Prêté une saison à l’OM sans option d’achat en provenance d’Arsenal, Tavares s’impose d’ores et déjà comme un titulaire au sein de la formation olympienne. Lui qui a connu une ascension rapide au cours de sa carrière tente de se relancer dans la cité phocéenne. Décisif en ce début de saison, ses débuts sont plus que prometteurs même si certaines de ses limites commencent déjà à se manifester.
Une arme offensive au point
Sa puissance physique et son endurance vous auront sûrement impressionné. Doté à la fois d’une belle pointe de vitesse et d’une force appréciable, Tavares a toutes les cartes pour faire des ravages dans son couloir. Capable de changer de rythme à base d’accélérations brusques, il peut déposer bon nombre d’adversaires. Mais le plus impressionnant, c’est son omniprésence et sa constante disponibilité lors des phases de conservation de balle. Et même si les actions se construisent plutôt avec Clauss à droite lors des derniers matchs, le Portugais trouve toujours le moyen de se montrer dangereux lors d’un match.
En l’occurrence, il tente environ deux frappes par match. Gaucher, mais très à l’aise des deux pieds, c’est avec le droit qu’il préfère prendre sa chance. Des tirs flottants proches du sol, difficiles à aller chercher pour le gardien. Et, plus que de simples tentatives, Tavares concrétise. Il cumule déjà trois réalisations après six journées. Une certaine efficacité, d’autant qu’il possède une certaine appétence pour les montants : déjà cinq de touchés pour lui.
Une question de positionnement
Lorsque l’on analyse sa situation sur le terrain, on s’aperçoit encore plus de son apport dans les phases de conservation de balle.
Si l’on observe ses six premiers matchs avec le maillot olympien, on s’aperçoit vite du très haut positionnement du Portugais sur son couloir. Il évolue la quasi totalité du temps majoritairement dans le camp adverse. Et l’on remarque que les résultats vont avec. Plus il est haut dans son flanc, plus l’OM a tendance à marquer. Et face à ces adversaires, l’équipe a su s’adapter, les défenseurs excentrés couvrant l’espace dans le dos des latéraux. Ce qui est frappant également, c’est sa capacité à terminer les actions dans la surface de réparation adverse. Il sait rentrer dans le jeu et se mettre en position de frappe, ou juste attirer un défenseur sur lui pour libérer de l’espace.
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Cependant, si l’on a souligné son style alliant percussion et puissance, ses limites ont été entrevues en Ligue des Champions. Alors qu’il est bien mieux verrouillé, parfois par l’intermédiaire de prises à deux, Tavares a la fâcheuse tendance à perdre beaucoup de ballons. Et, lorsqu’il se retrouve au niveau des milieux offensifs, il semble perdu au milieu de tout le bloc de joueurs. Ne proposant ni appel dans la profondeur ni disposition pour du jeu court, il manque de repères et d’espace pour faire des différences.
Il existe donc cette ambivalence chez ce joueur. D’un côté capable d’apporter énormément par son activité tant offensive que ses retours défensifs. De l’autre une énergie parfois mal utilisée, au profit de pertes de balle et de fatigue prématurée. Mais ce que l’on retiendra surtout de son début de saison, ce sont ses buts : au nombre de trois. Ce qui en fait d’ailleurs le défenseur le plus prolifique parmi les cinq grands championnats. Et pour des débuts à l’OM après divers échecs à ce poste, c’est fort.
