Avec un Hiroki Sakai sur le départ et un Pol Lirola seulement prêté, le flanc droit de Marseille s’affaiblit. Pour renforcer ce dernier, les dirigeants ont pensé à un jeune Français évoluant en Angleterre : Yan Valery.
Un jeune Français qui peine à se montrer
De l’Ile-de-France à la Bretagne
Natif de Champigny-sur-Marne, en région parisienne, Valery a débuté sa formation en France avant de la poursuivre à l’étranger. Après quatre années au sein du club local de Champigny FC 94 (2009-2013), il tape dans l’œil des recruteurs du Stade Rennais et intègre leur centre de formation. Cependant, le latéral de la génération 1999 peine à s’adapter à la vie bretonne et n’a pas la confiance de son club. En effet, alors que le joueur aurait pu signer un contrat aspirant, le Stade Rennais ne lui offre qu’une convention… Néanmoins, un coup du sort va relancer le Francilien !
Un tournoi qui va tout changer
Le Stade Rennais va participer au Mondial de Montaigu lors de l’année 2015. C’est un tournoi qui rassemble entre 16 et 30 équipes de jeunes de moins de 17 ans, autour de deux challenges : clubs et nations. De nombreux très grands joueurs y ont participé, comme Cristiano Ronaldo, Pavel Nedved, Marcel Desailly, Thierry Henry ou encore Karim Benzema. C’est un excellent moyen d’attirer l’attention de clubs venus d’Europe et du monde entier ! Et Yan a choisi le bon moment pour être performant, puisqu’il réalisera une compétition de qualité. Il se fait alors rapidement contacter par Southampton qui prend ses coordonnées et lui propose de s’installer de l’autre côté de la Manche. C’est ainsi que Yan Valery décide rallier les Saints, après seulement deux ans passés en Bretagne.
Plusieurs clubs m’ont demandé mon numéro de téléphone quand j’étais à Rennes. J’ai décidé de venir à Southampton car j’ai toujours voulu jouer en Angleterre. En plus, c’est la meilleure académie du pays.
Yan Valery (interview) à iNews
Une formation à l’anglaise
Un latéral droit moderne
Yan Valery a un physique plutôt typique des joueurs à son poste. Dôté d’une taille plutôt moyenne (1m80), il possède un pointe de vitesse très élevée. C’est un joueur pouvant enchaîner les courses avec un coffre assez important. Même s’il paraît frêle, Yan est un joueur capable de gagner des duels importants défensifs. Néanmoins, comme vous pouvez vous douter, il préfère attaquer que défendre. Sa bonne qualité de dribble lui permet de faire des différences en un contre un. Ancien ailier, il s’était reconverti en latéral avec les années pendant sa formation.
Je me retrouve dans l’expression du latéral moderne, car je suis quelqu’un qui aime beaucoup attaquer. Plus jeune, on me faisait même jouer un peu plus haut, en tant qu’ailier. Dans une défense à cinq, c’était vraiment parfait pour moi : offensivement, je pouvais prendre tout le couloir et, derrière, il y avait quelqu’un, au cas où, pour couvrir quand je montais. Mais même dans une défense à quatre, je sais que je dois faire mon boulot défensif.
Yan Valery à France Football
Intégration express chez les Saints
La première épreuve à franchir pour les Français qui débarquent en Angleterre a toujours été la barrière de la langue. Il faut tout de même avouer que nous sommes de très mauvais élèves dans le domaine… et Yan Valery ne fait pas exception. Cependant, il a su se faire aider par certains de ses coéquipiers francophones, comme Sadio Mané (2014-2016), mais aussi par Radhi Jaïdi, coach des U23 de Southampton.
C’était bien de parler avec un joueur qui évoluait en équipe première. Il m’a donné des conseils. Sadio m’a dit que si j’avais un problème, je pouvais venir lui en parler.
Yan Valery en interview
Finalement, Valery signe son premier contrat professionnel en février 2018, la veille de ses 19 ans. Une consécration rapide, due à son travail et à son fort investissement personnel. Peu à peu, après avoir brillé chez les U18 et les U23 du club, il s’impose dans le groupe professionnel et commence à enchaîner les minutes en Premier League. Puis, Yan enchaîne tous les matches de championnat lorsque Ralph Hasenhüttl est nommé à la tête de l’équipe première en décembre 2018. Il jouira donc de 13 titularisations en 15 matches de championnat. Le Français est convaincant et ses performances font parler en France comme à l’étranger ! Comme récompense, il obtiendra rapidement une prolongation de contrat jusqu’en juin 2023 !
Des blessures qui freinent sa progression…
Alors que la saison 2018-2019 était pleine de promesses, la suivante était beaucoup plus délicate pour l’ancien Rennais. 2020 a été une année galère pour tous les amateurs de football, mais encore plus pour Yan Valery. Le Français a été frappé par les blessures, et surtout une mononucléose infectieuse qui l’a éloigné des terrains pendant trois/quatre mois. Avec un problème aux poumons, difficile de s’entraîner et de reprendre l’entraînement normalement. Il a dû alors refaire toute sa préparation physique pour revenir sur les terrains ! Et à son retour, la crise sanitaire entre en scène et les championnats sont arrêtés ! Un enchaînement de circonstances qui stoppe totalement Yan Valery sur sa lancée…
Au retour, ma confiance n’était pas au top, je n’ai pas joué mon meilleur football. Une saison amère. Mais j’ai appris beaucoup de choses de ces moments-là. Cela m’a fait beaucoup travailler mentalement. Il faut essayer de prendre le positif des mauvaises choses. Cette saison (NDLR : 2020-21), je veux jouer, j’ai besoin de jouer, je sais où je veux aller. Il faut que je reprenne de la confiance et que je continue à progresser.
Yan Valery à France Football
Cette saison a été également très délicate pour lui. L’équipe de Southampton tourne très bien sans lui, avec un Kyle Walker-Peters très performant sur le flanc droit. Valery ne prendra part qu’à trois petits bouts de matchs en première partie de saison avec les Saints. Il prendra donc la décision de partir en prêt à Birmingham, en Championship (D2 anglaise). Finalement, il n’a également que très peu de temps de jeu là-bas où il n’a pas la confiance de l’entraîneur.
Le clan Valery en contact avec l’OM
Le Français souhaite donc se relancer et c’est l’Olympique de Marseille qui pourrait en profiter. Avec un besoin de joueurs de qualité sur la flanc droit, piocher Yan Valery pourrait être une idée pertinente. Le joueur souhaite avoir du temps de jeu, et connaît déjà la langue et le pays. Ses qualités pourraient parfaitement aller dans le sens des idées de jeu prônées par Jorge Sampaoli. De plus, selon @treize013, le club phocéen aurait déjà sondé son entourage.
Yan Valery serait une recrue de choix pour l’Olympique de Marseille. À l’aise balle au pied et efficace offensivement, le joueur conviendrait à la fois dans un schéma à quatre comme à cinq défenseurs. Avec une valeur marchande d’environ cinq millions d’euros, les Olympiens pourront proposer un prêt avec option d’achat sans aucun problème. À suivre !