Larry Azouni, 25 ans, formé à l’OM et actuellement en Belgique à Courtrai, a accepté de répondre à nos questions. Une interview menée par Treize (@treize013) et rédigée par Thomas (@SpikyPanda) ! L’interview se déroulera en 2 parties. C’est parti !
Pourrais-tu nous parler un peu de toi ?
Je m’appelle Larry Azouni, j’ai 25 ans et je suis né a Marseille. J’ai commencé le football au FC Burel étant jeune, puis j’ai fait toute ma formation et signé mon premier contrat pro a l’OM. J’ai été prêté 1 an à Lorient, ce après quoi j’ai joué 3 ans à Nîmes. Depuis 2 ans, je suis à Courtrai en Belgique. Je suis aussi international Tunisien.
Comment définirais-tu ton style de jeu ?
Je me définirais comme un milieu de terrain polyvalent qui aime avoir le ballon et à l’aise dans les équipes qui cherchent à avoir la possession.
À quel poste te sens-tu le plus à l’aise ?
Je me sens bien au milieu de terrain. Même si j’ai été formé en défense centrale, c’est au milieu que je me sens le mieux ! J’ai pas mal joué arrière droit en Belgique pour les besoins de l’équipe. Ça c’est bien passé mais au milieu j’ai plus de repères.
As-tu un modèle, une idole à ton poste ? Pourquoi lui ?
Steven Gerrard a toujours été mon modèle car c’était le joueur le plus complet. Il savait marquer, faire la dernière passe, tacler, relancer !
Que représente l’OM pour toi ?
L’OM reste mon club de cœur, j’ai eu la chance de faire ma formation là-bas, de pouvoir m’entraîner avec les pros, de faire des apparitions sur le banc avec Didier Deschamps et même de rentrer en jeu pour 20 minutes en Europa League. Je suis passé de supporter à ramasseur de balle au stade jusqu’à finalement jouer pour ce club. Ça représente évidemment beaucoup !
Tu as commencé le football au FC Burel. Des joueurs passés pros (comme Maxime Lopez notamment) y sont passés. Qu’est-ce que tu retiens de ces années là-bas ?
C’était vraiment le plaisir au Burel ! J’étais jeune, je pensais simplement à m’amuser à prendre du plaisir, mais on arrivait à rivaliser avec l’OM dans toutes les catégories ! On avait de belles générations et plusieurs joueurs ont signé des contrats professionnels par la suite ! En y repensant, c’etait mes plus belles années, avec les tournois… etc.
Tu as effectué tes débuts professionnels avec l’OM lors d’un match de Coupe d’Europe ? Comment tu l’as vécu ?
On était nombreux parmi les jeunes à être convoqués pour ce match. Il n’y avait plus d’enjeu, c’était le dernier match de poule et nous étions déjà éliminés. On savait tous que 4 ou 5 jeunes allaient avoir la chance de participer à ce match et j’ai eu droit à une vingtaine de minutes. Je me rappelle de cette montée d’adrénaline quand Franck Passi m’a dit : « Tu rentres ! ». Collectivement, ça ne s’est pas très bien passé mais pour moi ça reste un bon souvenir.
Est-ce un regret de ne pas avoir percé dans ton club formateur ?
C’est certain ! Après, à cette époque, il y avait du beau monde ! Quand j’ai commencé à m’entraîner avec les pros, j’avais 17 ans et demi et les titulaires étaient Azpilicueta, Mbia, Cheyrou, Lucho, Valbuena, Rémy, Gignac… etc. C’était déjà magnifique d’avoir le privilège de m’entraîner avec ces joueurs et d’avoir Didier Deschamps comme coach. Quand ton club peux mettre 20 ou 30 millions sur un joueur, c’est difficile pour un jeune de pouvoir s’affirmer et espérer du temps de jeu…
Qu’est-ce qui t’a marqué pendant ton passage à Marseille ?
À 17 ans, quand on s’entraîne tous les jours avec les pros et surtout à Marseille, ça peut vite monter à la tête. Je me rappelle qu’on me reconnaissait dans le métro. Sans le permis, je n’avais pas le choix ! Mais pour être passé par d’autres clubs ensuite, Marseille c’est vraiment incomparable… cette ferveur, cet engouement ! Ce qui m’a le plus marqué, c’est un match au Vélodrome contre Lyon : le stade était plein et il y avait toute ma famille en tribune. Quand je suis parti à l’échauffement j’ai vu la fierté dans leur yeux, je m’en rappelle encore…
À l’avenir, aimerais-tu faire ton retour sous les couleurs olympiennes ?
En tant que joueur évidemment ! J’étais venu avec Lorient, le Vélodrome était en construction. Maintenant, ça doit être quelque chose d’évoluer dans ce magnifique stade. Notre club formateur a toujours une place à part, encore plus quand tu es né dans la ville et que toute ta famille y vit encore !
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes du centre de formation de l’OM ?
J’ai l’impression que ça a changé. Les jeunes sont beaucoup plus observés qu’à mon époque. Il y a un suivi et c’est très bien. Les moyens financiers aussi ne permettent pas de faire des folies donc il faut piocher dans le centre de formation. Malheureusement, les places sont chères. Le conseil que j’ai à leur donner c’est de s’accrocher, de tout donner et de pas baisser les bras si ça ne marche pas à l’OM. Ne pas avoir peur de partir pour lancer leur carrière ! C’est ce que j’ai fait. J’avais signé 3 ans et à ma première année comme professionnel j’ai été prêté à Lorient où ça ne s’est pas très bien passé. En revenant, Imbula et Lemina avaient signé. J’ai préféré résilier mon contrat et aller me faire les dents en Ligue 2. J’aurais pu rester dans le confort d’être à l’OM, comme certains l’ont fait, m’entraîner dans les meilleures conditions possibles. Pour moi, le plus important c’est d’avoir du temps de jeu, au meilleur niveau possible. Et à 19 ou 20 ans, la CFA n’est pas le meilleur moyen de progresser. C’est le choix que j’ai fait et je ne le regrette pas.
Nous remercions Larry qui nous a accordé de son temps pour répondre à nos questions. Un remerciement particulier à Treize, qui a mené cette interview pour Peuple Olympien. N’hésitez pas à suivre Larry sur Twitter (@Larryazouni26) !
Source : Larry Azouni
Image : OM.net