Énième joueur recruté à la relance, Lodi peine à se montrer important dans ce collectif marseillais. Depuis son transfert cet été, il ne semble toujours pas avoir trouvé ses marques en championnat. Pourtant, la régularité est de mise chez le Brésilien qui parvient à maintenir sa place en sélection. Est-il toujours dans une phase adaptative ?
Difficultés en championnat
Le latéral s’est donc envolé pour un troisième pays en deux ans, après l’Espagne et l’Angleterre. Fort de ses expérience outre-frontalières, il se considère bien intégré à Marseille et on rythme de vie :
« Mon adaptation a été rapide et facile. J’aime le club et la ville. Ma famille et mes amis se sentent bien ici. Les supporters sont magnifiques. C’est facile de donner son meilleur football dans ces conditions. Je me sens très bien ici. »
Renan Lodi sur son arrivée à l’OM
Il a aussi pu compter sur l’aide d’anciens coéquipiers en la présence notamment de Kondogbia, qui affectionne particulièrement :
« Kondogbia m’a beaucoup aidé en arrivant ici. C’est comme un frère pour moi. Je ne parle pas encore français, c’était important pour moi qu’il m’aide. Sur le terrain il donne tout. J’ai parlé avec lui avant de signer ici. Il m’a poussé à venir à l’OM. »
Renan Lodi sur sa relation avec Kondogbia
Lacunes défensives
Pour autant, il cherche encore ses marques en Ligue 1. Déstabilisé par les ailiers explosifs présents dans l’hexagone, il se fait trop souvent passer. On garde fraîchement en mémoire le match face au LOSC au cours duquel Zhegrova avait pu étaler ses talents de dribbleur. Laxiste dans certaines situations, ce sont de légers défauts de positionnement à régler pour un joueur de 25 ans. Son expérience déjà engrangée au travers de l’Europe devrait le rendre plus hermétique face aux attaquants adverses. Un statut qui le rend d’ailleurs indiscutable dans le groupe phocéen, bien qu’aucune doublure de métier ne soit présente. C’est d’ailleurs un axe de recrutement évoqué par Gattuso en conférence de presse, amenant ainsi de la compétitivité à ce poste.
Trop éloigné de son adversaire direct, il lui laisse le temps d’accélérer et ne parvient pas toujours à soutenir le même rythme par la suite. Un défaut de défendre en reculant visible déjà il y a peu longtemps chez Tavares. Bien qu’offensivement, le latéral portugais apportait bien plus :
💬 Daniel Riolo concernant Lodi :
— Peuple Olympien (@peupleolympien) November 20, 2023
« Avec toutes les cagades techniques qu’il avait, Nuno Tavares apportait plus que Lodi. Il occupait toujours l’espace alors que Lodi parfois j’oublie sa présence. »
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Inoffensivité persistante
En revanche, la vraie déception se situe en situation d’attaque. Là où le défenseur sait se montrer présent aux avant-postes, il ne parvient pas à bonifier sa qualité de centre au service de l’équipe. Quand bien même les buteurs de l’équipe sont à la peine niveau finition, trop peu de passes décisives leur arrivent.
En situation non placée, il reste un point de soutien sur l’aile pour distiller de bons ballons ou apporter le danger. On peut le constater avec cette situation face à l’AEK Athènes lors du match retour où son appel dans la surface conduit à un pénalty suite à une faute sur lui. A l’inverse, en schéma d’attaque placée il ne crée pas assez de décalage sur son côté. On ne voit que trop peu de une-deux avec l’ailier pour déstabiliser le bloc ou de jeu en triangle pour s’engouffrer dans le demi-espace.
Toutefois, on peut louer sa qualité balle au pied, et son aisance dans sa conduite de balle. Il perd très peu de ballon dans ces situations, ce qui permet à l’équipe de distribuer le jeu en mettant la pression sur l’adversaire.
A l’aube de la seconde moitié de saison, on espère voir une amélioration dans les performances de Lodi. Ça a été le cas pour certains Brésiliens, dont le plus récent Gerson. Espérons que le schéma tactique de Gattuso libère le latéral dans son jeu. Le talent, en l’occurrence, est certain.
