Jeune joueur de championship et ex-joueur en centre de formation de l’OM, Wassim Aouachria a accepté de répondre à nos questions où divers sujets ont été abordés notamment son passage à l’OM mais aussi sa saison à Charlton. Cette interview a été réalisé par Yass’ (Infomfr).
Bonjour Wassim ! Tu pourrais te présenter ?
«Je m’appelle Wassim Aouachria, je suis footballeur professionnel à Charlton avec les U23. Je mesure 1,91m pour 85 Kg et j’ai dix-neuf ans. »
L’OM t’a supervisé pendant longtemps avant de te proposer de signer en U14, ça a dû être un moment magnifique pour toi ! Comment est-ce que tu as vécu ces 5 saisons ?
«En temps qu’Aubagnais et proche de Marseille, l’OM a toujours été mon club de cœur. J’ai été repéré pour signer là-bas même si mes parents privilégiaient les études et ne voulaient pas m’envoyer trop tôt en centre de formation. En plus j’avais le choix entre plusieurs clubs, mais naturellement ça s’est fait à l’OM. C’était vraiment là-bas que je voulais aller et c’était une fierté quand j’étais jeune. C’est un rêve de gosse qui s’est réalisé.
Ces saisons, je les ai vécues avec des hauts et des bas mais c’est sûr que je n’en garde que des bons souvenirs ! Comme tu l’as dit, j’ai passé cinq ans à l’OM à partir des U14 jusqu’à la… non, je ne peux pas dire jusqu’à la N2 car je n’ai pas joué un seul match avec. On va dire jusqu’au groupe de N2, donc jusqu’en U19, de très belles saisons, qui, malheureusement ou heureusement, je sais pas comment dire, ont fait que j’ai eu du mal à retrouver mon niveau physique quand je suis revenu. Il m’a fallu un peu de temps. Il ya eu des problèmes, sportifs mais pas seulement, qui ont fait que je n’ai pas joué en N2. Du coup, j’ai décidé de partir à l’hiver dernier, mais bien sûr je ne garde que du bon de l’Olympique de Marseille. »
Comment s’est passée ton intégration au groupe ?
«L’intégration été très bonne, premièrement parce que c’est toujours plus facile quand tu rejoins un club où il y a pas mal de mecs que tu connais. Quand j’ai rejoint l’OM en U14, il y avait des gens contre qui j’avais déjà joué avec Aubagne mais aussi d’autres contre qui je jouais assez souvent. Donc oui l’intégration était parfaite, on jouait tous au football on avait tous un point commun donc en général on s’entendait tous plutôt bien. »
Quels joueurs t’ont vraiment impressionné lorsque tu jouais à l’OM ?
«À mon arrivée ? C’était Mathieu Buech (joueur de vingt ans, milieu offensif à l’A.S. Gémenosienne), ce joueur c’était le « boss » à l’époque. Il y avait aussi Bilal Boutobba, Maxime Lopez, et Kamara était déjà vraiment pas mal. Il y avait deux ou trois joueurs qui étaient au-dessus du lot. »
As-tu un ou plusieurs conseils à donner aux jeunes qui rentrent aujourd’hui au centre de formation de l’OM ?
«Avec le peu d’expérience que j’ai et toute l’humilité que j’ai, ce serait de ne pas perdre de temps. Dans le sens où, quand on arrive à l’OM en U14 ou U15, on pense qu’on a le temps, on pense qu’on pourra travailler plus tard mais il faut vraiment travailler d’entrée tout en prenant du plaisir. Cela à l’air un peu facile dit comme cela, c’est un peu le conseil que tout le monde donne, mais dès le début, travailler à fond. Parce qu’une carrière de footballeur c’est extrêmement court. Il faut travailler sans se mettre de pression mais pour pas avoir de regret par la suite. S’entraîner tout le temps, c’est un truc qui m’a permis de signer pro en Angleterre et c’est ici que je me suis rendu compte de l’importance de l’entraînement. S’entraîner, s’entraîner, il n’y a que ça de vrai. »
Quelles sont les raisons de ton départ à Charlton ?
«Les raisons de mon départ ? C’est surtout que je ne jouais pas en N2 et c’était ma dernière année de contrat. En plus, je n’étais même pas en stagiaire donc c’était déjà un petit indice sur le fait que je n’entrais pas dans les plans du coach. C’est ce qui m’a doucement poussé vers la sortie, et j’ai préféré prendre les devants plutôt que d’attendre la fin de saison et pourrir en U19, parce qu’une carrière c’est court, et j’avais déjà perdu 6 mois. Je ne me voyais pas perdre une année donc j’ai préféré partir en janvier. Pour les raisons concrètes, apparemment, le coach David Le Frapper me reprochait de ne pas assez courir, un manque d’intensité. Mais c’est un problème plus compliqué. Le Frapper ne voulait pas me garder en fin d’année dernière et considérait que je ne méritais pas le contrat stagiaire. Cassini (ex-directeur du centre de formation) avait fait le forcing pour que je reste, donc d’entrée je savais que je n’étais pas dans les plans du coach. Mais je pense que ce sont des raisons extra-sportives et surtout des raisons malheureusement inconnues à mes yeux. Donc bon, c’est un mal pour bien parce qu’au final j’ai signé pro et découvert un nouveau championnat. J’ai repris avec le groupe de Championship en juin. »
Comment se passe ta saison là-bas ?
«J’ai fait six bons mois la saison dernière en marquant sept buts en dix matchs. J’ai eu un petit pépin physique entre temps, mais rien de grave. J’ai eu le temps de jouer dix matchs avec les U23, de marquer, faire des passes décisives, prendre du plaisir et de découvrir un nouveau poste, parce qu’à l’OM j’ai toujours joué milieu offensif relayeur, voire ailier. Ici, ils m’ont fait jouer un peu plus haut, attaquant de pointe. Tout s’est bien passé, j’ai signé un nouveau contrat et j’ai repris dans le groupe de la Championship. Malheureusement, je me suis fait les croisés, une blessure que je m’étais déjà faite à l’OM. Mais, Dieu merci, ce n’est rien de grave, je vais me reposer et je ne reprendrai qu’à la fin de saison. La rééducation se passe très bien donc c’est parfait.»
Que penses-tu de la situation de l’OM en ce moment ?
«Pour la situation de l’OM, en termes de formation, je pense qu’on fait des pas en avant. Pas assez grand à mon avis parce qu’on ne donne toujours pas leur chance aux jeunes. Je dis un pas en avant parce que beaucoup de joueurs ont signé pro, des jeunes avec qui je jouais et des amis à moi, donc ça me fait plaisir. Cependant, je pense qu’on ne passe pas encore ce cap de vraiment donner la chance aux jeunes qui le méritent, mais j’espère que les choses iront encore de l’avant. Je le leur souhaite. »
Merci Beaucoup à Wassim qui a prit le temps de répondre à nos questions.