Plus au club depuis juillet 2018 à la suite de son licenciement, Henri Bedimo est un cas de joueur maltraité de plus sous l’ère McCourt, doublé d’un échec sportif. Un départ brutal dont le motif pose question.
Henri Bedimo, un passage très moyen
Son passage n’a pas marqué les esprits. Arrivé libre de Lyon en 2016, il paraissait constituer une bonne affaire. Une bonne qualité de centre et de passe, un apport offensif intéressant, l’ancien Lensois semblait capable de réussir avec la tunique bleu et blanc. Il n’apparaît pourtant qu’à vingt trois reprises sous les couleurs de l’OM. L’arrière gauche observe l’épopée marseillaise contre Leipzig et Salzbourg depuis le banc, et n’inscrit jamais de but ni ne délivre de passe décisive lorsqu’il est présent sur le terrain. Il participe également aux débâcles face à Paris, Monaco ou encore face à Lyon ces dernières années. Derrière Patrice Evra dans la hiérarchie, il voit par la suite Jordan Amavi s’installer à son poste.
Le défenseur gauche sera même blacklisté par Rudi Garcia qui ne l’utilise pour ainsi dire pas. Souvent blessé, il représente un certain poids financier pour l’OM, percevant en effet environ deux millions d’euros par an. Licencié en 2018, son départ ne passe pas et un conflit de plus s’installe entre la direction et un (ex-)joueur.
Que se passe-t-il maintenant ?
Vous rappelez-vous 2018 et le justificatif de licenciement insolite invoqué par la direction du club ? L’Olympique de Marseille reprochait au joueur d’avoir fondé une académie à but social et éducatif dans son pays natal, le Cameroun.
Depuis son licenciement il y a 3 ans, Henri Bedimo avait des comptes à régler avec Jacques-Henri Eyraud. L’ancien Lyonnais demandait une somme de cinq millions trois cent mille euros pour « licenciement abusif ». Cette demande a toutefois été rejetée par la justice. Un rejet qui doit soulager la direction phocéenne, qui fait face à de nombreux défis financiers suite à la crise sanitaire, aux problèmes de droits TV mais aussi en raison de sa mauvaise gestion.
Le passage d’Henri Bedimo à l’OM n’a pas marqué les esprits. Cependant, ce licenciement informe certains joueurs de pratiques qui posent question du côté de la direction. Adil Rami en a été victime en juillet 2019, le motif invoqué étant alors une « faute grave ». Rod Fanni, qui n’entrait pas dans les plans de Rudi Garcia, a aussi vu son contrat être résilié en 2018.
