Auteur d’un match remarquable face à Rennes (1-1) le weekend dernier, Steve Mandanda confirme son retour en forme semaine après semaine. Une résurrection qui ne doit rien au hasard…
Dimanche 29 septembre, il est un peu moins de 23h lorsque le virage Sud entonne un chant qui n’avait que très peu résonné l’an dernier. Ce refrain, tout le monde le connaît, il fait honneur à « Il Fenomeno », le gardien international de 34 ans de l’Olympique de Marseille. Repris par tout le stade Orange Vélodrome dans une douceur encore estivale, la musique intervient quelques secondes après le double arrêt décisif du portier marseillais face à l’attaquant des Rouge et Noir Adrien Hunou. Cette double parade, qualifiée de « miracle » par l’entraîneur de l’OM André Villas-Boas, vient compléter les 28 autres réalisées par Steve Mandanda depuis le début de saison (meilleur total en Ligue 1 avec le Toulousain Baptiste Reynet). Un retour au sommet après que le joueur a vu les portes de l’Équipe de France se fermer au mois de juin dernier.
Entre cette non-sélection et le coup d’éclat face au Stade Rennais, le gardien formé au Havre a travaillé d’arrache-pied afin de retrouver les sommets. Tout d’abord, il y a eu une vraie remise en question qui l’a conduit à Merano. L’autocritique, ainsi que les interrogations, étaient nécessaires après une saison très décevante et des matches ratés qui ont amené un début de désamour entre lui et le public. Car les critiques sur ses performances étaient légitimes, d’autant plus que le physique du joueur était jugé peu adapté aux exigences du haut niveau.
Arrivée de Villas-Boas et le brassard retrouvé
Revenu d’Italie au début du mois de juillet affûté comme jamais, Mandanda a ensuite enchaîné avec une préparation concoctée par un nouveau staff. Exit Stéphane Cassard, entraîneur des gardiens de l’OM depuis 2014, et welcome Will Coort. Ancien entraîneur des gardiens du FC Porto et du Zénith Saint-Pétersbourg, le néerlandais est arrivé fin juin dans les bagages de Villas-Boas avec de nouvelles méthodes. Le portugais, de son côté, a probablement joué un rôle majeur dans la résurrection d’Il Fenomeno.
Il y a eu tout d’abord ce discours officiel du coach olympien qui présentait Mandanda comme l’un des 4 cadres du groupe (parmi eux : Thauvin, Payet et Luiz Gustavo). Enfin il y a eu la responsabilité du brassard, retrouvée. Un détail pour certain, un gage de confiance important pour le joueur arrivé en 2007, comme si ce morceau de tissu avait des vertus magiques pour ce taulier du vestiaire. Sur ce sujet, il n’avait jamais caché sa frustration de voir Dimitri Payet enfiler son « précieux » à l’époque ou Rudi Garcia officiait sur la banc marseillais. Steve Mandanda fonctionne donc à l’affectif, il lui fallait reprendre confiance dans la tête avant de reprendre confiance dans les jambes et les mains.
Aujourd’hui décisif sur le terrain, avec (peut-être ?) une reconversion à l’issue de sa carrière, « Steve a d’ores et déjà marqué l’histoire de son club à son poste, assure Eyraud. Tout est possible dans ce domaine. Mais nous n’avons jamais encore parlé de reconversion car je pense qu’il a encore beaucoup de pages à écrire pour l’OM. »