L’OM a clôturé sa préparation ce mercredi par une défaite encourageante face au Bayer Leverkusen. À cinq jours du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, il est l’heure de faire le bilan de cette pré-saison.
Il y a un mois, les Olympiens ont repris le chemin de l’entraînement, à la Commanderie, avant de s’envoler en Allemagne pour un stage de préparation. Pendant que les recrues sont arrivées au fur et à mesure, Marcelino a profité de quatre matchs amicaux pour installer ses méthodes et son style de jeu. L’OM termine finalement avec deux victoires (Nîmes et RKC Waalwijk) et deux défaites (KAS Eupen et Bayer Leverkusen). Mais au-delà des résultats bruts, le nouveau visage de l’équipe marseillaise a pris forme. À moins d’une semaine du match aller face au Panathinaïkós pour le troisième tour des qualifications de la Ligue des champions, c’est l’occasion de tirer quelques enseignements de cette préparation estivale.
Un système déjà défini
Sans surprise, le nouveau coach marseillais a très rapidement opté pour son système de jeu préférentiel, le 4-4-2 ou 4-2-3-1, avec un numéro 10 en soutien de l’attaquant. Lors des quatre rencontres amicales, l’OM a utilisé ce schéma qui permet d’installer une paire au milieu de terrain, tandis que les couloirs sont très responsabilisés. Face à Leverkusen, Ismaïla Sarr et Jonathan Clauss ont déjà montré une complicité intéressante à droite. Sur le côté gauche, Azzedine Ounahi est davantage rentré dans l’axe avec le ballon, du fait de son poste naturel dans l’entrejeu. Le Marocain sera sans doute en concurrence avec son compatriote Amine Harit pour démarrer en Grèce. Derrière eux, on retrouvera bientôt Renan Lodi qui n’a joué que 25 minutes au stade Vélodrome.
Dans le 4-4-2, l’animation globale s’annonce bien différente de celle de la saison passée, aussi bien défensivement qu’offensivement. Le marquage individuel n’existe plus et la discipline règne à la perte du ballon avec les deux lignes de 4 qui se replacent rapidement. Enfin, en phase offensive, l’objectif sera de vite trouver la doublette devant, composée de Pierre-Emerick Aubameyang et Iliman Ndiaye contre le Bayer. Grâce à la vitesse de ses joueurs offensifs, l’OM devrait en effet apporter beaucoup de danger en transition.
Des promesses et des surprises
Si le collectif reste en rodage, certaines individualités ont profité de la préparation pour s’illustrer. À commencer par Pape Gueye, de retour du FC Séville et seul buteur face au RKC Waalwijk. Positionné derrière l’attaquant lors de ses apparitions, le Sénégalais a parfois impressionné techniquement et physiquement. Malheureusement, sa suspension confirmée de quatre mois va couper son élan, même si l’OM souhaite prolonger son contrat, a déclaré Pablo Longoria.
Au rayon des satisfactions, on note également les débuts prometteurs de Sarr et Ndiaye. Sur les ailes, Clauss a rassuré dans la défense à quatre, alors que la révélation de l’été se nomme Emran Soglo. Le jeune Marseillais de 18 ans a participé à tous les matchs de juillet et pourrait s’imposer comme la doublure de Lodi. En joker de luxe, François-Régis Mughe a lui aussi marqué des points. Enfin, Geoffrey Kondogbia a déjà montré toute sa classe face à Leverkusen, Marcelino va maintenant devoir trouver son partenaire idéal au milieu.
Malinovskyi grand perdant ?
À l’inverse, plusieurs joueurs sont restés dans l’ombre durant cette préparation. C’est le cas de Ruslan Malinovskyi, qui n’a pas (encore) trouvé sa place dans l’équipe. L’ancien joueur de l’Atalanta Bergame n’est même pas entré en jeu mercredi, tout comme Simon Ngapandouetnbu et Cengiz Ünder. L’ailier turc a reçu des offres depuis plusieurs jours et pourrait quitter le navire. La situation de l’Ukrainien sera aussi à surveiller dans les prochaines semaines, d’autant que la concurrence dans l’effectif ne manque pas à son poste.
Par ailleurs, certains ont joué mais ont plutôt déçu. On pense notamment à Pau López, fautif sur les deux buts face aux Allemands, et Jordan Veretout. Le milieu français a souffert de la comparaison avec Valentin Rongier et Mattéo Guendouzi. Mais évidemment, l’état de forme actuel de chacun peut évoluer rapidement et bousculer les plans de l’entraîneur espagnol. Ce dernier fera ses premiers choix forts dans six jours, sur la pelouse du Panathinaïkós, pour le début des choses sérieuses.
L’OM est-il prêt ?
Alors comment les Olympiens vont-ils aborder ce match à enjeu si tôt dans la saison ? Seront-ils suffisamment prêts physiquement et collectivement ? Pour Marcelino, il n’y a aucune d’inquiétude :
« On doit être prêt ! On n’a pas le choix, on est très enthousiaste de jouer cette compétition qu’est la Ligue des champions. Je pense qu’on sera compétitif au plus haut niveau. Je pense qu’on est prêt à disputer cette rencontre. On espère qu’il n’y aura pas de blessures cette semaine. Après, on est très loin encore d’atteindre notre meilleur niveau, mais je pense que nous sommes suffisamment prêts pour jouer ce genre de compétition et ce genre de match. »
– Marcelino, en conférence de presse suite à la défaite (1-2) face au Bayer Leverkusen
Tandis que les Grecs ont déjà joué deux matchs intenses lors du tour précédent (face au Dnipro), l’OM va démarrer sa saison à Athènes, dans une ambiance hostile. En toute logique, les automatismes dans le jeu devraient encore manquer mais les individualités pourront faire la différence. Les Phocéens se sont bien mis en jambes devant leur public, en s’opposant à l’équipe de Xabi Alonso. Il reste maintenant quelques jours pour peaufiner les derniers réglages.
Seul le résultat de la double confrontation face au Panathinaïkós nous dira si la préparation estivale a été réussie. Lors des quatre amicaux, l’OM est monté en puissance pour finir avec une prestation prometteuse. Une équipe-type et un style commencent à se dessiner. Rendez-vous mercredi pour le premier vrai test.