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PROCHAINS MATCHS

[Le film d’après match] Atalanta-OM : Laissez-nous rêver !

Toute cette semaine, les supporters de l’OM ont rêvé d’une qualification en finale de l’Europa League. Les joueurs, l’entraineur, certains journalistes aussi. Tout le monde y a cru dur comme fer. Ce matin, le réveil est brutal. Etat des lieux d’une soirée gâchée.

Acte 1 : Les choses commencent mal

On ne va pas se mentir, nombre d’entre nous étaient convaincus que les Olympiens feraient le match de leur vie à Bergame et reviendraient avec leur billet pour la finale en poche. Ambre, une supportrice de l’équipe féminine de l’OM, déclare sur Twitter juste avant le coup de sifflet de cette demi-finale : « Faites nous rêver. On veut la victoire ». Sur le Space avant match de Peuple Olympien, aucun des chroniqueurs n’a pronostiqué une défaite de l’OM. Tout le monde est convaincu que les hommes de Jean-Louis Gasset sont prêts mentalement. Le début de la rencontre va prouver que non.

On est loin de l’équipe conquérante de la deuxième mi-temps du match aller. Ce n’est pas un groupe marseillais pressant haut son adversaire que l’on voit sur le terrain. Très vite, les Olympiens vont être submergés par une équipe de l’Atalanta survoltée. La première alerte viendra à la 6e minute avec un tir de De Ketelaere sur le poteau de Pau López.

« Je n’ai jamais joué une demi-finale de quoi que ce soit, une finale encore moins. A mon âge on peut rêver. »

– Jean-Louis Gasset dans la conférence d’avant match

L’OM essaie de construire le jeu, notamment par un Ndiaye parfois bien inspiré, mais n’arrive pas à faire pression sur le camp adverse. On sent un manque d’offensivité, de créativité et surtout d’efficacité devant le but. Par contre, les joueurs de l’Atalanta font le siège face à une défense olympienne fébrile. A la 18e minute, Zappacosta est à deux doigts d’ouvrir le score mais se heurte à un excellent Pau López. A la 23e, sur corner, De Ketelaere reprend de la tête une balle qui vient de taper la barre et sans un nouvel exploit du portier olympien, le ballon se serait retrouvé au fond des filets. Axel, un de nos rédacteurs de Peuple Olympien, réagit sur Twitter : « Pau López vient de nous sauver encore une fois ! Et dire que certains le critiquent. ».

Le gardien bergamasque est lui aussi à l’affût.

Toutes ces fébrilités marseillaises, que l’on ne s’attendait pas à voir dans un match tel que celui-là, vont conduire à ce qui était prévisible : l’ouverture du score par l’Atalanta. Profitant d’un contre, Lookman va prendre le dessus sur la défense de l’OM et marquer à la 29e grâce à un tir dévié par Gigot.

Le reste de la première mi-temps va être au profit des joueurs de Bergame qui continuent de développer un jeu offensif. Avant la mi-temps, Scamacca et Zappacosta, qui manque une énorme occasion à la 45e, auraient pu aggraver le score. Lors du Space Peuple Olympien de la mi-temps, notre chroniqueur Djibril n’a pas tort de dire qu’être mené uniquement 1 but à 0 la mi-temps relève du miracle pour l’OM.

Inexistants

A la mi-temps, les premières réactions des supporters olympiens se font entendre : « Ça tente de jouer en une touche de balle en triangle alors qu’ils n’arrivent pas à effectuer deux passes ». Il n’y a rien de pire qu’un rêve qui vire au cauchemar ! Ben, un de nos chroniqueurs, essaie de positiver en indiquant qu’à 1 à 0, rien n’est joué : « Mais l’OM devra montrer un autre visage en 2e mi-temps ». Malheureusement, cela ne sera pas le cas. Les joueurs de l’OM manquent de répondant et d’agressivité. Aucune pression sur l’adversaire, aucune action où l’on porte le danger devant les cages du portier bergamasque.

Mon jeune fils, qui joue à l’apprenti journaliste dans le salon, me livre son analyse de la rencontre à la 49e minute, au moment où Ndiaye rate une énorme occasion : « Le problème de l’OM, c’est que quand on est devant leur surface, soit on joue à la baballe, soit on vendange ! Alors que l’Atalanta, chaque fois qu’ils ont le ballon, ils remontent tout le terrain tranquillement et créent toujours le danger devant Pau López ». La vérité sort de la bouche des enfants. Sauf quand il me dit « T’inquiète pas, papa, ils vont peut-être faire comme le Real hier, ils vont marquer deux buts à la fin et se qualifier. ». Là, c’est vraiment juste pour me faire plaisir. A ce stade du match, plus grand monde n’est en train de rêver. On voit bien que l’OM n’est pas le Real. L’OM est tout simplement inexistant !

Pierre-Emerick Aubameyang impuissant.

A la 51e minute, Ruggieri joue bien le coup avec Loockman et envoie un superbe tir finir sa course dans la lucarne de Pau López. 2 à 0 ! Là, on comprend que ça ne sent pas bon. Yoan, un des élèves que j’entraîne au foot, fervent supporter du PSG, m’écrit par mail : « Monsieur, vous vous en sortez quand même bien en demi-finale Ligue Europa pour une équipe de milieu de tableau ». Je lui rappelle que le PSG a été éliminé avant hier par une équipe qui est 5e du championnat allemand. Bon revenons au match !

L’OM essaiera de revenir dans la course, notamment à la 62e, où Veretout frappera la barre du portier de Bergame. Mais rien n’y fait. Les joueurs essaient de revenir au score mais comme le dira Gasset, ce ne sont pas des tigres que l’on voit sur le terrain. A la 82e, le tir de Veretout est capté sans problème par Musso. L’OM s’inclinera logiquement face à une équipe de l’Atalanta plus conquérante, plus agressive que nous dans les duels et surtout plus efficace devant le but. Touré aggravera le score à 3 à 0 dans les arrêts de jeu, mettant fin définitivement au rêve olympien.

Jeter le bébé avec l’eau du bain ?

Lors du debrief d’après match sur le Space de Peuple Olympien, nous étions tous très abattus. Il n’y a rien de pire aussi qu’un rêve qui s’envole. Jordan n’a pas tort de commencer son analyse de la rencontre en disant que « tout ce qu’il ne fallait pas faire, on l’a fait ». En effet, l’OM n’a pas été à la hauteur de nos espérances. On n’a pas répondu présent à ce grand rendez-vous, à ce moment historique. On n’a pas exploité les faiblesses de nos adversaires, on n’a pas su emballer le jeu et on a montré une fébrilité défensive que l’on avait rarement vu lors d’un match de l’OM en Europa League.

« Je suis très triste, déçu. On n’a pas été bon, on n’a pas été au niveau. On savait que l’Atalanta mettrait beaucoup d’intensité, mais quand tu perds autant de duels dans une demi-finale retour, ce n’est pas possible. On aurait aimé aller en finale, mais on s’arrête là. (…) La suite ? On n’a pas le choix. Il nous reste trois matches. On veut donner une victoire à nos supporters dès dimanche. »

– Samuel Gigot dans La Provence

Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Faut-il se laisser affecter douloureusement par cette défaite, comme si toutes les victoires qui l’ont précédé n’avaient jamais existé. Certainement pas ! Comme l’a dit Loïc, notre chroniqueur, ce match nous amène en effet à faire à présent le bilan de cette saison, de voir quelle est la nature du grand ménage qu’il faudra faire cet été. Mais il ne nous fera pas renoncer à notre passion à l’égard de ce club mythique qu’est l’OM. A l’instar de Jul, qui a mis deux cœurs blanc et bleu sur sa story Instagram après la défaite de l’OM en Europa League, notre engagement et notre foi à l’égard de notre club restent entiers.

Basile Boli au Stadio Atleti Azzurri, avec les joueurs de l’OM.

C’est facile d’insulter les joueurs, les dirigeants, l’entraineur sur les réseaux sociaux, bien souvent en se cachant derrière des pseudos. C’est plus difficile de supporter un club, même de manière critique, en se disant que les gens en son sein sont avant tout des êtres humains comme nous, avec leurs forces et leurs faiblesses. Comme me l’a dit Alain, un ami marseillais avec qui j’ai travaillé de longues années à Casablanca, « la philosophie nous apprend à savoir perdre ». Et à se préparer encore davantage pour donner le meilleur de nous-mêmes lors des prochaines échéances.

L’élimination de nos Olympiens en Europa League ne doit pas nous faire oublier les autres enjeux importants de la saison. Tout d’abord, gagner les trois derniers matchs du championnat et espérer être européen. Ensuite, soutenir l’équipe féminine de l’OM qui joue encore la montée en D1 et les Minots qui se préparent pour la finale de la Coupe Gambardella. Bonne chance à eux et allez l’OM !

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