De son récent triplé contre Nîmes en passant par la chanson que lui dédie JUL et sa période de disette, Benedetto divise. Auteur d’un bilan correct avec 11 réalisations en Ligue 1, il ne fait pourtant pas l’unanimité auprès des supporters. Rarement disposé dans des bonnes conditions au sein d’une équipe qui peine souvent à être créative, il est pourtant la cible de critiques. Retour sur la saison de Pipa.
Il ère au milieu de la défense angevine telle une âme en peine. Ses décrochages bas et ses tentatives de décalage sur le terrain n’y changeront rien. L’OM ne marquera pas face au SCO d’Angers. La rencontre se termine par un zéro à zéro. L’OM n’a pas exercé un beau football offensif. Et ce constat d’impuissance s’observe durant plusieurs matches. Cette équipe olympienne au plan de jeu vissé globalement de tâches défensives a pour effet secondaire de laisser le numéro 9 souvent seul. Encore plus depuis que les matches retour ont prit place.
Les marseillais pressent et mettent de l’intensité uniquement par vagues. Les oppositions face à Bordeaux; Nantes ; Lille ; Rennes en sont les exemples parfaits. Il est quasi impossible pour l’ancien du Club America de se bonifier. Jamais ou très peu trouvé dans des conditions acceptables, il trouve son salut uniquement en venant à hauteur des relayeurs pour gratter quelques ballons.
Au vu du peu de situations dangereuses que se procure l’OM avoir une pointe tel que Pipa Benedetto est intéressant. Si le leader technique du onze est bien le numéro 10, l’argentin a sa place juste derrière.
Une baisse de forme et un coup de gueule d’André Villas Boas
C’est un Darío moins en jambes qui débute la deuxième partie de saison. Quasi titulaire à chaque matches depuis le commencement l’exercice 2019-2020, il est dans la continuité du rythme intense connu avec Boca. La fatigue accumulée et ses douleurs au talon d’Achille ont eu raison de lui. Adepte d’efforts et fortement mobile sur le terrain, ses pépins physiques résonnent comme finalement un fait normal.
Seule pointe de qualité au sein du club il a beaucoup aidé l’équipe dans un rôle ingrat de presseur lorsque les olympiens sont regroupés en bloc bas. En 4 mois l’argentin a enchaîné 27 rencontres dont seulement deux en tant que remplaçant. Ce qui se charge à la fois d’illustrer son importance dans l’équipe et surtout de prouver son faible répit.
À noter que son temps moyen de présence dans le rectangle vert avoisine les 80 minutes par partition. Uniquement laissé au repos face à Lyon il a su se reprendre de plus belle et aller chercher la victoire à Pierre Mauroy.
Il faut aussi admettre que tous les méfaits offensifs ne reposent pas sur ses coéquipiers. Le natif de Buenos Aires a aussi sa part de responsabilité. La liste des matches durant lesquels il n’était pas présent dans les derniers mètres adverses est importante. En redescendant trop bas sur le terrain il s’est rendu inutile et provoquait un manque de présence dans la surface
De plus, il a manqué beaucoup de justesse dans ses remises et de lucidité notamment face à des équipes de calibres inférieurs. De quoi pousser dans ses retranchements le coach, qui a su remobiliser l’international argentin. Coup de gueule ou simples indications, le mot en tout cas semble être passé. Puisqu’en 3 rencontres Benedetto a marqué 4 fois.