Après une qualification acquise facilement face à Qarabag au tour précédent, l’OM poursuivait hier soir son aventure dans cette Ligue Europa Conférence en recevant le FC Bâle.
En difficulté ces dernières semaines en Ligue 1 avec deux défaites à domicile face à Clermont puis Monaco et un nul à Troyes, les Marseillais ont l’occasion de se racheter et d’engranger un peu de confiance sur leur pelouse contre Bâle, troisième au classement du championnat Suisse et qui a terminé premier de son groupe de C4.
La compo
Pour débuter ce match, le coach argentin Jorge Sampaoli décide de titulariser Steve Mandanda dans les buts, déjà très bon lors du tour précédent. Le gardien olympien dispute ainsi son 96e match européen avec le maillot phocéen On retrouve également dans ce onze de départ la présence de Valentin Rongier au poste d’arrière droit et de Kolasinac à gauche. Ünder quant à lui fait son retour dans le groupe après sa légère blessure lors du dernier match contre Monaco.
Une bonne entame
Dès le coup d’envoi, l’OM met le pied sur le ballon et contrôle le rythme de la rencontre. Au bout de cinq minutes de jeu, les premières occasions vont rapidement se succéder pour les Marseillais. D’abord, la frappe de Rongier s’envole au-dessus du but suisse puis Cengiz Ünder voit sa classique frappe enroulée terminer sur le poteau de Lindner. Dans la foulée, Dimitri Payet, esseulé, déclenche une demi-volée mais cette tentative échoue juste à côté. La défense bâloise est pour l’instant en bloc bas mais concède rapidement un pénalty évitable. Sur un corner des Olympiens obtenu par Payet, le gardien autrichien dévie miraculeusement un ballon qui rentrait dans son but mais dans la seconde qui suit Pelmard intervient maladroitement sur Guendouzi avec un pied haut et l’arbitre de la rencontre désigne donc logiquement le petit point blanc.
Milik, comme toujours
C’est donc Arkadiusz Milik qui se charge de tirer ce pénalty et le Polonais le transforme parfaitement d’une superbe panenka et place donc ses partenaires sur de bons rails après un premier quart d’heure correct. Il s’agit là du septième but de l’attaquant phocéen en autant de matchs européens cette saison. À la demi-heure de jeu, l’OM aurait pu doubler la mise d’abord par Guendouzi puis par Rongier mais tous les deux voient leurs frappes contrées par la défense solide des Suisses. Ces derniers se montrent par la suite dangereux offensivement avec Ndoye notamment qui manque sa reprise puissante à bout portant.
À l’approche de la mi-temps, Milik aurait pu s’offrir un doublé mais il perd d’abord son face à face avec Lindner avant de manquer sa reprise de la tête sur un centre de Payet. Marseille aurait également pu rentrer aux vestiaires avec un score de parité si Mandanda n’avait pas sauvé les siens sur une nouvelle tentative de Ndoye en toute fin de première mi-temps. À la pause, les Marseillais gèrent sereinement leur match et sont donc logiquement devant au tableau d’affichage même si le score aurait pu être plus lourd en faveur des marseillais sans ces quelques occasions ratées.
Manque de réalisme
En début de seconde période, les Olympiens continuent leurs longues phases de possession (70-30 sur l’ensemble du match) et privent leurs adversaires de ballons. À partir de l’heure de jeu, les Phocéens vont vendanger de nombreuses occasions à commencer par celle de Guendouzi qui frappe trop haut avant que le tir de Payet puis celui de Gerson ne soient repoussés par un Tavares très vigilant. À peine quelques instants plus tard, Milik, profitant des nombreux espaces dans la défense suisse, se retrouve esseulé en position de frappe dans la surface de réparation mais sa tentative heurte le poteau. L’OM manque donc cruellement de chance devant le but et pourrait être amené à le regretter si les Bâlois parviennent à revenir au score.
Milik encore lui
Alors que les supporters olympiens commençaient à s’agacer des nombreuses occasions vendangées, Valentin Rongier va transpercer le rideau défensif adverse jusqu’à se retrouver en position de frappe au point de pénalty. Malheureusement, le tir de ce dernier est repoussé par le gardien mais Arkadiusz Milik a bien suivi l’action et fait à nouveau trembler les filets pour doubler la mise en faveur des bleus et blancs. Avec ce 18e but du polonais cette saison, nous n’avons pas fini d’entendre parler du récent débat entre Milik et Sampaoli qui ne s’entendent visiblement pas très bien dans le vestiaire.
L’OM joue à se faire peur
À 2-0, on pense alors assister à une fin de match tranquille gérée sereinement par l’OM mais il n’en est rien puisque les Bâlois vont réduire le score à 10 minutes du terme. En effet, Esposito, seul dans la surface et qui était visiblement hors-jeu au départ de l’action, vient fusiller Mandanda d’une frappe croisée et relance ainsi son équipe. Décidément, l’OM a bien du mal à conserver un résultat positif cette saison.
Les derniers instants de la partie sont donc à l’avantage des visiteurs qui poussent pour égaliser et qui inquiètent le public du Vélodrome. Les Marseillais frôlent même un CSC absurde sur une remise de la tête de Rongier. Heureusement pour nos Olympiens, Mandanda sauve les siens en effectuant un retour in extremis sur sa ligne de but. En toute fin de partie, Ünder envoie un dernier frisson dans la défense adverse avec un coup franc qui passe très proche du but.
Après ce match aller, l’OM est donc en ballotage favorable avant de se déplacer en Suisse jeudi prochain. Cependant, cette rencontre laisse un gout assez frustrant aux supporters marseillais en raison de ce score qui ne reflète pas réellement la physionomie du match. En effet, nos Olympiens auraient pu et dû s’imposer par deux voir trois buts d’écart ce soir et ainsi se faciliter très largement la tâche avant le match retour. Malheureusement nos bleus et blancs devront encore batailler au Parc Saint-Jacques pour assurer leur qualification en quarts de finale. Enfin, pour finir sur une légère note humoristique, nous comptons évidemment sur nos joueurs pour ne pas subir le même type de désillusion que le PSG face au Real Madrid ce mercredi.