Suite de la série qui relate de tous les joueurs étrangers passés par l’OM. Cette fois-ci, en route vers chez nos voisins italiens. Gros caractères, parfois gros gabarits et gros charismes, certains transalpins ont marqué l’OM. Rétrospective…
Jusqu’aux années 50
Jusqu’aux années 90
Alberto Corazza (1930-1967)
Né Italien, il a joué toute sa carrière de footballeur dans le pays voisin qu’est la France. En passant notamment 6 saisons à Metz, avant d’arriver à l’OM pour les saisons 1959-1960 et 1960-1961. Un homme habitué du championnat donc. Mais un gardien de but avant tout ! Bien que petit par rapport aux normes actuelles (1,82m), cela ne l’empêche pas de faire sa place au sein de l’effectif marseillais. Il joue durant ces deux saisons 57 matchs officiels, sous les ordres de Lucien Troupel.
Il gagne du temps de jeu surtout lors de sa deuxième saison. Et ne connaîtra avec l’OM que la 2ème division.
Il décède très jeune, à l’âge de 37 ans, alors qu’il jouait dans le club de Meaux, en Île-de-France. Le stade y porte le nom du joueur italien depuis.
Ivan Franceschini (1976)
Sa seule excursion hors d’Italie, il l’a faite à Marseille. Alors qu’il débute sa formation à Parme, le club le prête à l’OM pour la saison 1996-1997. Il effectue donc ses premiers matchs avec le club qui, sous la présidence de Dreyfus, remonte tout juste en Ligue 1.
Ivan est défenseur central et n’a alors que 20 ans, mais parvient tout de même à composer la charnière centrale durant 26 matchs. Les deux cartons rouges et sa blessure en fin de saison ont été les raisons pour lesquelles on ne l’a pas vu plus souvent sur le terrain. En effet, associé à son compatriote Malusci, les grosses fautes sont mal vues par les arbitres et les cartons pleuvent.
Il repart finalement au bout d’une année, pour son club de formation… mais n’oublie en rien son passage à Marseille.
« Si j’avais su, je serais resté vingt ans de plus ! Mais mon objectif était de revenir à Parme qui faisait partie des meilleures équipes d’Europe à l’époque. Je n’ai été que de passage, mais je conserve un souvenir inoubliable. »
– Ivan Franceschini (Source : SoFoot)
Alberto Malusci (1972)
Coéquipier et compatriote d’Ivan Franceschini, Alberto forme l’autre partie de la charnière centrale de l’OM durant les saisons 1996-1997 puis 1998-1999. Entre temps, l’OM le prête dans le club italien de Foggia.
Pour lui aussi, Marseille fut son seul club français.
Alors qu’il vient de passer 8 saisons à la Fiorentina, l’OM vient le chercher pour renforcer sa défense. Mais au final, sur deux saisons complètes en Phocée, il n’aura effectué que 30 matchs. Avec, comme expliqué précédemment, pas mal de cartons, partagés avec son ami Ivan.
« Je restais sur une grosse préparation physique avec la Fiorentina, vingt jours avec des charges de travail très importantes, à l’italienne. Du coup, j’ai eu du mal au début. Après deux matchs, on m’a même envoyé en équipe réserve pour retrouver une bonne condition. Ensuite, j’ai enchaîné les matchs crescendo, mais on ne peut pas dire que l’OM ait vu le vrai Malusci. »
– Alberto Malusci (Source : Sofoot)
Lorsque Roland Courbis débarque au club, la place du défenseur italien est remise en doute et il ne fait plus vraiment partie des plans. Il résilie son contrat pour retourner finalement en Italie afin de poursuivre sa carrière, alors qu’il n’a que 26 ans.
Fabrizio Ravanelli (1968)
L’Italien le plus emblématique du club certainement. Celui dont le nom sort en premier lorsqu’on associe l’OM à l’Italie. Il clôture le siècle en restant à Marseille lors des saisons 97-98, 98-99 et 99-2000.
Alors à Middlesbrough, en Angleterre, sa saison n’est pas bonne et c’est l’OM qui réussit à l’extirper de là en lui proposant un contrat de 4 ans !
« Je voulais un club prestigieux et ambitieux, je l’ai. »
– Fabrizio Ravanelli en arrivant à l’OM
Celui qu’on surnommait « Penna Bianca » était un attaquant de charisme et imposant par son mètre 88. Il joue à Marseille 84 matchs, pour 31 buts !
Mais c’est lors de sa première saison qu’il se montre sous son meilleur jour. Plus le temps passe et moins les performances sont bonnes, malheureusement. Bien qu’il reste dans les mémoires olympiennes, ses statistiques finales ne sont pas extraordinaires. Mais c’est par son attitude qu’il a séduit et fait sa place au sein d’un effectif marseillais déjà clinquant.
De par ses performances moindres, il quitte la France pour retrouver son pays natal et la Lazio Rome, qui l’accueille à son tour.
Avant que l’OM n’engage son « Head of Football », Ravanelli semblait intéressé par ce poste, afin de retrouver ce club qu’il a tant aimé.
« Ce n’est un secret pour personne que l’OM reste toujours dans mon cœur. Dès mon arrivée à Marseille, je suis tombé amoureux de cette ville et de ses supporters. C’est difficile à expliquer, mais je pense que nos mentalités correspondaient parfaitement. Ils ont vu que j’étais obsédé par la victoire et je pense que mon professionnalisme leur a plu. »
– Fabrizio Ravanelli (Source : RMC Sport)
Les années 2000
Mario Balotelli (1990)
Le feuilleton chaud de l’hiver froid lors de la saison 2018-2019. Garcia est toujours en poste mais l’OM peine à briller après une finale d’Europa League perdue. Zéro victoire en Europe et sixième place de Ligue 1 à la trêve.
Il manque également un vrai attaquant de pointe, qui saura aider plus qu’embourber son équipe. Mitroglou, le seul réel prétendant à ce poste, peine à trouver le chemin des filets et part en prêt lors du mercato hivernal. En échange, Super Mario arrive à la rescousse et soulage ses coéquipiers grâce à ses 8 buts en 15 matchs.
Performant à Nice pendant 2 ans, il s’essouffle lors de sa dernière saison et fait le forcing pour partir à Marseille. Les négociations sont longues, les avis se divisent dans la Team OM. Puis Balotelli arrive finalement, comme un espoir pour l’attaque phocéenne, bien que Thauvin soit plus ou moins en forme.
Son intégration se fait plutôt facilement et de par son caractère et son attitude bien connue de tous, le rôle de « grantatakan » de l’OM lui correspond plutôt bien. Avec de la pression, les feux des projecteurs braqués sur lui, ça ne lui fait pas peur.
Mais son salaire est conséquent et le contrat n’est pas prolongé. Il part pour Brescia, libre comme l’air, laissant peut-être un peu de déception chez les supporters envieux de le voir marquer plus de buts avec l’OM.
« Sans rien enlever à ceux de Liverpool, de City, Milan, Inter, les supporters de l’OM sont les plus « chauds” quand tu entres dans le stade. Un peu comme au Napoli. »
– Mario Balotelli (Source : Live Instagram)
Le staff
Giuseppe Zilizzi (1899-1982)
Cet entraîneur passé également par Toulouse, était avant tout un attaquant, né hongrois avant de devenir italien. Il coache l’OM sur les saisons 1947-1948, 1948-1949 pour débuter. Puis revient une décennie plus tard, pour effectuer 5 mois sur la saison 1957-1958.
Il gagne le championnat sur sa première saison et s’offre un bilan légèrement mitigé tout de même sur l’ensemble de son aventure olympienne : 46 victoires, 19 nuls, 23 défaites.
Gennaro Gattuso (1978)
Actuel entraîneur de notre groupe phocéen, Gattuso a également un passé de joueur très dur et à fort caractère. Son comportement sur le bord du terrain est tout aussi énergique à vrai dire. À 45 ans, il a déjà connu 9 équipes différentes en tant que coach. Arrivé de Valence, il tente aujourd’hui de relever l’OM, après que Marcelino soit parti subitement.
La machine prend du temps à se mettre en route mais Gattuso a des idées bien définies et sait motiver sa troupe. Il faut juste être patient mais il semble proche de son groupe et on espère le voir briller sur le reste de sa saison. À ce jour, il comptabilise 8 victoires, 3 nuls et 4 défaites, toutes compétitions confondues.
Les Italiens ne sont pas bien nombreux mais certains ont eu le mérite de se détacher des autres. Aujourd’hui, les espoirs de l’OM reposent sur les épaules d’un transalpin, à lui de marquer de son empreinte le club.