En cette saison 2022-2023, sous les ordres d’Igor Tudor, 21 joueurs marseillais ont pu offrir un but à l’équipe, toutes compétitions confondues. C’est ce qui rend l’OM dangereux en toutes positions. Surtout si l’on relève également les nombreuses passes décisives de certains. Prenons le temps de savourer un peu cette statistique intéressante.
Joueurs décisifs #OM 22/23
— ⓢⓣⓐⓣⓢⓄⓂⓅ 📊📈📉🔍 (@StatsOmp) March 5, 2023
+ 1⚽️ Kolasinac
+ 1 👟Under #SRFCOM #StatsOMP pic.twitter.com/j9ByUgP0Sj
Une défense en folie
On dit souvent que la meilleure attaque est la défense. Et on peut dire que l’OM a compris ce message au premier degré. Avec les recrues telles que Mbemba, Bailly, Gigot, Clauss ou encore Tavares, la défense phocéenne s’est nettement renforcée. Quatrième meilleure défense du championnat, elle a certes biaisé sa qualité ces derniers temps mais a montré durant la première partie de saison toute sa force.
Des pistons décisifs
Clauss et Tavares, arrivés respectivement de Lens et Arsenal, sont les latéraux titulaires de cette saison. Et on peut dire que l’international français a su montrer toute sa palette de générosité en offrant jusqu’ici 10 passes décisives en Ligue 1 (12 toutes compétitions confondues). Ce nombre le hisse à la troisième place du classement des passeurs de l’élite.
L’ancien Lensois est donc un grand artisan de ces buts, souvent venus par l’intermédiaire de centres. Sa qualité de projection et sa vitesse ont permis jusqu’ici de faire la différence.
Concernant le Gunners prêté un temps à Marseille, les retours positifs sont un peu plus irréguliers. Buteur à six reprises, il a surtout convaincu en première partie de saison, nous faisant oublier rapidement les difficultés subies par l’OM à ces postes. Cela dit, il semble moins flamboyant ces derniers temps, un peu à l’image de l’équipe. Mais ce qui est peut-être surprenant à son égard c’est son nombre de passe décisive. Il n’en compte aucune mais aime se procurer des occasions de tirs. À croire qu’il a un penchant pour le poste d’attaquant.
Mais fort est de constater que sur les côtés, la case peut être cochée concernant les dangers possibles pour les adversaires.
Des centraux polyvalents
Cette saison, le système marseillais se forme d’un trio de défenseurs centraux. Cela peut tourner un peu mais les noms que l’on voit le plus souvent sont Mbemba, Balerdi, Kolasinac ou encore Gigot.
Les trois premiers cités comptent plus de 30 apparitions cette saison. Une charnière qui a montré beaucoup de solidité, mais qui s’essouffle également sur les derniers matchs, montrant des limites pour certains joueurs (cartons rouges, blessures…).
Mais on ne peut en rien leur enlever leur efficacité face au but. Kolasinac a d’ailleurs été de nouveau buteur face à Rennes, tout comme Mbemba face à Strasbourg. Les résultats ne sont pas aussi acceptables mais la défense permet souvent d’exister en termes de buts.
Mbemba compte six buts et une passe décisive quand Kolasinac affiche quatre buts et deux passes décisives. Un duo qui fait du bien parfois, à l’image du but salvateur face à Monaco de l’ancien Londonien.
Et il est important pour une équipe de pouvoir compter aussi sur ses défenseurs lors des coups de pieds arrêtés entre autres. Mais on peut noter également que le Congolais, fraîchement arrivé cette saison, aime aller de l’avant. Si l’on ne connaissait pas cette équipe et ce joueur, on pourrait presque croire, en zappant un instant, qu’il est attaquant. Sa volonté et son goût pour les incursions dans le camp adverse est une qualité supplémentaire. Il est d’ailleurs auteur de 28 tirs dont 10 cadrés.
Balerdi, Gigot et Bailly sont plus timides mais ont parfois un rôle bien plus défensif. Ils connaissent également une saison semée d’un peu plus d’embûches : blessures et suspensions.
Des milieux qui se rebiffent derrière un Sánchez de luxe
Actuellement, Rongier et Veretout, la paire d’ex-Nantais, forment le milieu marseillais. Guendouzi ne fait pas autant l’unanimité sur cet exercice et joue un peu moins qu’auparavant. Et lors de ses titularisations, il est souvent placé en appui de Sánchez. Il comptabilise tout de même quatre buts et cinq passes décisives.
Concernant les deux poumons de l’équipe, leur rôle n’est pas tant d’être buteur et de gonfler le goal-average à vrai dire. Mais cela n’empêche pas Veretout de comptabiliser quatre buts et autant de passes décisives. Un peu décrié par certains lors des premières rumeurs d’arrivée, il a finalement conquis beaucoup de supporters. Il est le quatrième olympien le plus décisif cette saison et fait un gros boulot avec son acolyte Rongier.
Homme de défense et de transition à première vue, il en devient un homme de danger à tout moment de la partie. Rongier est plus timide comme depuis le début de son aventure olympienne. Mais son boulot effectué en parallèle peut pardonner cela.
Un Chilien comme homme providentiel
Il y a en tout cas une recrue qui ne déçoit que très peu, c’est bien Sánchez. Arrivé comme un roi, accueilli dans une ferveur propre à l’OM, il a été le coup spécial de Longoria. Passé par Arsenal, Barcelone ou encore l’Inter Milan, il apporte toute son expérience et sa passion sur le terrain. Aligné en pointe de façon générale, il court énormément et tente toujours de se placer dans le meilleur espace possible pour que l’action aboutisse à un but.
Au final, il en devient le joueur le plus décisif avec 14 buts toutes compétitions confondues. Il peut encore atteindre la vingtaine de buts si l’OM se remet d’aplomb en cette fin de saison. Mais contrairement à d’autres clubs qui s’en remettent principalement à deux ou trois joueurs pour conclure, Marseille peut se vanter d’avoir un bon buteur et neuf autres menaces sur le terrain. Bien que même López est également capable de faire des passes décisives.
Payet en perdition, Ünder encore un peu timide
Enfin, on ne peut terminer sans avoir un mot pour deux joueurs déjà présents dans l’effectif olympien avant cette saison. Dimitri Payet en a marqué des buts, atteignant même la centaine en Ligue 1. Malheureusement, il ne peut s’exprimer plus que cela cette année, ne jouant que trop peu. On lui doit deux buts et trois passes décisives mais pas assez de réelles actions dangereuses lorsqu’il enfile les crampons.
En parallèle, Ünder connait de meilleures situations mais n’est pas aussi décisif que la saison dernière.
2021-2022 : 47 matchs, 13 buts, 5 passes décisives / 2022-2023 : 35 matchs, 2 buts, 4 passes décisives.
Finalement – et étonnement – on en attend un peu plus des attaquants, comme Malinovskyi par exemple. Mais dans l’ensemble, le « droit au but » est plus respecté qu’à certaines périodes passées.
Même Mughe, qui n’a joué pour le moment que quelques minutes, y a été de son but. D’autres attendent leur heure mais on ne pourra pas reprocher à l’OM de ne compter que sur des individualités. Le système Tudor amène les onze marseillais à se dépasser et à devenir polyvalents, voilà l’explication qu’on peut exprimer. Il faut maintenant continuer ainsi mais en alliant une meilleure défense.