Première au Vélodrome pour tous dans cette nouvelle saison. Reims était l’invité, mais n’a pas été très poli. Dans un stade toujours aussi bouillant, les Phocéens n’ont pas su se défaire totalement des Rémois, laissant déjà deux points en route.
Compo’ différente mais même système
Roberto De Zerbi a reconduit son système du premier match de la saison, face à Brest. C’est-à-dire un 4-2-3-1, mené de nouveau par Wahi à la pointe de l’attaque. Mais quelques changements de joueurs sont à noter. Merlin est descendu d’un cran pour revenir sur le côté gauche, à la place de Lirola. Brassier, de retour de suspension et pour sa première, remplace Cornelius. Kondogbia, lui aussi de nouveau disponible, vient se placer au côté de Hojbjerg.
Composition de l’OM face à Reims : Rulli – Murillo, Balerdi (cap.), Brassier, Merlin – Kondogbia, Hojbjerg – Greenwood, Harit (Carboni 78′), Henrique – Wahi (Rowe 67′).
Buts : Harit (25′) ; Greenwood (72′)
Le coach italien a de nouveau titularisé cinq de ses nouvelles recrues estivales, avant de faire entrer Rowe et Carboni. L’Anglais et l’Argentin ont pu goûter à leurs premières minutes. Et ils ont tous les deux montré une volonté d’aller vers l’avant et de se procurer des occasions.
Quant aux titulaires, Harit, malgré des rumeurs de départ, se montre très investi. Il marque à nouveau en 1e période. Plus effacé par la suite, il aura quand même fait une rencontre très correcte.
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Wahi pris comme cible
Décisif dès son premier match, Elye Wahi n’a pas su enchaîner devant les siens. Il rate plusieurs grosses occasions lors de la première période qui peuvent laisser des regrets à l’OM. Et pourtant, il s’est montré accessible et présent, mais n’a pas su ajuster le dernier geste.
Les sifflets du Vélodrome à sa sortie ont montré le mécontentement d’une partie des supporters. Jeune joueur, il a cela dit déjà l’expérience du but en Ligue 1 et est tout à fait capable de mettre ces ballons au fond. Heureusement, ce n’est que le début et son coach le soutient totalement.
« Je suis désolé pour lui. C’est un garçon très sensible. On a une très belle relation lui et moi. Je le défendrai comme mon fils. La saison vient de commencer. Il a été sifflé, c’est malheureux pour lui, mais il va montrer de quoi il est capable. »
– Roberto De Zerbi en interview d’après-match
En tout, les Marseillais ont cadré à 11 reprises pour 2 petits buts. Un triste réalisme qui laisse un goût amer à la fin de la rencontre. Perdre déjà deux points alors qu’ils avaient le match en main… En comparaison, Reims a cadré 3 fois pour 2 buts.
Le black out à la reprise
Justement, Reims n’a eu que très peu d’occasions mais a su déjouer les plans phocéens au retour des vestiaires. Ce fameux moment crucial où une équipe esseulée peut revenir métamorphosée, face à une équipe solide qui se décompose. Reims n’a jamais été une équipe sans ressource et l’a bien prouvé en quatre minutes.
Le déclic se joue sur corner. Ito s’en charge, le ballon revient dans la surface, Akieme, seul, s’en rapproche et lâche une très grosse frappe que Rulli ne peut arrêter. Les décibels du Vélodrome font une chute libre. Reims se sent revigoré et tente d’appuyer sur la mauvaise reprise de jeu des Olympiens. Et c’est un petit jeune de 19 ans (jour pour jour) qui va assommer l’OM d’une chevauchée inarrêtable. Balerdi loupe son tacle, Rulli encore une fois ne peut stopper la frappe, celle de Fofana cette fois-ci. Les hommes d’Elsner marchent sur l’eau.
La frustration est donc là. L’OM a tenu la possession, s’est procuré bien plus d’occasions mais a laissé filer la victoire en à peine quelques minutes.
Greenwood, le facteur X
Heureusement, l’homme de ces deux premiers matchs n’est jamais très loin. Plus discret que la semaine précédente, Greenwood a quand même su rattraper le manque d’attention. Après un nouveau raté caractérisé par un poteau sur une frappe de Rowe, qui a cela dit fait le boulot juste avant, Merlin centre magnifiquement sur la tête de l’Anglo-jamaïcain. Le coup de casque est chirurgical et l’OM revient à 2-2.
Trois buts en deux matchs et bien plus d’implication en général. Greenwood prouve les qualités qu’on lui connaissait et permet à son équipe de sauver un point. Sera-t-il l’homme fort de cette saison, à l’image d’un Aubameyang ? Seul l’avenir nous le dira. Ce qui est sûr c’est que les qualités sont bien présentes.
Rien d’alarmant n’est à signaler et l’équipe est encore en construction, avec beaucoup de nouveaux joueurs qui composent l’équipe. Il faudra encore quelques matchs pour voir une équipe ultra solide et conquérante. Prochaine rencontre, samedi prochain, à Toulouse.