? Est-ce que c’est un regret aujourd’hui ?

Franchement, je l’ai très bien vécu. Les dirigeants étaient au courant que j’étais pour le PSG. Les tweets retrouvés dataient de 2014 il me semble. J’étais un gamin qui va sur Internet et parle avec ses potes, je n’aurais jamais pensé qu’un jour je signerais à l’OM. J’avais plus de peine pour des pères de famille qui prenaient le temps d’insulter un jeune de seize ans et demi sur les réseaux sociaux, ça me faisait plus rire qu’on me donne autant d’importance. D’ailleurs, ce jour-là, j’étais avec ma famille au restaurant, je fêtais ma signature et j’en garde un très bon souvenir.

Cela ne m’empêchait pas de respecter le club pour qui je jouais, prendre le temps de faire des photos, des autographes pour des jeunes fans. Je me suis donné à fond pour l’OM durant mon passage.

Même passion, trajectoires différentes

Tu as évolué avec Boubacar Kamara, Christopher Rocchia, Ali Mohamed, Bilal Boutobba, Julien Da Costa et Florian Chabrolle. Eux, sont tous professionnels. Qu’est-ce qu’il t’a manqué selon toi pour avoir ce fameux contrat pro ?

Tout d’abord, je les félicite ! Ils n’ont pas volé leur réussite, c’est du travail et beaucoup de sacrifices. Adolescent, je n’avais pas la bonne mentalité tout simplement. Je pense que niveau talent, Dieu m’a donné, parce que je n’ai jamais travaillé ou quoi que ce soit, mais dans la tête ça ne suivait pas, contrairement à d’autres moins talentueux. Avant, quand un coach me mettait sur le banc, j’appelais mon agent, mes parents, mes potes et je leur disais « Ça y est je pars ! C’est un fou, il me respecte pas ! » au lieu de me remettre en question, me faire petit et travailler. Il me manquait la maturité tout simplement.

Les joueurs cités juste en haut vivent tous de leur passion. Toi à côté tu joues au foot et tu dois travailler à côté. Comment tu vis cette situation ?

Mon passage de 6 mois à Alicante, où je suis parti blessé et revenu encore plus blessé, a été une prise de conscience pour moi. Je me suis rendu compte que je ne pouvais plus miser uniquement sur le foot. Ça veut dire qu’à la fin de saison, j’ai négligé le football. J’ai signé dans un club de R1 à côté de chez moi, où j’ai peut-être fait 10 matchs dans l’année. La priorité était pour moi de trouver un travail.

Du coup, j’ai essayé un peu partout où on me prenait : manutention, préparation de commandes, boulangerie, jusqu’à me stabiliser en tant que commercial. Pendant le peu de matchs que je jouais en R1, on venait me voir en me disant « Pars ! T’es jeune, t’as rien à faire ici ! ». Donc je me suis demandé pourquoi ne pas trouver un club de National 3, au moins, proche de mon travail. Et c’est que j’ai fait, donc je vis très bien ma situation car j’avais besoin de stabilité dans ma vie et c’est ce que j’ai obtenu.

Les pépites : « Bouba » et Lopez

D’ailleurs, as-tu gardé des contacts avec certains joueurs ?

Avec ceux qui n’ont pas oublié qu’on a joué ensemble, oui, via les réseaux sociaux généralement. De l’OM surtout de Hidasse, qui vient de la même région que moi, et Besic, avec qui je passais la plupart de mon temps à Marseille.

Comment juges-tu la progression entre le Boubacar Kamara du centre de formation et le Boubacar Kamara actuel, titulaire avec l’OM ?

Pour être honnête, je ne regarde pas trop les matchs, mais le souvenir que je garde de « Bouba », c’est sa facilité d’adaptation. Que ce soit en U17, U19 ou avec la réserve, il jouait de la même façon. Il a une grande confiance en lui, qui fait sa force.

Est-ce un regret de ne pas avoir percé à l’OM ?

Un regret, non. Je ne regrette jamais, mais c’est sûr qu’avec du recul, en un an on ne construit rien. Les personnes avec qui je parlais n’étaient même pas sûres d’être là en face de moi l’année prochaine. Le club ne me proposait qu’un an de prolongation alors que je m’attendais à 2 ans, clairement. Après, c’est le destin, ce qui est fait est fait.

Quel joueur passé par le centre de formation Marseillais, mais jamais passé pro, t’a le plus impressionné ?

Je ne saurais pas te répondre. Moi, le joueur qui m’a plus impressionné à l’OM, c’était Maxime Lopez. Il avait des qualités de passe et de contrôle incroyables.

Quelques conseils

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes du centre de formation de l’OM ?

Comme à tous les jeunes en centre de formation : travailler et savoir pourquoi vous faites ces sacrifices.

Sur qui est-ce que tu peux compter dans ton entourage, par rapport au football ? Dans les moments difficiles par exemple…

Dieu, la religion, quand tu te sens seul ça évite de prendre des mauvais chemins. Sinon, toutes les personnes qui m’entourent connaissent leur place à mes yeux, je n’ai pas besoin de les citer, ils se reconnaîtront. Sans oublier mes parents et mes frères, qui sont ma force au quotidien.

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

La santé !

Remerciements

Nous tenons à remercier sincèrement Antoine pour sa disponibilité et nous lui souhaitons bonne continuation avec son club de Ouest Tourangeaux !

Une mention particulière pour notre cher Treize, sans qui cette interview n’aurait jamais vu le jour.

Vous pouvez suivre et contacter Antoine (Gambs41) sur Instagram et Treize (@treize013) sur Twitter.

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Antoine Gambor: « Les réussites et les échecs ont fait l’homme que je suis aujourd’hui » – actusport41.com
10 mars 2021 14 h 27 min

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