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PROCHAINS MATCHS

OM-PSG : Le film d’un match sans combativité

Ce n’est pas tant la défaite de l’OM qui pose problème, ce soir, que le triste spectacle fourni par nos joueurs face au PSG. Particulièrement cette année, avec les espoirs entretenus depuis le début de la saison, les supporters ne méritaient pas ça !

Olympian Nightmare

C’est le match que l’on attendait tous, depuis le début de la semaine, voire depuis le début de la saison. Avec l’arrivée de De Zerbi, la qualité du mercato effectué, on était en droit de se dire que la victoire contre Paris restait possible. Sur Maritima, lors de l’émission « Le bar des supporters », les commentateurs ont vu pour la plupart une victoire de l’OM par 2 buts à 1. Sur Instagram, je me mets à rêver un peu : je pronostique 4 à 0 pour Marseille, avec un but de Balerdi !

Lorsque les joueurs entrent sur la pelouse, on pénètre littéralement dans un autre monde : le monde du Classico. Ce n’est pas un match comme les autres. Les tifos sont là, les supporters marseillais aussi. Un hommage est rendu à Abdelaziz Barrada, ancien joueur de l’OM et du PSG, milieu de terrain de l’équipe nationale du Maroc, tragiquement décédé cette semaine à 35 ans d’une crise cardiaque.

Le match démarre. On se dit que l’on va passer une bonne soirée. Paris attaque rapidement mais la défense olympienne est – pour le moment – bien organisée. Il y a très peu d’espaces entre les lignes de l’OM. Cette année, je suis convaincu que la tendance va s’inverser. Marseille va enfin gagner ce Classico, mettre une avalanche de buts au PSG, fragilisé par son match nul 1 à 1 en Ligue des Champions contre PSV Eindhoven.

A la 3e minute, une frappe molle de Dembelé est arrêtée sans problème par Rulli. Je suis vraiment confiant. Murillo gagne son duel contre Barcola. L’orage va bientôt passer et l’OM devrait reprendre très vite le jeu à son compte.

Au lieu de ça, à la 6e minute, il y a le but de NevesNeves, bon sang, un joueur qui ne marque jamais ! Faut que ça tombe sur nous ! Barcola profite d’une fébrilité défensive pour faire une belle passe en profondeur à Mendes. Ce dernier centre sur Neves qui marque !

J’essaie d’être optimiste. Je pense à un certain OM-PSG en 1993, où les Parisiens menaient également 1 à 0 en début de rencontre et finissent par perdre 3 à 1. C’est le jour où Basile Boli avait mis ce but magnifique de la tête ! Je me dis que Jonathan Row va faire de même ! Et puis je réalise que ce ne sera pas possible ! Row se trouve sur le banc, pas sur le terrain.

Pour le moment, c’est Paris qui domine. La charnière centrale des Olympiens, que l’on pensait solide avec Balerdi et Kondobia, est souvent mise à mal. Je ne peux m’empêcher de me dire qu’il est dommage de se priver, ce soir, de Mbemba, qui avait été un des meilleurs Marseillais l’année dernière lors du match contre le PSG.

L’OM essaie de réagir. Wahi tente un tir à à la 12e minute mais sans danger pour le portier parisien. Quelques minutes plus tard, Greenwood sert Enrique qui ne peut reprendre la balle. Ce sera à peu près tout durant la première mi-temps, côté Marseillais. Je souris en pensant à tout ceux qui me disaient en début de saison qu’un joueur comme Greenwood, au-dessus de tous les autres, serait décisif lors des matchs contre le PSG. En football, il faut toujours être très prudents avec les prévisions.

A la 20e minute, Harit prend un carton rouge sévère et se voit expulsé. Pour certains, ce serait le tournant du match. Si Marseille avait été à onze contre onze, les choses auraient été différentes. Je ne suis pas convaincu.. Je ne vois pas une grande différence dans le jeu marseillais, avec ou sans Harit.

La possession de balle est parisienne et nous, on n’est tout simplement pas à la hauteur. A 11 ou à 10. A la 28e minute, sur une action de jeu anodine, alors qu’il n’y a aucun danger sur les buts olympiens, Balerdi marque contre son camp, suite à une mésentente avec Rulli. On se croirait dans un film de Woody Allen. Un tel manque de concentration à ce niveau semble totalement surréaliste !

Dans les tribunes, c’est la stupeur. Personne n’aurait pensé à ce type de scénario. Ce qui nous fait le plus mal, c’est que l’on ne voit aucun combat, aucune agressivité sur le terrain, aucun engagement dans les duels, aucune construction de jeu efficace côté OM. On ne fait peser aucun danger sur les buts de Paris. Donaroma aurait pu amener des mots croisés ou bien ses écouteurs, pour tuer le temps. Je caricature à peine !

A la 35e minute, je reprends espoir. Mon fils, qui regarde en même temps internet, me dit que l’OM revient à 2 buts à 1. Entre la diffusion du match à la télé en France et au Maroc, il y a deux minutes de décalage et en effet, quand on veut connaître des choses à l’avance, on regarde le net. Je lève les bras, fou de joie ! En réalité, il me fait une blague ! Il y a toujours 2 à 0. A la 39e, Dembélé tire, en un contre un, Rulli arrête le ballon mais Dembélé reprend et centre sur Barcola qui marque le troisième but.

A la mi-temps, la désillusion est grande. Les carottes semblent cuites, comme on dit.

L’OM a complètement raté son Classico

J’essaie quand même d’être optimiste, de penser à des matchs du type Montpellier OM, où l’on perdait 4 buts à 0 à la mi-temps avant de gagner 5 à 4, mais la deuxième période commence avec une énorme action de Barcola, qui est à deux doigts de marquer. Le revirement de situation parait plus qu’improbable.

Marseille se contente de courir après le ballon, stérilement. Les Parisiens maîtrisent parfaitement le jeu. On espère un peu que la rentrée de Row à la place de Grennwood va changer quelque chose. Peine perdue. Il faudra attendre la 70e minute pour voir l’OM parvenir à garder la possession de balle devant les cages parisiennes, sans parvenir néanmoins à créer le danger.

A la 52e, Rabiot dans la surface préfère tenter un tir, qui ira largement au-dessus des cages, plutôt que de passer le ballon à un co-équipier mieux positionné. On sent que l’équipe de l’OM est en construction et qu’elle n’a pas encore tous les automatismes nécessaires. De Zerbi l’avait bien dit, peut-être même anticipé, lors de la conférence de presse de vendredi.

Les deux équipes ne sont guère entreprenantes désormais. Paris sait que les jeux sont faits, même si l’on voit parfois quelques beaux gestes, à l’instar de la passe de Barcola pour Dembélé, à la 55e, qui tire au-dessus et à la 70e, où Hakimi voit le centre qu’il fait sur Ruiz finir dans les nuages. Marseille sait également qu’il n’y aura pas de miracle ce soir.

L’une des dernières occasions du match sera pour l’OM. Koné, servi par Brassier, met sa tête au-dessus des buts de Donaroma. Mais cela ne change pas grand chose au déroulement bien triste de cette rencontre. J’éteins la télé et m’apprête à rédiger l’article pour Peuple Olympien. Je ressens la même chose que lors de défaite face à l’Atalanta, lors du match retour de l’Europa League Conférence, où nous nous étions également incliné 3 à 0, sans véritablement avoir joué.

Lorsque la rencontre se termine, on entend les sifflets du Vélodrome à la télévision. La déception des supporters est légitime. L’OM n’a pas livré de combat et a fourni une prestation amorphe face au rival parisien.

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