Un club de football possède une Histoire, un patrimoine propre à lui. Des symboles en font partie et on les retrouve pour certains, encore aujourd’hui. Le logo, les couleurs, les références à la ville que le club représente. Tout est lié pour qu’une identité ressorte, identité grâce à laquelle les supporters vont s’attacher et se reconnaître entre eux.
Bleu, blanc, OM
Dans le monde du sport, un club a bien évidemment des couleurs qui le représentent. Elles ornent le maillot, le logo, les écharpes et les drapeaux. Et c’est ainsi que nous reconnaissons les supporters, que nous nous identifions également à notre club de coeur…
Concernant l’OM, un bleu clair accompagné d’un blanc pur suffisent à nous différencier des adversaires. Et une touche dorée pour couronner l’ensemble ! Des couleurs en totale adéquation et qui n’ont jamais quitté le club depuis sa création. À un détail près, le tout premier logo, proposé par le créateur, René Dufaure de Montmirail, était rouge et blanc. Mais cela n’a pas duré et le bleu a fait son apparition dans la foulée.
Il y a 120 ans, l’OM arborait donc ce logo :
C’est entre 1935 et 1986 que la forme est fortement modifiée. Mais jamais les couleurs ! Bien qu’une touche de jaune se soit faufilée entre 1972 et 1986…
Mais la reprise de ce premier logo revient jusqu’en 2005. Entre temps, petit ajout et pas des moindres…l’étoile dorée au-dessus, ramenée grâce à la fine équipe de 93.
À la saison 1998-1999, les supporters ont droit également à un logo spécial centenaire, reprenant de façon plus prononcée la couleur dorée, jamais oubliée.
Finalement, malgré une modernisation en 2004, le logo se permet quelques fantaisies sur certaines saisons. Que ce soit pour rendre hommage à l’Histoire olympienne ou pour se diversifier le temps d’une année.
Mais le plus important, c’est qu’il garde en toutes circonstances ses couleurs. Ces dernières sont inspirées par les armoiries de la ville et plus précisément encore, par la Maison d’Anjou qui exerce son autorité sur Marseille et sur la Provence.
Enfin, il rappelle aussi en quelques sortes l’aspect maritime, loin d’être anecdotique, de la cité grecque et phocéenne.
Droit au slogan
Ces dernières années, quelques slogans ont pu pointer le bout de leur nez, faute à un mauvais goût de la part des décorateurs du Vél’. Mais l’unique et le plus symbolique reste « Droit au but ». Et personne ne peut nier le fait que l’OM mérite sa devise.
En effet, en cette saison 2019-2020, Dimitri Payet est venu inscrire le 4000e but dans l’Histoire de l’OM en Ligue 1. Lors du match nous opposant à Lyon, le Réunionnais a prouvé un peu plus encore que Marseille et son slogan ne faisaient qu’un ! De Pepito Alcazar (vs LOSC en 1932) à Dimitri Payet (vs Amiens en 2020), le ballon a bien filé droit au but. Avec ses 4026 buts au total en Ligue 1, l’OM est en tête du classement.
Concernant son origine, il faut remonter jusqu’à la création. Déjà à la toute fin du XIXe siècle, le Football Club de Marseille avait pour devise « Droit au but ». Et le fondateur de ce club, toujours ce bon vieux René Dufaure de Montmirail, avait une fiancée. Celle-ci, de nature fonceuse et aguerrie, s’était déjà appropriée l’expression. « Droit au but » a alors démarré son périple chez une demoiselle, puis dans le club de rugby du FCM et enfin, à l’OM !
Van Halen au Vél’
Amateur ou non de rock, la musique « Jump » de Van Halen est connue de n’importe quel supporter marseillais. Depuis 1984, elle retentit dans l’enceinte du boulevard Michelet à chaque match, lors de l’entrée des joueurs. Un vrai hymne, que les supporters et joueurs ne changeraient pour rien au monde.
C’est Bernard Tapie, ancien président emblématique de l’OM, qui a voulu instaurer cette tradition. Pour booster les joueurs et amener un entrain supplémentaire. La chanson venait de sortir et Van Halen n’est pas connu pour faire de la clarinette. L’effet est immédiat et l’ambiance n’en est que plus belle !
Dans les années 90, la musique disparaît du Vélodrome suite à la descente en D2. Mais à la demande des joueurs, elle revient rapidement pour la suite de la décennie, et ce jusqu’aujourd’hui.
«Cette musique, elle te porte. C’est dur à expliquer mais quand on joue à l’OM, elle a une importance. C’est l’hymne de l’OM, c’est ancré. Cette musique, comme celle de la Ligue des champions, fait rêver les non footeux. J’ai même vu des gens de 40, 50 ans pleurer. Van Halen a ce pouvoir.»
– Jean-Christophe Marquet, joueur de l’OM de 91 à 96 (Source : France Football).
En tout cas, elle reste bel et bien une musique emblématique, par son origine puis par son arrivée à l’OM. « Jump » se porte comme un symbole, après plus de 36 ans à raisonner dans le Vélodrome. Et les rumeurs de changement, peu importe leur fiabilité, auraient beaucoup de mal à se concrétiser.
La mélodie du gradin
Un aspect que tous les clubs du monde possèdent. Il n’est certes pas si difficile de chantonner dans un gradin pour encourager son équipe. Mais ça l’est plus quand tout le stade s’y met, dans un chœur à dresser les poils.
C’est qu’un « Aux Armes », emporté par une foule de Marseillais, ça nous tirerait parfois les larmes.
Et ça voyage plutôt bien…
CE GROUPE 😍#LOSCOM pic.twitter.com/VE7mRCvrR1
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) February 16, 2020
Pour ce qui est de l’origine des chants de l’OM, vous n’y trouverez pas les détails ici. Un dossier consacré à cela sortira prochainement sur le site de Peuple Olympien. Inutile donc de se répéter, bien que l’identité des supporters passe en priorité par les chants qu’ils s’époumonent à crier lors des matchs et des tifos qu’ils prennent soin de brandir dans les travées.
Marseille, plus qu’une inspiration
Enfin, il y a d’autres symboles qui se glissent dans l’institution OM. Plus subtiles certes, mais tout aussi importants puisque représentant la ville de Marseille. Et tout le monde est d’accord pour affirmer que Marseille est une ville qui mange, respire et dort football. Bien que les supporters soient présents dans le monde entier, c’est en Phocée que l’épicentre se situe…
On peut donc retenir Notre-Dame de la Garde, présente entre autres sur certains tifos, comme celui des 120 ans, lors de l’Olympico 2019-2020 :
Les maillots que portent les joueurs peuvent comporter aussi quelques inspirations liées à la ville.
Pour preuve, nous avons l’exemple récent des maillots extérieur et third de la saison 2019-2020, qui reprennent les motifs du Vélodrome et du MUCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée).
Et Puma continue dans l’idée, avec le nouveau maillot extérieur et ses dessins des quartiers de Marseille ainsi que, de nouveau, la bonne mère, étincelant de son doré sur le bas du maillot.
Pour terminer, nous pouvons faire une pause au Vieux Port, lieu incontournable, aussi bien pour un touriste lambda qu’un supporter assidu. Les coupes, c’est là-bas qu’elles se fêtent. Et quiconque passe à Marseille, ne peut faire sans y passer ou sans y associer l’OM.
De par son Histoire, l’Olympique de Marseille est un club mythique. Et qui dit mythique, dit symboles. Et ce n’est pas cela qui manque chez le club marseillais. En tant que supporters, c’est presque vital de pouvoir s’identifier à des signes, des couleurs et un patrimoine. Les Marseillais n’ont pas à rougir de l’identité riche de leur club !