Après des choix énigmatiques dernièrement, la recette gagnante a été trouvée par Sampaoli pour venir à bout de Qarabağ. Désormais qualifiés en huitième de finale de l’Europa Conference League, les Olympiens n’ont pas été avares d’efforts et sont allés chercher d’eux-mêmes ce précieux résultat, sans toutefois être flamboyants dans le jeu.
Un premier acte maîtrisé, ou presque…
Un éclair dans le brouillard
La rencontre s’emballe dès les premières secondes de jeu. Une grosse intensité est mise par les Azéris, et les Marseillais répondent physiquement. Les courses se multiplient et les duels sont engagés d’un côté comme de l’autre. Si l’OM peine à garder le ballon dans un premier temps, les erreurs techniques adverses profitent aux Olympiens. Par un jeu de transition fluide et organisé, les ballons sont rapidement remontés et le danger ne tarde pas à arriver sur les cages de Gugeshashvili. Les premiers frissons manquent de précision mais l’OM pousse. Si bien qu’à la douzième minute, les locaux commettent l’erreur de trop. Trouvé sur le flanc gauche par une belle transversale, Payet assure le contrôle. Il profite de son temps d’avance pour relever la tête et place astucieusement une magnifique passe en profondeur pour Gueye, qui avait piqué au premier poteau. Le Sénégalais s’emmène le ballon et enchaîne avec une puissante frappe croisée à ras de terre qui, avec l’aide du poteau, trompe complètement le portier adverse. Ça fait 1-0 pour l’OM !
Une mainmise adverse
Bien que ce but souligne la qualité technique olympienne et l’excellent début de match de Gueye, l’OM va, comme souvent, se laisser grignoter par son avantage. Les coéquipiers de Kady s’installent peu à peu dans le camp marseillais et amènent le surnombre sur les ailes principalement. Ils se procurent plusieurs situations intéressantes mais se heurtent à la solidité défensive du club phocéen. À la demi-heure de jeu, un gros imbroglio vient faire flancher le rythme de la rencontre. En effet, sur un centre tendu, Wadji propulse le ballon dans les buts de Mandanda. Une réalisation immédiatement contestée violemment par les protagonistes marseillais. Réclamant une main de l’attaquant, ils se sentent logiquement lésés alors que la VAR est indisponible dans cette compétition. Finalement, après quelques minutes d’incompréhension globale, de cartons jaunes distribués et de confusion quant à la décision finale, le but sera refusé pour cette faute de main. Un geste qui semble émaner de l’entraîneur de Qarabağ lui-même.
La fin de la mi-temps est toujours aussi compliquée pour l’OM. On notera les bonnes interventions de Mandanda, Kamara ou encore Ćaleta-Car, même si ce dernier a aussi donné des opportunités aux adversaires par ses mauvaises décisions. Une cohésion certaine s’est développée au cours du match. Au coup de sifflet, l’OM arrive à garder son maigre avantage mais est dans l’ensemble dominé.
Un opportunisme assumé
Finalement, le reste du match ressemblera beaucoup à la fin de la première période. Chahutés mais résistants, les Olympiens se contentent de survivre. Aucune réelle prise d’initiative n’est visible et les ballons sont rapidement perdus. Là encore, les erreurs adverses vont profiter à l’OM. Efficace dans la transmission, une contre-attaque est emmenée par Guendouzi qui trouve parfaitement Dieng à l’opposé. Le vainqueur de la CAN prolonge vers Payet, qui retrouve l’ancien Gunner après une percée dans l’axe. Guendouzi contrôle et ne se fait pas prier pour envoyer une frappe lourde qui surprend le gardien. Le score évolue à 2-0 !
Peu en vue sur l’ensemble de la partie, le capitaine s’offre tout de même un doublé de passes décisives. Finalement, le point final sera donné par De La Fuente qui, entré en toute fin de match, déclenche un appel parfait dans le dos de la défense durant le temps additionnel. Très bien servi par Ünder, lui aussi débarqué un peu plus tôt, il pique bien la balle du pied gauche et inscrit son premier but sous les couleurs de l’OM. Le déclic, enfin ? Quoiqu’il en soit, la fin du match est sifflée sur une victoire 3-0 peu convaincante mais appréciable de la part des Phocéens.
Les notes
Pour commencer, chaque membre donne une note à un joueur ayant disputé une partie significative de la rencontre. Chaque joueur obtiendra donc une moyenne en fonction de sa performance.
Si un joueur est amené à sortir sur blessure, il sera alors jugé sur son temps de jeu. Si celui-ci est suffisamment conséquent pour donner lieu à une note.
Enfin, si un joueur vient à être expulsé, il sera également jugé sur son temps de jeu à condition qu’il ait joué assez longtemps.
Tout joueur ayant joué trop peu de temps pour avoir un impact sur la rencontre ne sera donc pas noté.
- 0 : Faute professionnelle
- 1 : Ridicule
- 2 : Affligeant
- 3 : En difficulté
- 4 : Insuffisant
- 5 : Moyen
- 6 : Match correct
- 7 : Bon match
- 8 : Grand match
- 9 : Exceptionnel
- 10 : Masterclass
Steve Mandanda (7,5)
William Saliba (6,3)
Duje Ćaleta-Car (7)
Luan Peres (5,5)
Pape Gueye (7)
Valentin Rongier (7,1)
Mattéo Guendouzi (6,8)
Boubacar Kamara (7,1)
Dimitri Payet (5,8)
Bamba Dieng (4)
Cédric Bakambu (4,4)
Cengiz Ünder (5,8)
Pol Lirola (5)
Amine Harit (5,5)
Konrad de la Fuente (Non noté)
Jorge Sampaoli (6,0)
Arbitrage (5,7)
L’OM se réconcilie donc avec la coupe d’Europe et empoche sa qualification pour les huitièmes de finale. Une victoire qui fait du bien au mental mais aussi aux économies du club qui a fait de cette compétition un véritable objectif de la saison. Le tirage au sort des prochaines échéances aura lieu aujourd’hui, à 13 heures.