Nouvel épisode de « L’OM made in… » ! Nous débarquons ici en Afrique, continent très souvent représenté à Marseille. Et plus précisément au Cameroun, avec des joueurs emblématiques et marquants. Place à la rétrospective…
XXe siècle


Joseph Yegba Maya (1944)
Le Camerounais a effectué une grande partie de sa carrière professionnelle dans le club marseillais. Il y est resté entre 1962 et 1970, faisant de lui un joueur emblématique, avec 236 matchs en compétitions officielles et 113 buts. Bien plus avec les matchs amicaux…
Il se classe d’ailleurs 7e dans le classement des meilleurs buteurs de l’OM.
Il n’est pas aussi reconnu qu’un Skoblar ou un Andersson mais il n’en reste pas moins un grand artisan du jeu olympien des années 60.
Joseph débarque à Marseille alors qu’ils sont en deuxième division. L’attaquant assiste alors à la remontée en D1 et gagnera même la Coupe de France en 1969.
Enfin, après huit longues années de loyaux services, l’OM souhaite l’impliquer dans un échange de joueurs afin de recruter Daniel Leclercq, en provenance de Valenciennes. Le Camerounais part donc pour le Nord du pays, après avoir offert son sens du but au club bleu et blanc.
Joseph-Antoine Bell (1954)
Longtemps resté en Afrique, il arrive à l’âge de 31 ans à l’OM, où il engrangera le plus de matchs dans un seul club (137). Au poste de gardien, il porte le maillot marseillais de 1985 à 1988. Ce qui fait de lui, le 7e gardien en terme de nombre de matchs avec l’OM.
Élu meilleur gardien africain de tous les temps en 2000, il a marqué de son empreinte le poste et son pays. En effet, c’est principalement avec le Cameroun qu’il gagne des trophées, en club comme en équipe nationale. Avec l’OM, il a atteint de belles places, mais pas plus.


Finalement, il quitte la Phocée pour une pige à Toulon puis pour la région bordelaise et enfin, il file à Saint-Étienne. Un beau parcours en France donc, mais c’est bien avec l’OM qu’il y fait ses meilleures performances.
Malheureusement, de retour au Vélodrome quelques temps après avec le maillot des Girondins, Bell est victime d’insultes et de gestes racistes. Ces événements font prendre conscience aux acteurs du championnat qu’il faut lutter contre ces problèmes liés à la discrimination…
XXIe siècle
Salomon Olembé (1980)
À 15 ans, il débarque en France, et plus précisément à Nantes. En 2001, les Canaris le prêtent et le voilà arrivé à Marseille. La saison suivante, 2 millions d’euros sont posés sur la table et l’OM le garde, pour une saison. Par la suite, il est prêté de nouveau, mais à Leeds, en Angleterre. Puis à Al Rayyan au Quatar une saison plus tard.
En somme, il ne semble pas vraiment faire partie des plans des entraîneurs marseillais qui se succèdent à cette époque-là. Mais il effectue tout de même 4 saisons pleines à Marseille (88 matchs et 2 buts). Le seul trophée qu’il remporte avec l’OM est une coupe Intertoto en 2006.
Une saison plus tard, il part libre pour le club anglais de Wigan. Laissant sûrement peu de regrets à l’OM où il n’a pas su s’imposer, malgré sa polyvalence, entre latéral et milieu.


Modeste M’bami (1982)
Petit milieu défensif né à Yaoundé, il mouille le maillot marseillais de 2006 à 2009, juste après être passé par le PSG. Le club de la capitale le laissant partir pour 2,5 millions d’euros. Les supporters, eux, ont pu le voir jouer 100 matchs en compétitions officielles et marquer un petit but avec le club phocéen.
Malgré une première saison sans trop briller, dans l’ombre de Lorik Cana, M’bami se verra titularisé 79 fois sur ses 100 matchs lors de son passage olympien. Eric Gerets lui fait confiance et il devient un homme fort de l’effectif.


Malgré sa constance et sa sur-motivation pour être en forme, le Camerounais quitte Marseille pour retomber quelques mois après en Espagne, à Almeria. L’arrivée de Didier Deschamps n’a pas aidé, M’bami ne faisant pas vraiment partie de ses plans.
Stéphane Mbia (1986)
Longtemps resté à Rennes, Stéphane Mbia, joueur ancré dans les mémoires olympiennes, atterrit à Marseille en 2009. Sous les ordres de Deschamps, le milieu camerounais s’installe sur le côté droit du milieu. Bien que sa relation avec le coach français soit spéciale, comme il l’affirme dans certaines interviews.
« Quand j’ai dit que l’OM était un tremplin, je vous promets, le coach, il m’a fait du sale. Il ne m’a vraiment pas mis dans de bonnes dispositions, il m’a fait sauter. (…) Ça fait partie de l’éducation, et c’est pour cela que tout au long de ma carrière à chaque fois que j’avais une finale ou une demi-finale j’appelais le coach pour parler avec lui, et avoir ses conseils. »
– Stéphane Mbia pour Débat Foot Marseille.
En effet, Mbia avait tenu certains propos concernant l’OM, comparant le club à un « tremplin », et cela n’avait pas forcément plu à DD.
Cela dit, sur le terrain, c’était une autre histoire, jouant comme titulaire 97 fois sur ses 102 matchs. C’est lors de sa dernière saison qu’il perd beaucoup de temps de jeu… Il débute la saison 2012-2013 puis s’en va chez les Queens Park Rangers pour 6 millions d’euros.
Il a en tout cas marqué les supporters, faisant souvent partie de « onze olympien » choisis par le public.


*Découvrez ou redécouvrez notre interview de Brice Nlate !
Nicolas Nkoulou (1990)
Joueur marseillais de 2011 à 2016, il joue 207 matchs pour l’OM. Retrouvez le passage de Nkoulou en Phocée, dans notre dossier sur le XI de la décennie : [XI de la décennie] Nicolas Nkoulou, solidité et discrétion.
André-Frank Zambo Anguissa (1995)
Actuellement à Fulham, de retour d’un prêt à Villareal, le Camerounais a quitté l’OM au mercato estival 2018. Partant en Angleterre pour une somme très surprenante de 25 millions d’euros environ.
106 matchs au compteur pour l’ancien milieu marseillais, il ne fut pas exceptionnel au centre du jeu de l’OM mais a su dépanner et aider parfois à ce que l’équipe file droit. André-Frank passe 3 saisons au club et débute crescendo. Il débarque dans le centre de formation tout d’abord mais goûte rapidement au groupe pro, et de plus en plus fréquemment. Il engrange du temps de jeu petit à petit, sous les ordres de Michel puis Passi.


Par la suite, Zambo Anguissa gagne sa place au sein de l’équipe et devient plus important pour enfin s’imposer réellement dans sa dernière saison. C’est sur une finale perdue en Europa League qu’il quitte l’OM, laissant, mine de rien, un vide dans le milieu de Garcia. Mais l’offre était trop belle pour la refuser, le club étant alors en manque d’argent, déjà à l’époque.


Clinton Njie (1993)
En parallèle, Clinton Njie débarque en 2016, jouant aux côtés de son compatriote pendant deux saisons. Moins en vue cela dit que le milieu, il n’a jamais fait l’unanimité dans l’attaque de l’OM. C’est Tottenham qui le prête d’abord pour finalement le vendre 7 millions d’euros à l’OM.
En 3 saisons, c’est 83 matchs et 16 buts pour le joueur formé à Lyon. Pour sa première saison, il est souvent utilisé puis, par choix du coach et par blessure, il perd du temps de jeu. Plus maladroit qu’efficace, difficile pour Garcia de compter sur lui, bien que le poste d’avant-centre soit un casse-tête.
Sur le départ en 2018, pour le Portugal, il échoue à la visite médicale et est contraint de rester à l’OM. Pour sa dernière saison, le Camerounais n’a pas beaucoup plus de minutes à se mettre sous la dent. Il ne convainc que trop peu le coach et les supporters.
C’est finalement pour la Russie et sa capitale qu’il est parti l’année dernière, laissant 6 millions d’euros rentrer dans les caisses marseillaises.
Simon Ngapandouetnbu (14-20)
C’est le futur du club, du poste et le présent de la formation. Simon, comme on l’appelle de préférence, est un jeune gardien de 17 ans. Il ne s’est pas fait sa place dans l’équipe pro à cause de son trop jeune âge et des hommes bien plus expérimentés devant. Cela dit, la réserve est bien heureuse de le compter parmi ses joueurs. Et il a une grande marge de progression. Le petit frère de Mandanda, comme les supporters s’amusent à dire, peut compter sur ses coéquipiers pour apprendre.


À la signature de son contrat pro, il s’est confié sur sa fierté d’intégrer le groupe et de côtoyer Pelé ou encore Mandanda. Mais il ne faut tout de même pas oublier Dia, qui lui offre une concurrence pour le poste de 3e gardien.
« J’ai réalisé mon rêve. Mes objectifs sont de beaucoup progresser cette saison. Mandanda et Pelé sont très gentils avec moi, ils me donnent beaucoup de conseils. Je n’arrive pas à y croire parce que l’année dernière, j’étais en U17, je les regardais à la télé et aujourd’hui ils sont devant moi et je parle avec eux comme si c’étaient des collègues et qu’on se connaissait depuis longtemps. »