Hier soir, l’Olympique de Marseille faisait son retour dans un Vélodrome presque rempli. Cependant, en dépit d’une première période folle où les Olympiens se sont montrés conquérants, ces derniers ont finalement laissé filer l’issue du match. Les Girondins, revigorés lors de la seconde mi-temps, ont gâché la fête et empêchent l’OM de s’envoler au classement.
La compo’
E̷N̷V̷O̷I̷E̷ ̷L̷A̷ ̷C̷O̷M̷P̷O̷ 🤯
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) August 15, 2021
Le 𝗫𝗜 𝗗𝗘 𝗗𝗘𝗣𝗔𝗥𝗧 choisi par Jorge Sampaoli pour la réception des @girondins ⚔️ #OMFCGB
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Le match
Frayeur au Vélodrome
Le stade est euphorique au coup d’envoi, les deux équipes commencent à se disputer le ballon, l’OM parvient à gratter un coup-franc à la suite d’un contact entre Otávio et Payet. Alors que notre numéro 10 s’apprête à tirer, du mouvement a lieu dans le mur bordelais. Les joueurs des deux équipes sont attroupés autour de Samuel Kalu qui s’est effondré au milieu de la pelouse.
Le match prend une tournure dramatique, ne manquant pas de rappeler l’évanouissement soudain d’Eriksen, survenu quelques mois plus tôt lors de l’Euro 2021. Aussitôt on a pu voir un comportement solidaire des joueurs des deux équipes qui, instinctivement, vinrent former une ronde autour de Kalu afin de ne pas exposer le corps effondré de ce dernier. Heureusement, plus de peur que de mal, Samuel Kalu parvient à se relever. Cependant, ce dernier sera échangé à la 14ème minute afin qu’aucun risque ne soit pris.
Un début sur les chapeaux de roue
À la reprise du match, Bordelais et Marseillais se disputent ardemment le contrôle de la rencontre. Cependant, au détour d’une incursion dans la surface, Konrad de la Fuente se voit accroché et tombe. Mexer fait obstruction sur l’Américain dans la surface de réparation et fait tomber ce dernier sans que celui-ci n’ait touché la balle. Cependant, l’arbitre Ruddy Buquet est certain, il ne siffle pas penalty et ne consulte pas le VAR. L’OM n’est pas heureux et ne peut donc pas ouvrir le score.
Après ce fait de jeu litigieux qui irrite les Marseillais, les Bordelais parviennent à repasser à l’initiative avec une superbe occasion de Mensah. Ce dernier rate cependant le cadre et ne parvient pas à ouvrir le score. Pour autant, l’OM a l’ascendant sur son adversaire du soir avec une possession écrasante, un engagement à toute épreuve, et de la réussite dans les duels.
Le doublé
Au terme d’une phase de jeu écrasante en faveur des Marseillais, la délivrance vient enfin. Tout d’abord du côté gauche avec Ünder. Lancé dans un énième sprint sur son côté, De la Fuente centre pour Gerson qui est également lancé. Pris par sa vitesse et tenu en étau par les défenseurs bordelais, il parvient malgré tout à centrer en direction du point de penalty. Il n’en faut pas moins à Ünder pour fusiller à bout portant Benoît Costil. Ce dernier signe alors son deuxième but en deux matchs sous les couleurs marseillaises. Le stade craque, tous comme les fumis en haut du virage Chevalier-Roze.
Presque coup sur coup, quelques minutes plus tard, c’est au tour du brillant Dimitri Payet de s’illustrer. Positionné à nouveau en rôle de « faux-neuf », Payet est particulièrement ceinturé par la défense bordelaise ce soir-là. Cependant, celui-ci positionné sur le côté gauche parvient à repiquer dans l’axe et à s’échapper du marquage des Bordelais. Se dirigeant en direction du gardien, ce dernier parvient à frapper face à lui et à tromper sa vigilance. L’OM fait le break et oppresse son adversaire. À la pause, l’OM s’est montré réaliste et s’est imposé face à son adversaire du soir. À ce stade on voit difficilement comment Bordeaux pourrait sortir la tête de l’eau.
Un retournement inattendu
Au retour de la pause, c’est au jeune joueur prêté par le PSG, Pembélé, de faire son entrée sur la pelouse. Un changement, ô combien déterminant puisqu’il sera l’artisan de la sérieuse déconvenue du soir. Cinq minutes plus tard, lancé mais couvert par trois défenseurs, ce dernier frappe en direction des cages à l’entrée de la surface de réparation. La balle percute le décidément malchanceux Luan Peres qui dévie la trajectoire et trompe Mandanda, totalement surpris. Quelques instants plus tard, sur un corner, Rémi Oudin esseulé reprend la balle à la volée et ne laisse pas la moindre chance à Mandanda. Contre toute attente, Bordeaux vient de renverser le match et fait vivre à l’OM l’amère expérience de la remontée.
À ce stade l’OM paye sa politique d’offensive à outrance. Les Bordelais montrent un autre visage, plus du tout timoré. Les Marseillais tentent de repartir vers l’avant mais sont bloqués par les Girondins qui sont installés dans la moitié de terrain marseillaise. Les hommes de Sampaoli ne parviennent plus à reprendre l’initiative et perdent dans le jeu contre des Bordelais plus en confiance.
Fin de la rencontre
Pour remédier à cette situation, Sampaoli va tenter plusieurs coups. Tout d’abord l’entrée de Benedetto afin de libérer Payet de son marquage et de son rôle de « faux-neuf ». Sans succès, le coup ne permettra pas de reproduire l’exploit de Montpellier. Puis l’entrée de Radonjić à la place d’Ünder, qui semble s’être blessé seul quelques minutes auparavant, laissant son équipe évoluer pendant un instant à dix contre onze. Le « supersub » serbe de retour de son prêt d’Allemagne est attendu pour ses qualités en matière de célérité, et pour sa fraîcheur dans les 20 dernières minutes. Ce dernier va même inscrire un but improbable, puisque complètement hors-jeu au départ de l’action…
Le match s’achèvera sur un triste carton rouge donné à Balerdi qui effectue un tacle dangereux dans le tibia de Mara. Enfin, bien qu’on ait senti que les Marseillais cherchaient malgré tout à arracher la victoire, Sampaoli dû dégarnir son attaque. En effet, afin d’assurer le maintien du score et de compenser l’expulsion de Balerdi, quelques minutes avant la fin, De la Fuente est échangé avec González.
Finalement, l’OM semblait avoir pris une option certaine sur la victoire au terme d’une première mi-temps de classe. Cependant et contre toute attente les Girondins ont retourné la situation. Ces derniers sont parvenus à revenir au score alors que le break avait été fait. Ainsi, les supporters marseillais venus nombreux assister au retour de leur équipe dans leur antre sont passés de l’engouement extrême à la déception, laissant un goût de frustration à ce match dont seule une période put entièrement se montrer convaincante.