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Mathieu Buech : « Ça m’a pris plus d’un an pour me remettre de mon départ »

Un des meilleurs de la génération 1999 du centre de formation, Mathieu Buech a quitté l’OM à l’été 2017. Non-conservé à l’issue de sa dernière saison, le minot évolue depuis à l’AS Gémenos (N3 puis R1). Il a accepté de répondre aux questions de Peuple Olympien cette semaine.

Bonjour Mathieu, on te connaît comme l’un des plus gros potentiels du centre de formation à l’époque. Mais pour les lecteurs qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Mathieu Buech, j’ai 22 ans et j’évolue à l’AS Gémenos au poste de milieu de terrain.

Une première question nous vient à l’esprit. Pourquoi avoir choisi le football ?

J’ai la chance d’avoir un père passionné de foot donc j’ai pu en pratiquer rapidement. J’ai testé, en parallèle du foot, la boxe qui m’a beaucoup plus, mais finalement j’ai lâché totalement pour me consacrer pleinement au ballon. J’ai d’abord intégré l’AS Géménos, la commune d’où je viens, où j’ai fait mes gammes de U6 jusqu’à U13.

Tu intègres ensuite le centre de formation de l’OM. Comment t’es-tu fait repérer ?

L’AS Gémenos a l’habitude de participer au tournoi de Cuges-les-Pins. C’est un tournoi U9 qui attire de nombreuses équipes venues de toute la France et d’Europe. L’OM, l’OL, Monaco, Nice, et tant d’autres ramenaient leurs équipes. J’avais fait un bon tournoi et ensuite des observateurs olympiens ont rapidement pris contact avec ma famille. Puis, ils m’ont suivi pendant quelques années avant de me faire une avance concrète.

Pourquoi avoir choisi l’OM ? Étaient-ils les seuls à se positionner ?

Après m’avoir approché, l’Olympique de Marseille m’a fait venir tous les mercredis, avec d’autres jeunes, pour faire des essais. On réalisait des oppositions, et c’était tellement régulier qu’on a fini par tous se connaître rapidement. Et finalement, on m’a proposé de rejoindre le club. L’AS Monaco s’était aussi manifesté de manière sérieuse et m’a proposé un projet concret mais finalement j’ai décidé de m’engager avec Marseille où j’ai signé une convention ANS. C’était un choix du cœur, puisque j’ai toujours été fan de l’OM ! Et puis, le club est très proche du cocon familial et ça m’arrangeait beaucoup de ne pas m’éloigner.

Comment s’est passée ton adaptation au club ?

L’adaptation se passe très bien, puisque je connais quasiment tous les joueurs de la génération. On s’est tous déjà affronté dans la région, mais aussi via les détections réalisées tous les mercredis. L’entente était superbe, et l’ambiance aussi. On a gardé le même groupe plusieurs années (sauf parfois une ou deux recrues), en montant les différentes catégories.

Tu étais en U17 en 2014, où le groupe était divisé en deux équipes : les U17 nationaux et les U17 DH. Certains joueurs sortaient-ils du lot ou le niveau était-il assez homogène ?

Franchement, il y a deux joueurs qui m’ont fait forte impression. Le premier c’est Bilal Boutobba, qui était un véritable phénomène à l’époque. Lorsqu’il est en forme, il peut aisément décider du destin de la rencontre en faisant des différences. C’était un monstre ! Sinon, de la génération 1999, il y a Boubacar Kamara forcément. Je pense que personne n’est surpris de le voir à ce niveau parmi ceux qui l’ont côtoyés. Toujours propre, fort dans les duels et travailleur.

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Mathieu Buech, buteur face à l’AS Béziers en U17 Nationaux. (Source : OM.fr)
Avec l’arrivée de Frank McCourt à la tête du club, le centre de formation a subi de profonds changements. Mais dans quel état était ce dernier lorsque tu y étais ?

Les éducateurs étaient de qualité, ça c’est indéniable. Cependant, les infrastructures n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. On n’avait, par exemple, pas d’OM Campus contrairement à la nouvelle génération ! De plus, le club comptait beaucoup moins sur sa formation et le suivi aujourd’hui est beaucoup plus rigoureux.

Tu penses que certaines histoires, ou peut-être carrières, auraient été différentes si ces changements avaient eu lieu plus tôt ?

Clairement, je pense que oui. Aujourd’hui, les jeunes ont beaucoup plus la possibilité de s’entraîner avec l’équipe première. Et indirectement, cela leur permet de pouvoir se montrer aux yeux du staff des pros. Avant, ce n’était pas le cas. Il fallait vraiment être extrêmement bon pour avoir juste la possibilité de s’entraîner plus haut.

Si tu devais retenir 3 choses positives de ton passage au centre de formation olympien, ce serait quoi ?

Premièrement, l’école où l’ambiance était vraiment top avec les collègues. Ensuite, les entraînements qui étaient vraiment de qualité et où j’ai pu vraiment beaucoup travailler mes qualités et m’améliorer. Enfin, je garde aussi en tête tous les tournois auxquels nous avons participé avec l’OM. J’ai de très bons souvenirs de compétitions, nous sommes allés en Russie en 2014 et celui de Guadeloupe en 2015 je crois.

Alors que tu montais en puissance saisons après saisons, ton aventure marseillaise se stoppe en 2017. L’OM décide malheureusement de ne pas te conserver à l’issue de la saison… Quel regard portes-tu aujourd’hui sur cette décision ?

À ce jour, je ne suis toujours pas capable de vous expliquer leur décision. Je n’ai eu aucun problème de comportement et mes performances sportives étaient honorables. Au printemps 2017, mon père a rendez-vous à la Commanderie avec le directeur du centre de formation et mes éducateurs. Il y avait donc Jean-Luc Cassini, David Le Frapper et Olivier Jannuzzi. On ne s’attendait vraiment pas à ce dénouement… Je pense avoir ma petite idée sur les raisons, qui n’étaient, selon moi, pas motivées par le côté sportif.

Est-ce si difficile de rebondir ailleurs après un départ comme celui-ci ? Surtout que tu n’avais que 18 ans à l’époque.

J’ai tenté de rebondir dans des clubs, en centre de formation. Malheureusement, sans entrer dans les détails, on m’a mis des bâtons dans les roues. J’ai pu obtenir différents essais, notamment à l’AC Ajaccio, mais ça ne s’est pas fait. Je suis alors retourné à la maison, où j’ai intégré le groupe de l’équipe seniors de l’AS Gémenos.

As-tu été marqué par la différence physique et d’intensité entre la catégorie U17/U19 et senior ?

Le passage au monde senior a été assez compliqué. La différence physique était assez haute, et j’ai dû m’adapter. Conséquence de ça, je n’ai pas pu m’imposer rapidement. J’ai alterné entre bouts de match avec l’équipe première en N3 et rencontres en réserve (R2).

Est-ce qu’on peut dire que le Mathieu Buech du centre de formation de l’OM est totalement différent de celui que certains connaissent maintenant ?

Mentalement, ça a été très difficile de s’en remettre. Ça m’a pris plus d’un an pour tourner la page et passer à autre chose. Et puis, la vision sur le football change totalement et je me suis rendu compte qu’au centre de formation on avait tout. Les kinés, les médecins, les bains froids… Le cadre est totalement différent. Mais l’OM c’est du passé, je l’ai accepté. Je travaille toujours très dur pour la réalisation de mes objectifs personnels.

Mathieu Buech face au Brésil au Mondial de Montaigu 2015. (Source : fff.fr)
Tu as également connu des sélections en Équipe de France U16 et U17. On retient également ta participation au Mondial de Montaigu avec les Bleuets ! Quel sentiment as-tu en y repensant ?

Représenter son pays, ça a été une énorme fierté pour ma famille et moi-même. Il faut savoir que ce Mondial a la particularité de faire s’affronter les nations entre-elles, mais également les clubs entre-eux. Il y avait donc mes collègues de Marseille pas loin qui m’ont vu avec le maillot français et ça s’est indescriptible.

Comment se passe une sélection pour ce type de compétition ?

Les observateurs de la FFF envoient des invitations à tous les jeunes U16 qu’ils ont sélectionné ou qu’ils suivent régulièrement. Ensuite, un mois avant la compétition, ils organisent un brassage et font leurs choix.

Tu as pu évoluer avec des joueurs qui sont aujourd’hui professionnels. On pense notamment à Myziane Maolida (OGC Nice), Stanley N’Soki (OGC Nice) ou encore Evan N’Dicka (Eintracht Frankfurt). Lequel t’a le plus impressionné ?

Étrangement, aucun des joueurs cités. J’aurais plutôt dit Aksel Aktas (Karagümrük, D1 turque), qui est passé par Sochaux et Reims. Il était vraiment fort.

As-tu ressenti une réelle différence entre participer à une compétition avec son club et avec son pays ?

Honnêtement, participer à des compétitions ou des rassemblements avec la sélection c’est particulier. Tu peux préparer un match, le jouer le lendemain et avoir un repos total le sur-lendemain. C’est assez spécial, il faut s’y habituer. Si vous voulez une comparaison, c’est comme si vous prépariez un Euro.

Finalement, quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui souhaite entrer dans un centre de formation, ou à un jeune en centre de formation qui souhaite réussir ?

Je lui conseillerai de travailler dur, d’être demandeur et d’aller au-delà de ses limites. À force de travail et de détermination, on peut atteindre ses objectifs.

Merci à Mathieu Buech d’avoir répondu à nos questions ! Nous lui souhaitons le meilleur pour ses projets à venir.

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