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Interview d’André Villas Boas à L’EQUIPE.

Dans le quotidien L’EQUIPE, André Villas Boas a accordé une interview depuis Washington les Olympiens poursuivent leurs préparations, à trois semaines de la reprise du championnat.

Le coach phocéen a d’abord évoqué son arrivée à Marseille :

« L’histoire commence ailleurs qu’à Marseille, elle commence par la relation spéciale que j’ai avec Andoni Zubizarreta et Albert Valentin qui sont mes amis depuis plusieurs années. Cela m’a influencé dans ma décision de venir, parce qu’on a vraiment une très bonne relation et ce sont deux professionnels que j’apprécie.

Andoni m’a invité, à l’époque où il était à Barcelone pour évoquer le poste d’entraîneur, cela a été un très bon souvenir pour moi, il m’a appelé deux fois, avant la décision de prendre Tito Vilanova (2012) et ensuite Tito (2013). On avait parlé un peu mais je ne suis pas allé au Barça, finalement nous sommes réunis à Marseille. Andoni a parlé avec mon agent, puis nous avons organisé une réunion, j’ai commencé à étudier l’équipe vers la fin mai.

À la réunion, Jacques-Henri Eyraud était présent, on a parlé clairement, franchement, et j’ai dit oui. Vous savez, dans le foot, quand deux personnes commencent un projet c’est toute une joie et une félicité, comme une histoire d’amour. Et après comme je l’ai déjà vécu, cela peut changer radicalement.

Je ne suis pas venu à Marseille spécialement pour retrouver un banc de touche, c’est plus pour la relation que j’entretiens avec Andoni, l’équipe me semble bonne. Évidemment nous sommes dans une position sensible avec le Fair-Play Financier et aussi d’une révision des ambitions du club, je parle des ambitions financières et non des objectifs »

Le technicien Portugais a ensuite évoqué sa carrière d’entraîneur et ses passions

« Je suis citoyen du monde, pour moi le foot n’a pas de limites géographiques. Après mon départ de Chelsea (en mars 2012), les Blues étaient 5e, à 20 points de Manchester City, j’étais alors, plus proche de devenir le coach de Sao Polo que celui de Tottenham. Il me reste cinq ans de contrat, parce que j’ai toujours pensé faire une carrière de quinze ans en tant que coach, et cela me fait plaisir d’être en Europe, pour la pression, pour la grandeur de l’OM, pour les objectifs qu’on a et aussi pour découvrir un autre grand championnat Européen.

Je connais un peu la Ligue 1, grâce à la réussite de Monaco, mais aussi grâce aux contacts que j’ai eus avec le PSG en 2013. Pendant l’année et demie qui a suivi mon départ du Shanghai SIPG, j’ai cherché l’option la plus juste, celle sans aucune limite, j’ai rencontré des clubs Japonais, Argentins et Mexicains, c’est ma philosophie de vie.

Pendant cette année et demie où je n’ai pas eu de club, cela ne m’a pas affecté, je ne suis pas ce type d’entraîneur qui, quand il ne travaille pas, regarde du football 24h/24. Je fais tout le contraire ! J’ai une relation très forte avec la nature, je vais dans ma maison de campagne au Portugal et j’y reste avec ma famille. C’est à Geres, à 60 km de Porto, quand j’étais petit je m’y promenais souvent avec mon père, nous partions parfois, d’autres fois nous restions dormir dans la montagne, j’aime beaucoup cet endroit »

Il a ensuite évoqué du football Français et des différences avec les autres championnats

« Tout est clair et noir, on en a parlé, ce qui m’a rendu un peu plus tranquille, c’est d’être entouré de personnes comme Jacques-Henri Eyraud, Andoni Zubizarreta et Albert Valentin, qui me rassurent sur le mercato.

Ce qui est étonnant, c’est que dans le foot Français, c’est la puissance, la vélocité, l’intensité physique, la France n’est pas trop influencée par ce qui se passe autour en Europe. Il y a beaucoup d’entraîneurs maison, Au Portugal ou en Espagne, on est trop concentré sur la possession, le contrôle et sur l’aspect tactique. Je pense que l’imprévisibilité, la vélocité, le physique jouent un rôle très important en France et c’est important pour moi, pour m’adapter. Évidemment il manque encore cinq ou six joueurs, ce groupe-là n’est pas celui avec lequel on va commencer la saison… En tout cas, ce n’est pas celui du 31 Août.

J’ai un groupe de 13 ou 14 joueurs, en lesquels je suis confiant, pour affirmer un style de jeu je dois attendre un peu plus pour savoir ce que l’on peut faire. Mais je suis très content, on a essayé de donner une culture de jeu, avec la possession, les combinaisons, et cela marche bien, mis à part le match contre les Rangers (0-4), mais c’était bien mieux contre Bordeaux (2-1), et cela me plaît, cela veut dire que le message passe petit à petit.

Mon objectif est clair, le podium, c’est ce que je me suis fixé, la pression est intense à Marseille, mais de toute façon je me mets toujours la pression tout seul. J’ai peut-être payé le prix d’avoir été trop exigeant parfois, mais c’est ma façon de travailler.

Le podium serait plus abordable la deuxième année, mais je ne veut pas fuir mes responsabilités cette saison et ne peux pas perdre mon temps avec des excuses, j’espère le podium cette saison. »

Après cela, André Villas Boas a parlé de sa philosophie de jeu et de ses méthodes

« J’ai fait des erreurs, bien-sûr, mais tu dois au moins laisser ton entraîneur finir sa saison, à Chelsea, j’ai fait confiance au groupe, j’ai renoncé aux transferts que j’avais en tête, on avait fait un mercato à 80M€, l’année suivante ils ont dépensé 150M€, puis 300M€ l’année d’après. Cela compte, mais à Porto, j’avais disputé 56 matchs pour six défaites seulement, Chelsea m’a donné de l’expérience dans la défaite, les décisions et les considérations à prendre. À Porto j’étais un entraîneur plus radical que maintenant

En ce qui concerne le style de jeu, je m’adapte, à Tottenham j’ai joué en 4/4/2 avec Adebayor et Bale, on avait fait une très belle saison (5e place).

Le pressing ne doit pas forcément être haut, en France c’est particulier, cela va dépendre des joueurs qu’on aura, de leurs motivation, je pense qu’il faut respecter les ambitions individuelles, mais en même temps les joueurs doivent respecter l’institution, et j’espère qu’ils seront déterminés sur un objectif à la hauteur du club.

Je veut un jeu avec le ballon, qui propose, c’est le plus important pour moi. En Angleterre, mon expérience m’a donné une nouvelle vision, pour être plus lucide sur les choix, sur les systèmes. Notre façon de travailler et nos méthodes sont bonnes et ne sont pas nouvelles, elles correspondent à ce qui se fait en Espagne ou au Portugal, mais en France, il faut aussi respecter l’aspect physique, le championnat se joue sur la vitesse, la profondeur, les transitions, et cela demande une caractéristique spéciale que l’on doit travailler avec les joueurs : les déplacements rapides, la réaction et les déplacements physiques. C’est une des raisons pour lesquelles on adapte notre méthode intégrée, mais tout en respectant le travail en salle, pas seulement la prévention mais aussi la force.

On a de très bons joueurs au milieu, c’est pour cela que nous avons essayés le 4/3/3, et je ne veut pas que ce système reste sur la défaite face aux Rangers, donc j’ai insisté sur ce système et nous l’avons travaillé et il a fonctionné face à Bordeaux. On doit aussi pensé à des alternatives, on a perdu Thauvin sur blessure et c’est l’un de nos ailiers les plus importants, alors peut-être qu’on doit essayé autre chose, mais Bouna Sarr a joué a ce poste et a été très bon.

On va avoir dans notre effectif, des places pour les jeunes, parmi ceux qui sont là, quatre ou cinq places, en fonction de notre mercato. On a fait des changements dans la formation, il y a dix ans, tout le monde pensait que la formation devait jouer comme le coach principal, mais je suis totalement contre cela, la formation appartient au club, c’est donc au club d’avoir une vision, de donner du temps et de la place aux jeunes pour évoluer.

Le projet de la formation doit prendre dix ans, mais au foot, le directeur de la formation et le directeur sportif sont des ressources qui circulent aussi, qui sont transférables.

Henrique au PSG, Monchi à la Roma, avant c’était impossible. Or, les fondations d’un projet doivent appartenir à ce type de personne, l’entraîneur n’est que de passage. C’est étonnant je trouve, cela explique le manque de direction sportive dans les clubs, l’OM a pris cette décision de changer le projet de la formation et il faut que ce projet s’inscrivent dans la durée, cela n’est pas ma responsabilité. J’ai donné mes impressions à Jacques-Henri, je parlerais à Nasser Larguet (nouveau directeur du centre de formation). Je veut que cela fonctionne bien et donc je prends des jeunes, je les ai vus, je les connais maintenant , et, pendant la saison, je vais intégrer régulièrement les jeunes. On essaye des choses en ce moment, je vais essayer d’autres choses, pas seulement avec Payet mais avec l’équipe. Cela fait quelques match, cela fait quatre matchs, cela fonctionne, il peut être l’ailier gauche du 4/3/3″

Enfin, le coach a dévoilé la situation sur le stage aux USA, le mercato ainsi que l’ambiance Marseillaise

« Vous savez, je suis mal habitué, au Zénit Saint-Pétersbourg je prenais toutes les décisions, l’endroit, les adversaires de la pré-saison, il n’y avait pas d’opérations commerciales, c’était seulement le sportif qui primait, mais le Zénit est l’exception, tous les clubs vont aux quatre coins du monde, nous, nous sommes à Washington et ça va. Ce qui est difficile, c’est les conditions, de voir une pelouse comme celle qu’on a trouvée au stade et risquer une blessure.

Florian Thauvin a une entorse qui nécessite trois ou quatre semaines de soins, il en a déjà effectué une il devrait revenir d’ici deux semaines, peut-être trois.

Quand j’ai signé, j’ai parlé avec Steve Mandanda, Dimitri Payet et Luiz Gustavo, les trois capitaines. Je voulais entendre leurs ambitions, leurs analyses de la saison dernière au niveau individuel. J’ai aussi parlé avec Rolando, qui était mon capitaine à Porto, j’avais besoin de sentir les choses.

Pour parler mercato, j’ai fait des propositions de joueurs à ne pas vendre, mais cela va dépendre du marché, je le sais. Avant de venir, j’ai aussi vu Valère Germain et Florian Thauvin à Monaco, on a un peu discuté et Florian est heureux de rester. Je l’ai tout le temps dans mon bureau, on parle souvent, c’est une très bonne personne, il m’a clairement afficher ses objectifs.

J’espère que Luiz sera la, c’est un joueur charismatique, qui a beaucoup d’expérience et une compréhension de jeu fantastique. Au milieu c’est important d’avoir des éléments comme lui, qui pensent le jeu et les équilibres de l’équipe.

Alvaro Gonzalez était suivi par Albert et Andoni, j’ai reçu les vidéos, le rapport, j’ai essayé de voir certains de ses matches. Il faisait partie des trois joueurs ciblés dans ce secteur, et avec les conditions du deal on a accepté.

J’espère quatre à cinq recrues, j’en ai parlé avec Andoni, on a perdu plusieurs joueurs et on doit faire un groupe, on sait que certains éléments peuvent encore partir, il y aura aussi des prêts pour que certains prennent de l’expérience.

Pour Dario Benedetto, je connais très bien Boca, je suis un fan inconditionnel, on a fait une offre et j’attends, il est la priorité numéro 1 au poste d’avant-centre. On a besoin de joueurs partout, cela va dépendre aussi des départs, je travaille avec un groupe de 22 joueurs plus 3 gardiens, ici cela va être un peut plus court, il va y avoir des opportunités pour les jeunes de la formation. J’attends d’eux qu’ils soient capable de faire partie de ce groupe.

J’espère qu’à l’avenir le mercato en France sera le même qu’en Angleterre c’est-à-dire qu’il se termine lors de la reprise du championnat, si l’UEFA et la FIFA ne changent pas les dates des mercatos cela devient compliqué.

Le capitanat se jouera entre Mandanda, Payet, Gustavo et Thauvin que je considère comme les leaders qui restent, avant le match contre Naples (Amical, 4 août) ou avant Reims (L1, 1O août), on va décider qui portera le brassard. Le plus important, c’est de trouver les leaders, mais nous avons ces quatre joueurs la.

Je connais déjà le Vélodrome, pour y être allé en 2003 lors d’un OM – Porto (2-3), c’est la dernière fois que j’ai vu le stade avant ma signature. J’ai commencé a découvrir la ville, le MuCEM, le Vieux-Port, j’en profite car les gens ne me reconnaissent pas encore (rires).

Ce public est extrêmement passionné, cela me plaît beaucoup, car en Angleterre, la pression est d’avantage médiatique que populaire, j’aime la passion des fans, si on est capable de faire des belles choses c’est encore mieux car à la fin, tu prends encore plus d’amour.

Je veut continuer dans le foot, mais pas comme entraîneur, j’ai des idées et je pense beaucoup à Porto, je suis fan depuis ma naissance, et j’ai des ambitions, peut-être comme dirigeants, cela a été la plus belle expérience de ma vie, d’entraîner mon club d’enfance, ce que j’ai vécu cette saison là-bas a été incroyable. Je pense beaucoup au futur du club et c’est une possibilité.

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