Un entrejeu qui multiplie des courses folles, du pressing, des récupérations mais un entrejeu peu créatif. Intéressante en début de saison, moins en deuxième partie, la paire Sanson-Rongier est au cœur d’une équipe qui peine à se créer des occasions. Retour sur les deux membres phares de Villas Boas.
5 buts et 4 passes décisives pour Morgie, et 3 passes décisives pour l’ancien Nantais. Le tout en Ligue 1. Un bilan honorable, faisant d’eux le duo de relayeurs le plus prolifique de la première division française. Mais prudence, cela ne signifie pas qu’ils sont des armes offensives redoutables. L’OM a eu du mal pour se procurer des occasions. Beaucoup de mal. Pourtant tout n’était pas si sombre avant le nouvel an.
Rongier superstar; Sanson intéressant
Un début en fanfare, malgré la disette pour l’ancien Nantais. En dépit du fait qu’il ne marque pas, son apport offensif est remarquable. Associé le plus souvent à Morgan et Strootman, il s’acclimate à l’OM et prend ses responsabilités. Beaucoup de décalages, de dribbles, et un volume de jeu important. Morgan Sanson après quelques mauvais matches, lui, reprend le dessus. Le pressing haut lui convient à merveille, en prenant l’espace, il peut courir de la manière qu’il aime, c’est-à-dire comme un dératé. Tous les deux soignent leurs prestations et Valentin fait figure d’élément moteur. À la reprise, le déclin va doucement prendre place.
Baisse de technique et bloc bas
Au fur et à mesure de la saison, les deux membres presque permanents du mitard, peinent à convaincre. Entre penalty raté et énième reprise sur corner loupée, le natif de Mâcon est rattrapé par son manque criant d’adresse devant les cages. Depuis quelques rencontres, malgré un abattage et une récupération intéressante, il ne trouve pas sa forme d’antan. Son apport offensif n’est que faiblement existant.
Tout comme l’ancien Montpelliérain, dont les beaux buts ne cachent pas ses difficultés techniques. Dans ce lot d’éléments à charge, il faut aussi avouer que le coach lusitanien peut aussi être incriminé. Le schéma tactique a basculé et les consignes aussi. Le 4-1-4-1 écarté a laissé place à un système où les milieux sont resserrés et regroupés en défense. Des indications qui ne correspondent pas forcément aux qualités intrinsèques des deux footballeurs.
Les retombées de la Payet dépendance
Le numéro 10 étincelant, porte l’équipe, il crée des occasions et les termine parfois lui-même. Leader technique de l’équipe, il est aux commandes du onze Olympien. Mais, depuis le mois de janvier, on sent que cela à un coût sur l’aspect psychologique de l’équipe, et surtout des relayeurs. Avec plus de 60 matches disputés à eux deux, Valentin et Morgan ont la confiance d’André Villas-Boas. Peut-être un peu trop. Cantonnés à un rôle majeur de récupération dans un bloc dorénavant bas, leurs apports offensifs sont trop légers.
Les statistiques de Sanson paraissent trompeuses au vu de sa maigre volonté de prendre les rênes du milieu de terrain. C’est aussi le cas pour son compère. Habitués à un Payet de haute volée, il semble difficile pour eux d’avoir un ancrage offensif. Peu voire inexistantes sont les combinaisons avec Benedetto. Privilégiant les échanges avec les ailiers ou les joueurs positionnés plus bas. Laissant la créativité à Dimitri, qui commence à accuser le coup.