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PROCHAINS MATCHS

#OMFCM : Silence, on coule !

Pour son troisième match consécutif au Vélodrome après les réceptions de l’ASSE puis de Lille, l’OM accueillait les Lorrains du FC Metz. L’objectif était clair, se racheter des deux dernières piètres prestations et enfin faire le plein à domicile. Mais c’était sans compter sur un adversaire sans complexe qui a presque parfaitement joué le coup. Le score final, 1-1, relève d’un nouveau miracle.

AVB sans surprise

Toujours privé de Bouna Sarr et de Jordan Amavi, qui purgeait ce soir son troisième et dernier match de suspension, André Villas-Boas avait reconduit le même onze de départ que face à Lille dimanche dernier. Ainsi, la charnière centrale habituelle était renouvelée devant Mandanda. Les deux couloirs offraient quant à eux chacun une association franco-japonaise avec Nagatomo/Payet à gauche et l’entente Sakai/Thauvin sur la droite. Le triangle Kamara/Sanson/Rongier était chargé de faire sa loi dans l’entrejeu. Enfin, Benedetto était aligné en pointe dans l’espoir d’ouvrir officiellement son compteur buts.

Chez les visiteurs, un trio d’attaque à grande vitesse et un entrejeu particulièrement taillé pour le combat physique étaient à signaler. Les deux latéraux, très offensifs, laissaient présager une âpre bataille le long de la touche.

Dominer n’est pas marquer

Si l’opposition est a priori plus faible que lors des deux rencontres précédentes, les Olympiens semblent eux attaquer la partie avec de meilleures intentions. Rapidement, sans toutefois « mettre le bus », les Messins subissent. Dans les cinq premières minutes, les qualités de percussion de Thauvin et Sakai donnent deux coups-francs intéressants. Sur le second, il s’en faut de peu pour qu’Álvaro ne trompe Oukidja de la tête.

Les Marseillais continuent de pousser, et c’est désormais dans le jeu que les opportunités se présentent. Peu avant le quart d’heure de jeu, Payet ajuste un centre pour Benedetto. La tête de l’Argentin file au-dessus du cadre mais fait office d’un autre avertissement pour les visiteurs. Quelques instants plus tard, la paire Benedetto/Payet se met de nouveau en évidence. Le Réunionnais sollicite son coéquipier pour un une-deux dans la surface. La remise du numéro 9 est parfaite mais un rebond capricieux empêche Payet de régler la mire. Sa frappe s’envole largement au-dessus du cadre.

Sur une passe de Sakai, Benedetto alerte une nouvelle fois le portier messin. Dans son style toujours très spontané, il reprend sans contrôle le ballon du Japonais à l’entrée de la surface. Beaucoup d’effet mais peu de danger dans la reprise qui n’inquiète pas vraiment Oukidja. En revanche, la disponibilité de l’ancien de Boca fait plaisir à voir, et rappelle des qualités peu vues en ce début de saison.

L’OM ne parvient pas à conclure, Metz se rebelle

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : à mi-parcours dans le premier acte, les Marseillais ne sont pas parvenus à cadrer une seule de leur 4 frappes, alors que les Messins en ont ajusté 2 sur les 3 tentées. Et à ce jeu-là, les hommes de Vincent Hognon reprennent confiance.

Une fois la demi-heure de jeu passée, les Grenats retrouvent de l’allant et se montrent dangereux. Boulaya, Centonze et Nguette, en détonateurs, tentent de trouver la faille dans le système marseillais. À la 37ème minute, Kamara sauve les meubles en intervenant devant Niane. L’attaquant sénégalais rôdait dans la surface après un ballon repoussé par Mandanda. L’OM s’en tire plutôt bien et ne concède qu’un corner.

La fin de la première période approche et c’est le moment que choisit Benedetto pour se montrer. Thauvin centre au second poteau pour son attaquant qui tente un joli ciseau. Le geste est bien exécuté mais, si les Messins ont tremblé, le ballon fuit le cadre. La dernière grosse opportunité avant la pause est donc marseillaise mais ne suffit pas. 0-0 au moment où les joueurs retournent aux vestiaires.

Et ce qui devait arriver arriva…

Alors que les locaux semblent avoir oublié leurs bonnes intentions au vestiaires, les Messins repartent de l’avant dès l’entame. Si l’OM a la possession, elle est stérile, et les occasions sont bel et bien lorraines. Les Olympiens sont en difficulté sur le front de l’attaque, mais c’est encore pire dans l’entrejeu. Que ce soit Kamara, Sanson ou encore Rongier, particulièrement en difficulté, personne n’a de solution. La faute notamment à un très bon maillage des milieux grenats qui ne laissent aucune ouverture et étouffent leurs homologues marseillais.

Et à 20 minutes du terme, la sentence tombe. Si Centonze s’est beaucoup montré sur son couloir droit, le gaucher Udol n’est pas en reste. Ce dernier a tout le loisir d’ajuster un centre pour Niane, esseulé, dont la superbe tête croisée laisse Mandanda sur les talons. L’ouverture du score messine est on ne peut plus logique. Reste à savoir, du côté marseillais, qui de Ćaleta-Car ou Nagatomo devra endosser la responsabilité du but. À deux bons mètres chacun du buteur messin sur l’action, la distanciation sociale a été bien respectée.

Il fallait s’y attendre, mais le coup est dur à encaisser. En témoigne le geste d’humeur de Sanson, quelques instants plus tard. Sur les bancs, on s’active. À un quart d’heure du terme, le buteur Niane est remplacé par Habib Diallo. Côté olympien, Germain et Khaoui entrent en lieu et place de Rongier et Nagatomo. Des changements qui arrivent tard alors que l’OM prend l’eau depuis le début de la seconde période.

Constatant que les siens sont toujours sans solution, Villas-Boas tente le tout pour le tout et remplace Thauvin, Kamara et Ćaleta-Car respectivement par Radonjić, Gueye et Lopez. Les dernières minutes marseillaises seront portées vers l’avant.

Bis repetita

Et en effet, les Olympiens parviennent à combiner. L’accès aux trentes derniers mètres reste difficile, mais certaines incursions voient le jour. Radonjić, annoncé sur le départ cette semaine, se perd et fait des siennes à au moins deux reprises, perdant plusieurs ballons bêtement. Metz passe tout près de crucifier l’OM dans le temps additionnel. Mandanda s’interpose parfaitement sur la tête déviée de Maïga.

Dans une dernière offensive désespérée, les Marseillais combinent côté gauche. Khaoui trouve Benedetto qui décale Radonjić dans la surface lorraine. Alors que l’on craint une nouvelle fantaisie du Serbe, celui-ci remet pour Sanson en retrait. L’ancien montpelliérain, au point de pénalty, contrôle et fusille un Oukidja impuissant. Sur l’ultime action du match, l’OM revient finalement à hauteur de malheureux messins.

L’OM s’en sort miraculeusement, cette fois grâce à Morgan Sanson. Au-delà du point obtenu, c’est peut-être une humiliation qui est évitée de justesse. Les explications évoquées lors des performances précédentes, à savoir la fatigue et le niveau des adversaires, ne tiennent plus désormais. Depuis presque quinze jours, l’OM peine à produire un jeu attrayant, et ne se montre guère plus efficace. Il faudra très vite trouver la solution, avant un déplacement à Lyon qui s’annonce déjà crucial.

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