Mis sous pression par Lens, l’OM l’a emporté face à Angers (3-1) pour revenir à deux points des Sang et Or et quasiment assurer le podium. Le capitaine Dimitri Payet a illuminé la soirée pour régaler un Vélodrome encore plein à craquer.
Tudor relance Payet et Guendouzi
Pour défier le SCO, Tudor fait des choix forts et met en place un onze très offensif. Rongier joue dans la défense à trois, Guendouzi retrouve une place au milieu et Ünder évolue en piston droit. Payet, brassard autour du bras, soutient Sanchez avec Malinovskyi.
Un scénario bien connu
Dans l’obligation de s’imposer face à la lanterne rouge, et si possible en soignant le goal-average, l’OM met d’entrée les ingrédients de la recette Tudor avec du rythme, du mouvement et des premières occasions. Le chef d’orchestre Dimitri Payet est à la baguette et à la conclusion des situations chaudes. Sur deux services d’Ünder, le numéro 10 touche d’abord le poteau de la tête (5′) puis sa frappe au point de pénalty est repoussée par Bernardoni quelques secondes plus tard. Les Olympiens montrent des bonnes intentions en jouant très haut sur le terrain, à l’image d’un Clauss actif sur son côté gauche. Mais les minutes passent et l’intensité retombe. En face, le SCO tente de dévorer les espaces dans le dos des défenseurs marseillais.
Comme Auxerre il y a deux semaines, la première frappe fait mouche pour les visiteurs, Sima ouvre le score, bien lancé par Abdelli depuis la ligne médiane (29′). L’OM s’expose et en paye les conséquences, la faute aussi à un manque d’efficacité problématique dans le dernier geste. Heureusement, la maladresse ne semble pas toucher Alexis Sanchez, l’homme providentiel de cette saison. Seulement cinq minutes après le but angevin, le Chilien égalise d’une déviation parfaite sur un centre au millimètre de Clauss (34′). Les Phocéens sont revenus avant la pause, une réaction rapide et bienvenue pour éviter les doutes à la mi-temps.
Payet récompensé puis ovationné
Au retour des vestiaires, l’OM montre les crocs pour rapidement faire la différence. Invisible en première période, Malinovskyi s’illustre enfin. L’Ukrainien part dans un slalom à l’entrée de la surface, le ballon revient sur Sanchez qui centre en retrait au second poteau. Qui surgit ? Capitaine Payet qui redonne l’avantage à son équipe d’un plat du pied parfait (48′). Le Vélodrome peut rugir, le Réunionnais s’offre un deuxième but en deux matchs et soulage la bande à Tudor. En maîtrise, les Olympiens ne laissent que des miettes à Angers, seulement dangereux sur coup franc et une tête de Niane au ras du poteau (62′).
À 25 minutes du terme, Payet a le droit à son ovation et cède sa place à Vitinha. Clauss est lui remplacé par Tavares, auteur d’une entrée aussi folklorique qu’agaçante. Soucieux de sa différence de buts, l’OM continue d’aller de l’avant et obtient un pénalty. Sima touche de la main une remise de Balerdi, la VAR confirme la sentence à l’arbitre Benoît Millot. Entre temps, Guendouzi et Sanchez sont sortis pour Kaboré et Bailly, c’est donc Veretout qui prend ses responsabilités. En spécialiste, l’ancien Romain ne tremble pas et donne de l’ampleur au score (77′). Dans les dernières minutes, Ünder, Vitinha puis le troisième buteur du jour manquent des occasions de corser l’addition. L’essentiel est tout de même assuré, l’OM s’impose 3-1 face au SCO.
Rendez-vous à Lille
Troisième victoire consécutive à la maison pour Marseille qui revient à deux points du second, le RC Lens. Avec huit longueurs d’avance sur Monaco à trois journées de la fin, le podium est quasiment dans la poche. Reste maintenant à tout donner pour rafler la place de dauphin, synonyme de phases de poules de Ligue des Champions. Puisque tous les détails comptent dans cette fin de saison, l’OM reprend un but au goal-average vis-à-vis des Sang et Or (+30 contre +32).
Samedi prochain, Igor Tudor et ses joueurs se rendront à Lille avec l’objectif de mettre la pression à leur concurrent, qui jouera le lendemain à Lorient. Le sprint final bat son plein, l’OM n’a pas raté son redémarrage ce soir.
