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PROCHAINS MATCHS

Micky van de Ven, le prochain coup de l’OM ? – Grand format

L’information est sortie brusquement dans les médias. Un nouveau défenseur central est pisté par l’OM depuis le début du mois d’août. Il s’agit du joueur de 20 ans Micky van de Ven, évoluant en deuxième division hollandaise dans le club du FC Volendam. Un intérêt en sous-marin pour une vision sur le long terme. En effet, le jeune défenseur pourrait s’inscrire dans la durée à l’OM. Grand format sur le joueur.

Un talent à part

Micky van de Ven commence très tôt le football, à l’âge de 3 ans. Il ne quittera jamais cette passion qui le suivra avec les années, jusqu’à rejoindre son premier club, Jeugd.

« J’ai une anecdote. Je jouais dans mon village, et j’étais face à un petit gardien. Le ballon m’arrive sur mon pied droit. Or je suis gaucher. J’ai donc pris le ballon dans mes mains pour le ramener sur mon pied gauche, puis j’ai tiré de toutes mes forces et j’ai marqué ! Personne ne comprenait ce qui s’était passé, et moi je célébrais comme si j’avais marqué un but en finale de Ligue des Champions ! »

Micky van de Ven sur la chaîne Youtube de Football Oranje.

Un club de cœur

Arrivé à Volendam âgé de 12 ans, van de Ven monte progressivement les catégories jusqu’à rejoindre l’équipe première à l’été 2019. Pourtant, il sort d’une saison très compliquée avec les U19 du club. L’équipe cumule 11 défaites en 18 journées de championnat, avec à la clé une seule et unique victoire. Pilier de la défense, le jeune néerlandais joue l’intégralité de la ligue. Un bilan alarmant, avec 45 buts concédés. La marche était clairement trop haute pour l’équipe, mais Micky van de Ven parvient tout de même à s’illustrer par ses qualités balle au pied. Auteur d’un but, c’est également la propreté de son jeu qui fait parler de lui. Il commet peu de déchets lors des récupérations de ballon, et peu de fautes en général.

« Je suis arrivé à Volendam à 12 ans, mais au début c’était surtout pour m’amuser. Tu ne te dis pas que ça va devenir ton métier. Et puis ton père et tes entraîneurs te disent que tu as beaucoup de talent, et que tu as des chances de passer professionnel dans l’équipe première. Oui, je l’ai fait ! »

La saison suivante, la donne a changé. Intégré au groupe pro après sept journées, il devient rapidement un élément indispensable, assurant stabilité défensive et rythmant la construction des actions. En effet, il participe à une série d’invincibilité de 15 matchs. Il portera même le brassard de capitaine le temps d’une rencontre, à seulement 18 ans. Approché par plusieurs clubs de première division, van de Ven fait le choix de rester en place, prônant l’envie de posséder le plus de temps de jeu possible. Une décision peu commune, montrant la maturité du jeune homme.

« L’Eredivisie, c’est une autre compétition que le Keuken Kampioen Divisie. Si je reste un an de plus, ensuite je serai prêt à jouer là-bas. […] Je veux aller dans un club où je peux jouer, c’est la chose la plus importante. Si un club me dit que je vais faire plusieurs minutes et que je vais jouer là-bas, c’est un gros palier pour moi. »

Le défenseur revient sur son choix de carrière l’année dernière.

La tête sur les épaules

Par ailleurs, ce choix semble être gagnant. Lors de l’exercice 2020/21, le stoppeur montre de belles progressions dans son jeu. Plus confiant sur le terrain, il affine son positionnement pour faciliter ses duels. Et malgré une blessure en début de saison qui l’éloigne des terrains durant 8 matchs, l’espoir néerlandais se remobilise et s’impose dans le onze type. Jusqu’à en devenir le capitaine dès la mi-saison. Tranchant dans la durée, il parvient à garder un clean sheet à six reprises. Une belle montée en puissance, qui ne suffira malheureusement pas pour être promu au terme de la saison. Son équipe perd en effet le premier match des barrages pour la montée. Mais la saison de van de Ven reste très satisfaisante, il termine d’ailleurs meilleur jeune joueur du championnat. Une belle distinction qui vient couronner une régularité dans ses performances.

« J’ai été capitaine à 19 ans (…). Le coach voulait que ce soit un défenseur, et il m’a fait confiance. Je pense que cela va m’aider dans mon développement en tant que joueur. Mon père m’aide beaucoup mentalement, de manière à mieux gérer la pression. Le support et la confiance sont les choses les plus importantes. »

Le néerlandais se livre sur l’obtention du capitanat.

On ressent ici que ce jeune talent doit se sentir rassuré pour être performant, et cela passe avant tout par une mise en confiance. On comprend donc son souhait de ne pas vouloir rejoindre rapidement une grosse écurie et se retrouver en réserve sans jouer. L’importance également de son cadre familial, lui qui reste jeune. Il souhaite suivre le même parcours que Matthijs de Ligt, qu’il considère comme son idole :

« Je ne sais pas à quel âge il est devenu capitaine de l’Ajax. Il est tellement fort mentalement et défensivement ! »

Van de Ven dévoile son admiration pour le taulier de la Juve.

Ceux qui l’observent le comparent déjà à son compatriote. Même si la différence de niveau est notable entre les deux joueurs, leur attitude sur le terrain reste semblable. Si l’on raisonne francophonie, on pourrait lui trouver des points communs avec Maxence Lacroix, jeune défenseur de Wolfsburg.

Au duel avec un opposant, il n’hésite pas à faire parler son physique

Cette saison, le défenseur n’a participé à aucun des trois matchs de son équipe. Malade, légèrement blessé puis laissé sur le banc, son absence semble refléter sa situation au club. En l’occurrence, on s’aperçoit de son importance à Volendam : l’équipe cumule deux matchs nuls et une défaite jusqu’à maintenant.

Un défenseur très complet

Après seulement quelques années en tant que professionnel, van de Ven incarne déjà un profil de stoppeur propre et agréable à voir jouer. Il possède des qualités indéniables qu’il sait mettre au profit de son équipe. D’un autre côté, ses axes de progression sont multiples, et lui permettraient de devenir un très bon défenseur.

Un joueur technique à l’aise avec le ballon…

Habitué depuis toujours au style de jeu conservateur néerlandais, van de Ven jouit d’une certaine habileté. La première chose que l’on remarque chez lui, c’est la précision de son jeu, et la sérénité avec laquelle il prend chacune de ses décisions. Lors de la saison 2019/2020, son taux de passes réussies stagne à 92,6% : le 7ème meilleur total de Keuken Kampioen Divisie. Le tout en tant que défenseur.

Il aime avoir le ballon, et prendre des initiatives sur le terrain. Recherché par ses partenaires dans la construction du jeu, il réussit en moyenne 18 passes vers l’avant par match. Ses passes sont tout autant millimétrées dans le jeu long : 74% d’entre elles sont réussies dans le dernier tiers du terrain. Puissantes au sol ou profondes et lobées, la grande majorité de ses transmissions trouvent preneur. Une aptitude également à varier entre le jeu vertical et horizontal afin de jouer sur un bloc large ou resserré en fonction des besoins.

Lorsqu’aucune solution ne se précise, van de Ven sait aussi éliminer son vis-à-vis afin de créer de l’espace. Sur 100 dribbles tentés, il ressort 81 fois avec la maîtrise du ballon. Une facilité technique à ne pas négliger. Elle lui permet effectivement de sortir de la pression d’un pressing pour avancer balle au pied et casser la première ligne. Cela est possible au travers d’une grande capacité d’accélération avec le ballon. Il dépasse chaque saison la barre des 100 courses vers l’avant. Impressionnant pour un joueur aussi reculé sur le terrain. Des initiatives intéressantes apportant le surnombre au milieu de terrain et facilitant ainsi le jeu en triangle. Il possède une faculté à prendre des risques dans la construction, avec une certaine justesse qui peut paraître étonnante à son âge.

… et un stoppeur de qualité…

La couverture est un autre domaine dans lequel van de Ven excelle. Il peut pour cela s’appuyer sur une énorme pointe de vitesse. De fait, malgré son gabarit imposant, sa vivacité est impressionnante. Lors d’un sprint défensif à l’occasion d’un match contre Cambuur-Leeuwarden en 2019, il a été enregistré à 36,8 km/h. Un repli exceptionnel, montrant sa capacité à couvrir les appels dans la profondeur. Un point important de son jeu, puisqu’il lui a facilité son adaptation en tant que défenseur gauche. La rapidité avec laquelle il atteint ce type de vitesse est remarquable. En plus de ses grosses accélérations, il possède un équilibre au dessus de la moyenne malgré son haut centre de gravité. Il possède de bons appuis qui, couplés à sa réactivité, lui permettent d’avoir un temps d’avance dans ses courses.

Ensuite, son rendement est très bon défensivement. Calculateur, il sait se jeter au meilleur moment et réussit plus de 85% de ses tacles. Et même s’il n’est pas bien placé, sa célérité lui octroie la possibilité de se rattraper. Son dynamisme est ravageur puisque, toujours en mouvement, van de Ven ne laisse que très peu de marge aux attaquants adverses. Cela se confirme avec le marquage très serré que met en place le Néerlandais. Il reste le plus possible au contact de ses opposants, limitant les espaces libres sur le terrain. Cette aptitude favorise aussi la propreté de son jeu. En effet, depuis le début de sa carrière professionnelle, il n’a récolté que 11 cartons jaunes. Un très faible total, démontrant le peu de déchets défensifs du joueur.

…qui s’avère très utile dans un collectif

De surcroît, la polyvalence du joueur se ressent au delà de son dépassement de fonction. En 80 matchs professionnels, il a pour le moment joué à trois postes distincts. Utilisé à 73 reprises en tant que défenseur central, le Hollandais alterne les défenses à trois et à quatre. Une capacité à s’adapter rapidement aux différents schémas tactiques louée par son entraîneur. Ce qui est très intéressant, c’est son aspect décisif lorsqu’il est aligné latéral gauche. En 6 matchs à ce poste, il a marqué 1 but et délivré 2 passes décisives. Sa projection est donc une grosse aide pour son équipe. Ajoutons à cela qu’il a déjà joué milieu défensif le temps d’une rencontre, et l’on visualise bien la polyvalence impressionnante que propose ce joueur.

Mais un manque d’expérience qui peut lui coûter cher

Somme toute, le joueur de la génération 2001 ne compte pas beaucoup de matchs professionnels. Pour le moment, il a surtout été formaté au style de jeu particulier des championnats néerlandais. Un peu à l’instar de la première division brésilienne, les phases de transitions sont rapides et promeuvent une fluidité d’exécution. Par ailleurs, le numéro 4 n’a jamais côtoyé de championnat relevé. Bien installé en Keuken, son talent est prometteur mais rien ne garantit que le joueur va exploser au niveau supérieur.

Dans une optique de jeu agressif et anticipatif, van de Ven en rajoute parfois trop. Faute d’insouciance et d’un trop plein de fougue, ses interventions peuvent être risquées. Il doit encore améliorer sa protection de balle, et de manière plus globale, son positionnement corporel par rapport à l’adversaire dans l’optique de conserver le ballon. À lui d’éviter également les passes et les débordements dangereux, même si ces derniers partent d’une intention de créer le jeu.

Un rôle prédéfini à l’OM

En termes de profil de jeu, il incarne bien la volonté de Sampaoli de construire les actions en partant de derrière. C’est une philosophie prônée par Wim Jonk à Volendam. On retrouve ces caractéristiques chez Luan Peres, notre recrue brésilienne. Les deux joueurs possèdent une attitude semblable avec et sans le ballon. Dans leur positionnement tactique offensif, ils aiment proposer une alternative sur l’aile gauche lorsque le besoin s’en fait ressentir. Grands gabarits et gauchers, leur calme est vanté à toute épreuve. On imagine donc bien le néerlandais venir en tant que doublure du brésilien, eux qui occupent les mêmes postes. Dans la hiérarchie de l’effectif, il s’inscrirait en qualité de 5ème défenseur en cas de départ de Ćaleta-Car, départ qui semble de plus en plus probable au fur et à mesure des semaines.

Pourtant, le très convoité défenseur devrait avoir sa chance dans l’équipe olympienne. Il insiste sur l’importance de lui attribuer du temps de jeu, en en faisant même une condition sine qua non pour un futur transfert. Lorsque l’on voit le calendrier chargé de l’OM cette année, on comprend que Sampaoli puisse compter sur lui. Le coach argentin avait d’ailleurs précisé l’importance d’avoir une certaine profondeur de banc, pour une équipe engagée dans trois compétitions.

« Tout le monde doit se tenir prêt et pouvoir jouer n’importe quand. Il faut que chacun soit disponible lorsque l’entraîneur lui donne des minutes de jeu. »

Une arrivée en tant que remplaçant est envisageable pour lui, toujours à la disposition de l’équipe.

Au delà de son rôle dans l’effectif, van de Ven effectuerait ici sa première saison en dehors de son pays natal. Un moment toujours difficile pour un jeune joueur qui doit garder ses repères. D’autant plus lorsque, à l’OM, aucun profil ne faciliterait son intégration. La barrière de la langue devra le pousser à bien s’entourer pour se fondre au mieux dans le club français. Néanmoins, il pourra s’appuyer sur certaines connaissances qui ont rejoint la Ligue 1 cet été. Que ce soit Kluivert et Stengs à Nice, Boadu à Monaco et même Wijnaldum au PSG, plusieurs de ses compatriotes ont tracé la route que semble vouloir emprunter le défenseur.

Dans son pays, nombreux sont les espoirs talentueux promis à un avenir doré. Mais lorsque la question lui est posée sur le meilleur joueur qu’il a affronté dans son pays, van de Ven n’hésite pas une seule seconde :

« Donyell Malen. C’est un très bon joueur. Tu vois directement qu’il a beaucoup de talent. C’est un attaquant intelligent. Sa vision du ballon influe sur ses déplacements, il marche derrière toi donc il est libre […]. Pendant les 90 minutes tu as intérêt à être affuté et tu dois sans arrêt regarder où il va. C’est la chose la plus difficile je pense. »

Retour sur les souvenirs qu’il garde du nouveau joueur de Dortmund.

Une déclaration intéressante puisqu’elle concerne bon nombre d’attaquants de Ligue 1. Dans une ligue explosive et intense dans les contres, sa vitesse de course sera indispensable pour rester à hauteur de ses opposants. De même, la concentration et l’anticipation sont les clés afin de limiter les efforts et défendre efficacement.

Un futur en sélection

Le jeune néerlandais rêve de pouvoir représenter son pays. Pourtant, dans ce climat de pandémie, il n’a pas pu effectuer ses premières minutes avec les Pays-Bas U19. Appelé l’année dernière par le sélectionneur, les compétitions n’ont finalement pas pu se tenir.

« C’était la première fois que j’étais appelé de toute ma carrière. On avait un tournoi en Irlande, mais il a été annulé à cause du COVID. Et puis cette année il y avait une coupe du monde en Indonésie, elle aussi annulée… »

Van de Ven attend toujours de faire ses preuves en sélection.

De bonnes prestations à l’international seraient pour sûr une opportunité de se montrer, dans une compétition largement plus médiatisée que la D2 hollandaise. Nul doute que dès ses premières apparitions sous le maillot de son pays, sa valeur marchande montera en flèche et sa cote ne cessera de grimper.

Une rumeur soudaine

Le 4 août dernier, RMC Sport annonçait la prochaine arrivée de Micky van de Ven et de son agent Mino Raiola en terre phocéenne. Une information confirmée par La Provence, qui précisait que l’OM négociait également avec Volendam. Une offre de 800 000 euros a ainsi été soumise par les dirigeants olympiens, refusée catégoriquement par leurs homologues néerlandais.

Mais depuis la reprise du championnat, la rumeur s’est éteinte, jusqu’à retourner dans les abysses. Pourtant, van de Ven fait parti des joueurs les plus convoités cet été. Wolfsburg et de gros clubs suivent attentivement le joueur, mais son souhait de temps de jeu freine les ardeurs des cadors européens. Un transfert à l’OM semble pourtant bénéfique pour toutes les parties, Raiola aspirant à étendre son influence dans l’hexagone.

Le défenseur est évalué comme l’un des joueurs les plus chers de sa ligue, à hauteur de 1,3 millions d’euros selon Transfermarkt. Un montant que Pablo Longoria va devoir avoisiner pour convaincre le club hollandais de lâcher sa pépite. Pour le moment, il n’existe aucun accord entre les deux institutions. La réunion à la Commanderie aurait surtout eu pour but de convaincre l’espoir d’adhérer au projet phocéen en lui promettant un plan de carrière. S’il semble décidé à venir, un accord doit être trouvé au préalable sur l’indemnité de transfert.

Une autre piste défensive menait à Maksimovic, mais ce dernier va finalement s’engager avec le Genoa dans les prochains jours. L’arrivée de van de Ven apparaît donc intimement liée au futur de Ćaleta-Car. Tout comme De la Fuente ou très récemment Pedro Ruiz, le président de l’OM s’oriente désormais vers des profils jeunes, très prometteurs, et peu coûtants. Une bonne affaire pourrait avoir lieu ici, garantissant à Marseille un bel avenir pour sa charnière centrale.

Jeune, complet, dynamique et prometteur. Quatre mots qui définissent Micky van de Ven, gros espoir néerlandais, à qui l’OM fait les yeux doux. Courtisé, c’est malgré tout le club olympien qui tient la corde dans ce dossier. Une opportunité à saisir, et vite. Alors, recrue passionnante ou erreur de parcours ?

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