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PROCHAINS MATCHS

#OGCNOM : la décision est rendue, l’OM rejouera contre Nice

Le 22 août dernier, l’Olympique de Marseille a décidé de ne pas revenir sur la pelouse de l’Allianz Riviera de Nice après des échauffourées entre joueurs, staffs et supporters. Lors de la commission du 25 août, les dirigeants de celle-ci ont repoussé les décisions à ce mercredi 8 septembre, afin d’analyser les dossiers de plus près. Le verdict est rendu : le match sera rejoué à huis clos et sur terrain neutre. Retour sur cette folle soirée et sur un dossier des plus épineux.

22 août : une soirée scandaleuse du début à la fin

Bouteilles et salut nazi pour bien débuter

Ce match houleux, pourtant magnifique sur le terrain, avait débuté dès l’échauffement. Alors que le match n’avait même pas encore commencé, Steve Mandanda recevait déjà des bouteilles de La Tribune dans sa surface, ne l’empêchant toutefois pas d’être chaud comme la braise dès le coup d’envoi. Les Marseillais n’étaient pas les seuls à l’avoir remarqué puisque l’entraîneur de l’OGC Nice lui-même, avait senti la tension monter.

Mais ce n’est pas tout… Dès l’avant-match, une image tournait. Un « supporter » niçois faisant un salut nazi se tenait devant le parcage des supporters olympiens. Heureusement, il a été interpellé, et sera même prochainement jugé.

C’était déjà beaucoup, mais visiblement pas suffisant. Le match a débuté, dans une très belle ambiance certes, mais dans les tribunes, cette dernière était très tendue. Pendant le super combat que se livraient les deux équipes, les corners niçois donnaient lieu à des jets de projectiles dans la surface du capitaine Steve Mandanda, encore. Sur les corners olympiens, c’était Dimitri Payet ou Cengiz Ünder qui étaient visés par divers objets encore plus nombreux.

Après la première et seule intervention de Benoît Bastien ainsi que du speaker du stade en première période, demandant au public d’arrêter, rien n’a changé. Sur chaque corner la même rengaine, Dimitri Payet obligé de nettoyer son coin avant de tirer un corner. Déjà avant l’interruption du match, le numéro 10 olympien avait été obligé de reculer pour éviter les bouteilles lancées par La Tribune Sud, sans que Benoît Bastien n’intervienne.

Tous ces événements avaient déjà lancé les hostilités, mais tout s’est accéléré lorsque Payet a été touché violemment par l’un des 74 projectiles envoyés par les Niçois.

Un envahissement de terrain pour poursuivre sur le bon chemin

Ces derniers projectiles furent la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Touché très violemment par une bouteille remplie, Dimitri Payet s’est écroulé. Dans un second temps, une deuxième bouteille l’a touché alors qu’il était encore allongé sur la pelouse. Fou de rage, le meneur de jeu olympien a renvoyé la bouteille reçue dans la tribune.

Ses coéquipiers Álvaro et Guendouzi sont venus à son secours. Le premier en défendant coûte que coûte son partenaire, et envoyant notamment d’une puissante frappe du pied gauche (qu’il n’a d’ailleurs jamais montrée à l’OM) le ballon dans la Tribune Sud, mais aussi en présentant ses deux majeurs. Le second a surtout montré les crocs sous ses magnifiques cheveux. 

À ce moment, une belle poignée de supporters niçois a décidé de venir sur la pelouse et d’en découdre avec les joueurs. L’un d’entre eux a d’ailleurs asséné un coup de pied à Dimitri Payet, comme si les bouteilles n’étaient pas suffisantes. 

Pour finir, une énorme bagarre générale entre joueurs, staffs, et même quelques supporters a couronné le tout.

Le président Rivère et la préfecture comme complices

Lorsque tout est revenu au « calme », autrement dit que les supporters sont remontés en tribune et que les joueurs et arbitres étaient aux vestiaires, quelques scènes ubuesques ont eu lieu. Tout d’abord, le président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, est allé discuter paisiblement avec les principaux supporters de La Tribune Sud. Une discussion qui n’avait pas l’air animée, malgré les événements ayant eu lieu un peu plus tôt. Le président semblait même du côté de son public, et c’est d’ailleurs ce qu’il a démontré par la suite en assurant que la sécurité était assurée, malgré la présence des supporters ayant créé les troubles, et les blessures apparentes des joueurs olympiens. 

Je suis allé voir mes supporters, raconte Jean-Pierre Rivère. Je leur ai dit ‘Garantissez-moi qu’il n’y aura pas de problème’. Ils me l’ont garanti deux fois. Je sais que le match aurait pu reprendre.

S’ils vous l’ont garanti monsieur Rivère

C’est après une attente longue et interminable qu’une nouvelle scène surréaliste est arrivée. Les Niçois sont rentrés sur le terrain afin de s’échauffer et de reprendre le match. Pendant ce temps, on apprenait que l’arbitre de la rencontre Benoît Bastien n’était pas de cet avis, mais que la préfecture et la mairie de Nice demandaient la reprise absolue. Chose qui est arrivée, mais sans les joueurs Olympiens déjà douchés et prêts à partir. 

Un dossier béton

L’Olympique de Marseille s’est préparé pour cette deadline du 8 septembre sur plusieurs points. Le but: avoir un dossier à la pointe de la perfection.

L’OM pouvait revenir

Selon l’OM et le dossier présenté à la Ligue, perdre ce match sur tapis vert aurait été jugé comme scandaleux, notamment au vu des résultats obtenus après la 77ème minute depuis l’arrivée du nouveau coach, Jorge Sampaoli.

Une sécurité inexistante

Toujours dans le dossier apporté à la Ligue, l’OM prouve que la sécurité du match n’était pas assurée, et ce, depuis le début du match.

Venus en masse

Pour la commission ayant eu lieu ce mercredi, les Olympiens sont montés en nombre, et nous eu avons l’occasion d’y voir notamment les principaux intéressés.

8 septembre 23h00 : la LFP rend enfin son verdict

Le match : rejoué à huis clos et sur terrain neutre

Après une longue journée d’attente, de spéculations, de vannes… la décision de la Ligue est enfin tombée. Dans un suspense fou, jusqu’aux problèmes de connexion de la conférence de presse, Sébastien Deneu a annoncé que le match serait rejoué dans son intégralité, à huis clos et sur terrain neutre. Une décision qui peut encore faire débat mais semble relativement juste, du moins sur le plan de l’équité sportive.

Les joueurs et le staff

Nous attendions les sanctions potentielles pour certains joueurs de l’OM, notamment Payet, Álvaro et Guendouzi. Dans le staff, la sanction de Pablo Fernandez était aussi attendue. Elles sont tombées :

  • Dimitri Payet : un match avec sursis pour sa réaction.
  • Alvaro : deux matchs de suspension pour sa réaction.
  • Guendouzi : aucune sanction retenue.
  • Pablo Fernandez : suspension de terrain jusqu’au 30 juin 2022 pour son geste à l’encontre d’un supporter niçois.

Le petit bonus

En bonus, c’est bien l’OGC Nice qui est sanctionné. Tout d’abord la sanction trop faible de trois matchs à huis clos, comportant celui sur terrain neutre contre l’OM. Mais surtout, celle de deux points de pénalité dont un avec sursis. Ce point n’offre pas la victoire à l’OM, mais montre tout de même que la défense calamiteuse de l’OGC Nice et de ses dirigeants n’était pas à la hauteur, comme la sécurité de leur stade…

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