L’OM s’est une nouvelle fois incliné face au PSG sur le score de deux buts à zéro. Dans un Vélodrome plein à craquer, les hommes de Jean-Louis Gasset n’ont pas réussi à faire la différence malgré une supériorité numérique pendant près d’une heure.
Un OM à deux visages
Un début de match plein d’idées a fait naître un espoir chez les supporters marseillais. La première mi-temps s’est déroulée parfaitement pour l’OM. En réussissant à gêner les Parisiens dans la construction de jeu au milieu de terrain, les hommes de Jean-Louis Gasset ont entamé le match de la bonne manière. Pour preuve, la première frappe cadrée parisienne est arrivée seulement à la demi-heure de jeu.
La fin de la première mi-temps a été marquée par l’expulsion du jeune Lucas Beraldo après une faute sur P-E Aubameyang. Une aubaine pour les Marseillais à première vue, mais qui n’en a pas été vraiment une. Au retour des vestiaires, les Parisiens ont mis les bouchées doubles, pourtant en infériorité numérique, pour trouver le chemin des filets. Face à des Marseillais impuissants qui ont beaucoup tenté sans trouver la faille, les Parisiens se sont appuyés sur des contres rapides. Ils ont pris l’avantage par l’intermédiaire de Vitinha (53e), puis ont consolidé leur victoire en fin de match grâce à Gonçalo Ramos (85e).
L’autre tournant du match s’est déroulé à la 59e minute de jeu. L’arbitre, Monsieur Benoit Bastien, a décidé d’annuler un but inscrit par Jordan Veretout, qui aurait permis aux Phocéens d’égaliser à un but partout. Selon les dires de M. Bastien au micro de Prime Vidéo, Luis Henrique aurait gêné Donnarumma, « par sa grande proximité avec le gardien parisien ». Cette décision a beaucoup fait parler. Il est vrai qu’avec une équipe olympienne relancée et une trentaine de minutes à jouer, la fin aurait pu être différente.
« Il y a un double sentiment. Un sentiment de frustration, car on a fait jeu égal avec eux à onze contre onze malgré les individualités, mais surtout des faits de jeu ont été contraires comme la blessure de Mbemba. Puis le but refusé, je pense qu’il y a à discuter. Si on égalise, il reste 15/20 minutes, ils sont quand même dans leur camp. C’est ça qui est désolant, qu’ils nous aient pris en contre à dix. »
– Jean-Louis Gasset au micro de Prime Vidéo après le « Classique ».
En supériorité numérique, l’OM n’y arrive pas
Le club phocéen s’est une nouvelle fois sabordé dimanche soir face à Paris alors qu’il était en supériorité numérique. Le manque crucial d’efficacité lors des phases de jeu en supériorité est sans appel. C’est la 7e fois de la saison que l’OM se retrouve dans une position idéale à 11 contre 10 sur le terrain. Le résultat : une seule victoire à son actif, contre Le Havre (3-0), récent promu en Ligue 1.
Sinon, l’OM a buté sur Metz par deux fois (2-2 et 1-1), sur Nantes (1-1), sur Monaco (2-2), a perdu contre Brest (0-1) et donc Paris. Autant de points perdus dans des situations pourtant en faveur du club phocéen posent des questions sur l’aspect mental de l’effectif marseillais au moment où il faut faire la différence.
Record d’affluence au Vélodrome
Malgré la défaite, le point positif à retenir est le record d’affluence qui a été battu. Dimanche soir, ce sont 66 046 spectateurs qui étaient présents au stade Vélodrome pour soutenir les hommes de Jean-Louis Gasset, dépassant ainsi le précédent record établi lors d’un autre match face à Paris. Autant dire que les fidèles de l’Olympique de Marseille ont tout donné pour permettre à leur équipe de remporter leur premier « Classique » en championnat à domicile depuis 2011. Encore raté.
L’OM peut avoir des regrets dans ce « Classique » qui lui a une nouvelle fois échappé, malgré une longue période à 11 contre 10. L’équipe phocéenne n’a plus marqué au Vélodrome face à Paris depuis cinq rencontres en Ligue 1, soit 461 minutes de jeu. Le dernier buteur en date n’est autre que Florian Thauvin en octobre 2017 (2-2). Délirant.
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