Son transfert a surpris tout le monde. Alors que les recrues estivales présentaient plutôt des profils jeunes (Luis Henrique, Pape Gueye, Leo Balerdi, Michaël Cuisance), la cellule de recrutement a décidé d’ajouter de l’expérience à l’effectif en signant Yūto Nagatomo. Cependant, l’international japonais connaît d’énormes difficultés à son arrivée. Ses récentes prestations sont néanmoins correctes, une tendance rassurante. Évoluant pendant sept ans à l’Inter Milan, de 2011 à 2018, Nagatomo porte les couleurs de Galatasaray de 2018 à 2020. L’expérience des grands rendez-vous, la Ligue des Champions, les grands joueurs, le latéral gauche est familier de cette ambiance à laquelle l’OM aspire, disputant la C1 notamment la saison de son arrivée à Marseille. Lors de sa venue, André Villas-Boas déclare qu’a priori le Japonais sera la doublure de Jordan Amavi.
Un début de saison catastrophique…
Ce choix assombrit encore plus l’avenir de Rocchia, qui ne joue déjà presque jamais. Pas le temps de rester sur le banc, l’international japonais dispute une heure de jeu pour son premier match contre Lille, Jordan Amavi étant suspendu. Cette première apparition au Vélodrome ne sera pas de tout repos. Il écope d’un carton jaune et des doutes commencent vite à s’installer concernant ses capacités y compris en Ligue des Champions. AVB lui conserve cependant sa confiance contre Metz. L’ancien Interiste dispute 77 minutes de jeu. On découvre un joueur porté vers l’attaque mais qui présente énormément de difficultés en défense. L’action menant au but messin aurait pu être mieux négociée par Nagatomo. Les doutes persistent. De retour de suspension, Amavi revient par la suite sur la pelouse et soulage les supporters. Pouvant dépanner sur la droite de la défense, Nagatomo doit remplacer Sakai pour affronter Strasbourg. Dans l’ensemble, les lacunes sont les mêmes qu’à gauche et on commence à voir un flop dans l’arrivée du Japonais de 34 ans.
Il dispute son premier match européen sous la tunique phocéenne contre Porto avec 13 minutes de jeu. Puis il est présent trois minutes lors de la confrontation contre Nantes, ne se démarque pas et son recrutement commence à poser question. N’y avait-il pas de meilleur choix à faire ? Le calvaire vécu par le Japonais ne va pas s’améliorer. Il va être titulaire lors de deux matchs d’envergure contre Manchester City et Monaco. L’absence du numéro 18 pèse considérablement et Nagatomo ne constitue pas une doublure fiable. Par la suite, il dispute 71 minutes contre Rennes, 55 minutes contre Reims et 73 contre Angers. L’année 2020 se termine difficilement. Yūto Nagatomo marque un but contre son camp contre Reims. De surcroît, les reproches sur les réseaux sociaux pleuvent. Les premiers matchs de 2021 sont du même acabit pour l’ancien de Galatasaray.
… 2021, enfin ?
Il sera sur le terrain contre Montpellier, Paris, Dijon, et une nouvelle fois contre le PSG. L’arrivée de Pol Lirola sur le flanc droit fait basculer Sakai sur la gauche. Monaco, Nîmes et Auxerre vont faire les frais de la mise sur le banc du latéral gauche. Ces non-apparitions vont représenter un déclic pour le Japonais. Si ses performances laissent encore à désirer, Nagatomo signe des parties correctes. Notamment, il obtient la note de 5,4 contre Nice et Nantes par la rédaction de Peuple Olympien. Ses notes étaient d’habitude bien moins élevées il y a quelques mois encore. Un 3,9 lui a par exemple été attribué contre City.
Ainsi, ses performances récentes sont plus appréciables mais certaines lacunes sont encore à combler. Offensivement, il apporte plus, en témoigne sa passe décisive contre Nantes pour Payet. Il semble en outre avoir mieux compris la Ligue 1 et travaille mieux en défense. En fin de contrat en juin 2021, Nagatomo ne devrait cependant pas être prolongé, ce qui permettrait à la direction d’économiser son salaire estimé à environ un million d’euros par an.
