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PROCHAINS MATCHS

L’OM et Frank McCourt, 5 ans de relations partie 1

Après un rachat en 2016, l’homme d’affaire étasunien annonce une volonté de créer un projet à moyen-long terme pour l’OM. L’ambition y est donc présente, au plus grand bonheur des supporters du club. En ce 17 octobre 2021, l’Olympique de Marseille et Frank McCourt fêtent leur cinq ans de relation. Le moment donc de réaliser un bilan (en plusieurs articles) sur le chantier marseillais.

L’aspect sportif, où en est-on?

Lors de son arrivée à la tête du club, Frank McCourt annonce toutes ses ambitions dans le domaine sportif. Créer une équipe compétitive, capable de rivaliser avec le PSG. Et surtout, capable de briller de nouveau en Europe pour agrandir le palmarès du club. Le « Champions Project » voit donc le jour.

Échec du Champions Project

Rien ne sert de se voiler la face. Ce projet si ambitieux n’a pas abouti. Les principaux objectifs n’ont pas été atteints.

Certes l’Olympique de Marseille s’est ressaisi lors de la première saison de McCourt à la tête du club. Le club passe de la 13ème à la 5ème place en une saison, mais les saisons suivantes sont plus compliquées en championnat. En quatre saisons, malgré l’ambition affichée par l’homme d’affaire d’obtenir le podium, le club n’y figure qu’une fois. Qui plus est, sur une saison amputée de 10 matchs. Bien que cela n’enlève rien au très beau travail de Villas-Boas. Hormis cette fulgurance, le club stagne entre la 5ème et la 4ème place.

Même en faisant abstraction du classement, un objectif central n’a pas été complètement rempli. Celui de concurrencer les grosses écuries de France sur le terrain. Que ce soit contre Lyon, Paris, Lille ou encore Monaco, le club n’a pas souvent obtenu de résultats. Pour 48 rencontres, 8 matchs nuls ont été concédés et 12 remportés, contre 28 défaites. Soit 17% de nuls (environ), 25% de victoire et 58% de perdu. Une statistique qui illustre l’échec du projet sur cet aspect.

À l’échelle européenne, le projet n’aboutit guère plus. Une seule participation en cinq ans à la plus prestigieuse des compétitions au compteur. Trois participations en Europa League (dont 1 en cours) sont à ajouter. Bien que l’OM figure souvent en Europe, la coupe la plus souvent disputée n’est pas celle convoitée. De plus, malgré une belle épopée en 2017/2018, l’OM a encaissé plusieurs revers. Dernier de son groupe en LDC lors de sa seule participation, dernier lors de l’Europa League 2018/19.

Des statistiques qui ne permettent pas de valider ce « Champions Project », et à l’échelle nationale, et à l’échelle européenne, avec aucun trophée à la clé.

McCourt et Eyraud.

Tout n’est pas tout noir

Comme nous l’avons vu plus haut, il serait une erreur d’affirmer que le champion’s project ait abouti. Néanmoins, il en serait tout autant d’affirmer qu’il soit un échec. Certes, les principaux objectifs n’ont pas été atteints. Cependant, d’autres points majeurs sont validés.

Premièrement, le club affiche une finale européenne à son actif. Bien que ce ne soit qu’en C3, cela reste une coupe compliquée à jouer. Qui plus est, avec très souvent dans les derniers tours, des clubs habitués à la Champion’s League. Malgré un effectif « stretch » sans profondeur de banc, Marseille a su faire un joli parcours dans cette compétition, et même plus, malgré une fin tragique.

Dans un second temps, Marseille a su hausser son niveau de jeu. Malgré des statistiques sans appel, sur les résultats contre les cadors français, sur les derniers matchs, l’OM complique la tâche à ces équipes. Les duels dans l’entre jeu sont plus équilibrés. Les résultats sont souvent meilleurs pour Marseille sur ces deux dernières saisons. Et ce, malgré un écart financier colossal face à son rival parisien.

Les Olympiens lors de la demi-finale retour emportée à Salzbourg.

Une volonté de rebondir

McCourt ne s’attarde pas dans son projet non abouti. Après quatre ans et demi, le « Champions Project », commandé par JacquesHenri Eyraud épaulé par Andoni Zubizarreta est clôturé.

Dans un premier temps, le directeur sportif est remplacé par Pablo Longoria. Qui, plus tard, succèdera à Eyraud, à la présidence du club. Cette fin de l’ère Eyraud marque une volonté de repartir de presque zéro. La gestion des joueurs et des salariés change considérablement (ce qui sera étudié dans la seconde partie du bilan). La politique sportive change également. L’objectif n’est plus simplement de concurrencer le PSG et les équipes d’Europe. Ce que cherche à réaliser le président, c’est créer un effectif tourné vers l’avenir. Qui plus est, est OM-compatible. Après l’échec de précédent joueurs, parfois trop peu concernés par l’enjeu de l’OM, la volonté est de créer une équipe à l’image de la ville. Une équipe qui serait remplie de talents, sur un lit de courage, accentuée par la grinta, avec une pincée de folie. Le tout à moindre coup.

Presque un an après, la présidence de Longoria est prometteuse. Un coach parlant, un avant-centre de grande qualité, de jeunes talents et une équipe compétitive. Lors des six premiers mois de son mandat, l’OM joue sa seconde partie de saison. Bien meilleure qu’en première, l’équipe accroche plus de résultats. Néanmoins un chantier reste à réaliser. Ce qui sera fait pendant la période estivale. Au bout de deux mois de compétition, Marseille affiche un beau visage. Certains résultats sont décevants, mais le niveau et le fond de jeu sont présents. Néanmoins, nous ne sommes qu’en octobre.

Après seulement deux mois depuis le début de la compétition, il reste difficile à cette heure de dresser un bilan concret de cette nouvelle présidence. Néanmoins, cela semble partir sur de bonnes bases.

Longoria, le président actuel de l’OM.

Les finances, le chantier olympien

Les finances sont souvent le gros problème du club. Parfois douteuses, mal réalisées, celles-ci ont souvent souffert de ses présidences.

Des finances écarlates

Ce qui est certain, c’est que l’aspect financier marseillais n’est pas au top. L’ère Eyraud n’a pas aidé à les rééquilibrer, et les a bien au contraire fragilisées. Beaucoup de transferts ont été gérés de façon laxiste.

En raison d’une enveloppe souvent généreuse (200 millions d’euros), les deals de transferts et de contrats ont été mal négociés et surévalués. Des contrats pour certains joueurs étaient d’ailleurs bien trop lourds pour le club. Ce qui n’a pas aidé à sauver les finances. De plus, ce souci de salaire s’est répercuté sur les ventes. Peu de clubs souhaitaient s’aligner sur les prétentions salariales de joueurs comme Strootman. À chaque mercato, certains joueurs trop payés ont débarqué, tandis que ceux présents s’entassaient. Une gestion des salaires à la limite du catastrophique.

Les finances ne sont pas seulement dans le rouge à cause des contrats. Elle le sont également en raison des arrivées inintéressantes et trop peu de départs. Les joueurs arrivent souvent à l’OM en étant souvent en fin de carrière, ou suite à une perte de niveau. Et ce, souvent contre de grosses indemnités de transfert. C’est le cas de Kostas Mitroglou. Troisième dans la rotation à Benfica et blessé, il arrive contre 17 millions d’euros. Il sera d’ailleurs libéré de son contrat quelques saisons plus tard. Chose qui a demandé encore de l’argent au club. Les départs sont bien trop peu nombreux. Ce qui ne permet pas de couvrir de grosses dépenses.

Malgré les qualifications en C3 et les droits TV, Marseille n’a pas un rendement assez important pour obtenir beaucoup d’argent. Élément qui ne permet pas non plus d’aider les finances à respirer.

Eyraud aux côtés de Zubizaretta lors de leur passage à l’OM.

Une nouvelle politique de gestion

À la fin de la présidence de Eyraud, et donc de l’investiture de Longoria, la gestion financière connaît un tournant.

Les joueurs trentenaires en fin de contrat ne sont pas retenus. Les trop gros salaires sont prêtés, le temps de leur fin de contrat. Les joueurs non désirés par le coach sont poussés vers la sortie. L’objectif est avant tout de libérer de la masse salariale. Elle qui est bien trop importante. Cette politique permet de garder les joueurs réellement essentiels et d’écarter les indésirables. Ce qui permet de dégager des fonds. Une solution, qui à court terme est efficace.

Quant aux arrivées, elles sont précises concernant certains critères. Cela peut être, un joueur jeune, proche de son pic de potentiel. Il peut aussi s’agir d’un joueur dans le doute avec son club et qui cherche à se relancer. Également un jeune joueur bourré de potentiel. Néanmoins, ils doivent remplir trois critères. Premièrement, un faible coût. Ensuite, ils doivent avoir l’ADN phocéen. Et le dernier, le salaire doit être convenable pour les finances.

Néanmoins, ces arrivées reposent sur la base d’un calcul limitant les indemnités de transferts. En effet, le club achète peu de joueurs. Les prêts ou prêts avec option d’achat sont prioritaires. Un moyen d’avoir une équipe à faible coût. Si le prêt s’avère payant, le club lève l’option d’achat, comme ce fut le cas pour Balerdi. S’il ne l’est pas, le joueur repart dans son club. Ce qui permet de minimiser les dépenses d’un point de vue transfert et salarial.

Longoria et Saliba.

Encore du boulot…

Malgré une belle politique mise en place, le chantier financier continue. Beaucoup de joueurs avec une rémunération trop importante sont encore présents. Certains joueurs, dits essentiels (comme Kamara) voient en juin leur contrat expirer. Afin de les prolonger il faudra certainement dégager encore beaucoup de revenus. De plus, même si la solution actuelle semble efficace, elle ne le sera pas infiniment. Au prochain mercato, après avoir fait un recrutement, il faudra vendre. La DNCG garde à l’œil l’OM sur ses dépenses.

Selon le rapport de la DNCG, la saison précédente, Marseille a réalisé ses plus grosses pertes. Le déficit s’annonce à hauteur de 97,843 millions d’euros net. Cependant, pour le mercato estival, McCourt réinjectera 60 millions de fonds pour les transferts.

Longoria, rendant hommage à Clément, jeune supporter décédé le 23 septembre.

À lire également : Que retenir de positif de l’ère Eyraud ?

Pablo Longoria président de l’OM, acte I

Pour fêter les cinq ans du rachat de Frank McCourt, un bilan était nécessaire. Sur l’aspect sportif, comme financier il n’est guère positif. Entre l’échec du « Champions Project » et la gestion laborieuse, ces cinq dernières années ne sont pas les plus belles. Néanmoins concernant ces aspects, la nouvelle présidence est consciente des précédents échecs et travaille pour, premièrement ne pas les reproduire, secondement pour les régler. La seconde partie du bilan concernera les équipes de chaque saison et les arrivées de chaque mercato.

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