Depuis l’annonce officielle de l’opération de Florian Thauvin, nombreux sont ceux qui revendiquent l’arrivée de Isaac Lihadji comme titulaire au sein de l’équipe première. Nous pouvons associer cette demande avec celle d’installer Niels Nkounkou à la place de Jordan Amavi, qui nous surprend toujours.
L’arrivée des nouveaux « projets »
Cette idée n’est pas dénuée de discernement, nous avons de plus en plus de clubs français qui promeuvent la jeunesse. Nous pouvons citer l’exemple du LOSC, qui a su relancer son projet après une première saison désastreuse.
Néanmoins, cela est bien différent de la stratégie marseillaise. Luis Campos, directeur sportif du LOSC, mais également responsable de la filiale du LOSC, Scoutly LTD (société qui s’occupe du réseau de recrutement du LOSC), s’est également entouré de nombreux recruteurs spécialisés dans le scouting tels que Admar Lopes.
Les joueurs sont étudiés en amont durant des mois, ce qui permet aux dirigeants d’établir un classement, selon le potentiel, la possibilité de s’adapter à un nouveau championnat et bien d’autres critères encore.
Leur volonté est d’avoir des jeunes performants sur le court terme afin de les revendre assez vite. Pour cela, une grande partie des joueurs ont déjà l’expérience du monde professionnel.
L’exemple de l’OL
Depuis plusieurs années, l’OL a réussi à intégrer des jeunes du centre de formation afin de les valoriser. Nous pouvons citer Aouar, Lacazette, Tolisso ou encore Benzema. Mais ils furent intégrés à des moments propices, avec moins de pression, et cela a facilité cette nouvelle formule.
L’OL a investi beaucoup d’argent dans les infrastructures, ainsi que dans le staff technique. Les joueurs sont identifiés très jeunes et formés pendant de longues années aussi bien mentalement que physiquement.
Les différentes catégories (U16, U18, etc) sont très jeunes afin de les confronter aux difficultés dès le plus jeune âge. L’OM a décidé de suivre ce modèle, mais cela est trop récent pour voir les résultats.
L’utopie dénuée de réalisme ?
Rennes a lancé Camavinga, une adaptation éclair en Ligue 1 tout comme Strasbourg avec le natif de Marseille, Mohamed Simakan. Mais la similitude entre ces deux clubs est le fait qu’ils ont vécu une saison aboutie, les joueurs sont confiants, une grande communion entre les dirigeants et les supporters, une vraie alchimie qui permet aux jeunes de mieux s’acclimater.
Le club olympien, lui, est dans une saison pleine de doutes. Le président Jacques-Henri Eyraud se veut optimiste, mais paraît perdu et en devient inaudible au point d’être honni des supporters. Le directeur sportif ne prenant que très rarement la parole en devient fantomatique. André Villas-Boas, lui, fait figure de candide dans ce climat lourd.
Dans un environnement aussi hostile, lancer Isaac Lihadji ou encore Niels Nkounkou en tant que titulaire s’avère compliqué et risqué pour ces derniers.